Le troisième Forum de « la Ceinture et de la Route pour la coopération internationale » s’est tenu à Pékin du 17 au 18 octobre 2023. Le président Xi a prononcé un discours intitulé « Bâtir un monde d’ouverture, d’inclusion, d’interconnexion et de développement commun » et le président Poutine lui a répondu : « nous relierons la baie de Kola au golfe Persique ». Des intentions géopolitiquement différentes sous cet échange tout sourire. Quatre corridors se côtoieront, notamment pour améliorer les relations de l’Inde avec l’Occident.
FAITS
Quatre corridors de transport en Eurasie et Moyen-Orient ont fait récemment l’actualité. Chacun d’eux est marqué par une volonté d’« évitement » commandée par les circonstances politiques. Les deux premiers sont des axes établis mais perfectibles, les deux suivants sont des paris :
- Le corridor de transport international Nord-Sud, une voie ferrée à la main de Moscou, devrait lui permettre de rompre l’isolement que lui infligent les sanctions occidentales sans tomber pour autant dans une dépendance excessive à l’égard de Pékin. Il aura pour avantage de désenclaver la république de Carélie, l’oblast de Mourmansk, et de valoriser le passage maritime du Nord-Est arctique. Son seul maillon manquant de voie ferrée – 162 km en Iran – sera achevé en 2028.
- Le corridor de transport Chine – Europe, dit « du milieu » a été mis en service en 2020. La Chine et les États d’Asie centrale, voulant éviter l’effet des séquelles des sanctions imposées à la Russie sur leurs relations avec le marché européen l’utilisent comme alternative à la Nouvelle route de la soie qui empruntait largement le Transsibérien.
- Le corridor multimodal [•••]
Extrait de la Lettre confidentielle Asie21-Futuribles n° 177/2023-11