Trump a déclaré, lors de son discours d’investiture, vouloir contrôler l’Arctique avec l’incorporation du Canada dans l’Union et avec l’acquisition du Groenland – la continuité de l’achat en 1867 de l’Alaska à la Russie. Il veut chasser la Chine d’Amérique latine dans l’esprit de la politique de Monroe1, avec comme première mesure, la reprise du canal de Panama. Le golfe du Mexique deviendra alors le golfe de l’Amérique. Vivons-nous le piège de Thucydide entre la puissance dominante – Sparte/États-Unis – et la puissance montante – Athènes/Eurasie – avec Trump poursuivant l’obsession américaine d’être le maître du monde, dans la continuité d’Obama, « Le temps de notre domination, c’est maintenant » ? Réactiver la géopolitique du XIXe siècle à la mode du XXIe siècle, reste déconcertant ! Mais Trump use d’un cynisme éclatant en lieu et place du vice discret des politiques d’antan. C’est aussi un homme d’affaires pragmatique qui ne croit pas au savoir académique des Yale et Stanford. Ses propositions, en apparence aberrantes, déclenchent des réactions qui, une fois analysées, lui permettent de décider de la politique à suivre dans la discontinuité ou la continuité.
FAITS
Les déclarations de Trump sont claires :
- MAGA ou redonner sa grandeur à l’Amérique,
- les responsables du déficit commercial américain– Chine, voisins terrestres et outre-Atlantique – doivent cesser de s’enrichir aux dépends des États-Unis,
- les États-Unis incorporeront le Groenland et le Canada pour devenir la 1ère puissance arctique,
- le canal de Panama redeviendra états-unien. […]
Extrait de la Lettre confidentielle Asie21-Futuribles n° 191/2025-02