Depuis son indépendance en 1948, la Birmanie, mosaïque de populations, a été confrontée à de multiples rébellions ethniques. L’armée a toujours joué un rôle de premier plan dans la recherche de l’unité du pays. Le coup d’état du général Ne Win en 1962 était motivé par le souci de reconstituer cette unité. En février 2021, le général Min Aung Hlaing a repris le pouvoir des mains d’un gouvernement redevenu civil, bien que sous le contrôle des militaires, afin de pérenniser la mainmise de la Tatmadaw* sur l’ensemble du pays.
En octobre 2023, les combats se sont intensifiés dans le nord du pays et le 27 octobre trois groupes insurrectionnels, Arakan Army*, Ta’ang Liberation Army* (mouvement autonomiste Palaung) et l’Armée de l’Alliance nationale pour la démocratisation de la Birmanie, mouvement proprement birman, ont conclu une « alliance pour la Fraternité ». D’autres groupes se sont joints à cette alliance : la United Wa state Army et la Force de défense des nations Karens, qui opère dans le centre du pays non loin de la frontière thaïlandaise.
À la faveur de ces combats, les groupes rebelles du nord [•••]
Extrait de la Lettre confidentielle Asie21-Futuribles n° 178/2023-12