Tout n’est pas parfait en Chine. De récentes publications officielles chinoises rendent compte d’insuffisances criantes dans les réseaux de communications ferroviaires et routiers du pays. Hors des provinces les plus développées, la Chine reste à construire. Certes, elle va pouvoir compter sur un réseau d’autoroutes, qui structurera le pays – en 2023, c’est l’équivalent du réseau français qui est mis en service. Mais à côté, c’est le vide. Des routes nationales à deux voies, équivalentes aux départementales françaises, et des communes, par milliers, jusqu’à des villes de 100 000 habitants qui demeurent très difficilement accessibles. Le gouvernement chinois en convient, il faudra attendre 2050 pour que tout le territoire soit doté d’un réseau de communications comparable aux réseaux occidentaux. Il faut en prendre conscience. En 2024 deux Chine cohabitent encore : l’une des hautes technologies de la grande industrie, de la défense, au second rang mondial, et l’autre, le pays intérieur qui peut encore se révéler proche de la Chine d’antan.
FAITS
Le 28 février 2024, Li Xiaopeng (李小鹏), ministre des Transports fait un point sur les programmes de développement des infrastructures de transport chinoises avec des annonces de nouvelles liaisons, des chiffres déclinés jusqu’au niveau des régions qui permettent d’appréhender un aspect inattendu de la réalité de la Chine : un pays qui doit encore se doter de voies de communication d’une nation moderne1. […]
Encadré 1 À chaque province son réseau
Extrait de la Lettre confidentielle Asie21-Futuribles n° 184/2024-06