1- ÉVÉNEMENTS MAJEURS RÉCENTS ET ENJEUX DE DEMAIN
ASIE DE L’EST
Chine Espace : la Chine se rapproche de la Lune, Philippe Coué, Asie21
Chine – Arctique La Chine s’implique de plus en plus en Arctique, Alain Lamballe, Asie21
1- ÉVÉNEMENTS MAJEURS RÉCENTS ET ENJEUX DE DEMAIN
ASIE DE L’EST
Chine Espace : la Chine se rapproche de la Lune, Philippe Coué, Asie21
Chine – Arctique La Chine s’implique de plus en plus en Arctique, Alain Lamballe, Asie21
L’économique est, avec le commerce, le moteur des changements du monde. L’ère des conquêtes par les armes est révolue. L’Amérique latine, le Brésil à sa tête, n’est plus le backyard * des États-Unis. Finie la doctrine Monroe, terminés les coups d’État pour imposer « la démocratie ».
La renaissance économique de l’Asie a entraîné le réveil de l’Amérique : les complémentarités se révèlent. La Chine est arrivée, tranquillement, sans soldatesque ni missionnaires, avec des ressources financières pour faire des affaires dans la durée. Le port de Chancay (Pérou) en eau profonde ouvre des perspectives avec un transport maritime sûr dans le Pacifique.
Le Brésil, qui n’avait pas l’autosuffisance alimentaire il y a 40 ans, a pris le relais du food power * états-unien avec la Chine comme 1er client.
Lula rencontrera Xi prochainement. Tous deux connaissent la terre, jaune pour Xi, sèche pour Lula. Ils ont un ennemi commun, la pauvreté, en particulier celle du monde rural. Ils ont beaucoup d’expérience à échanger, l’Amérique latine serait-elle en train de se siniser économiquement ou la Chine de se latiniser ?
Alors que les entraînements militaires chinois autour de Taïwan deviennent une routine, le nouveau missile américain air-air longue portée AIM-174B déployé dans l’Indo-Pacifique change la donne.
À l’occasion d’une réunion à Djakarta, à la mi-août 2024, les membres de l’AZEC ont décidé de la création d’une chaîne d’approvisionnement asiatique pour les carburants durables.
Le 9e Forum économique de l’Est s’est tenu à Vladivostok du 3 au 6 septembre 2024 en présence de Poutine. Le thème, cette année, était : « Extrême-Orient 2030 : Unissons nos forces pour créer de nouvelles opportunité ». Plus de 6 000 invités de 70 pays y participaient avec une centaine de tables rondes dont la moitié sur le développement de l’Arctique. Parmi les invités, on notait le vice-président de la république populaire de Chine, Han Zheng, et le Premier ministre de Malaisie, Anwar Ibrahim. La France était absente.
Depuis juin 2022, date de l’accession de Marcos junior à la présidence des Philippines, Pékin, pour imposer ses ambitions sur la mer de Chine du Sud en vertu de ses illégitimes et illégales prétentions selon le tracé en neuf traits, s’acharne contre les Philippines dans l’exercice de leurs légitimes activités dans leur ZEE1.
北京香山論壇
Pékin avait suspendu les canaux de communication militaire entre les deux pays, en réponse à la visite de Nancy Pelosi* à Taïwan1. Les Américains ont mené plusieurs actions pour essayer de rétablir le dialogue avec la Chine. En novembre 2023 à San Francisco, le président américain Joe Biden et le président chinois Xi Jinping sont parvenus à un consensus sur la nécessité pour les armées des deux pays de rétablir des canaux de communication afin d’essayer de stabiliser les relations entre les États-Unis et la Chine.
Le FIP s’est réuni à compter du lundi 26 juillet 2024, dans l’archipel des îles Tonga, sur l’île de Tongatapu, dans la capitale Nuku’alofa. Il s’est achevé le 30 août. La majorité des dirigeants des pays membres a rejeté les appels de la Chine à évincer Taïwan du FIP.
Pour l’ancien Premier ministre australien, Paul Keating, l’attitude des États-Unis à l’égard de Taïwan équivaut à laisser la Chine décider d’aider la Tasmanie à devenir indépendante de l’Australie. Il estime que l’expansion de la puissance militaire de la Chine est cohérente avec son statut de deuxième puissance mondiale. Avec un allié agressif comme les États-Unis, l’Australie pourrait être amenée, malgré elle, à faire la guerre à la Chine. Mais l’Australie n’a pas besoin d’être subordonnée aux États-Unis.
Jake Sullivan s’est rendu à Pékin avec une importante délégation de spécialistes de la Chine afin d’essayer de restaurer un dialogue stratégique dans les meilleures conditions possibles de compréhension. Il a rencontré les principaux conseillers militaires puis le président chinois Xi Jinping. Parallèlement, la candidate à la présidentielle, Kamala Harris, a choisi comme colistier Tim Walz, sinisant et connaissant bien la Chine. Le changement serait-il possible dans la relation sino-américaine ?
Les États-Unis s’opposent à la marche de l’Europe vers l’Est – Russie et Chine – et ajustent leur économie à cette politique. L’Allemagne, locomotive de l’Europe industrielle est, de ce fait, le 1er pays dans le collimateur américain. Le 1er acte fut la destruction de Nord Stream : annoncé urbi et orbi le 7 février 2022 par Biden, réalisé le 26 septembre, puis nié par ses auteurs. L’Europe perdait sa ressource énergétique russe bon marché, remplacée par l’énergie américaine. Acte de soumission imposée et/ou volontaire ?
Les exportations mondiales des véhicules sont dominées par l’Allemagne et par la Chine qui produit 2/3 des EV du monde. Les industriels allemands croient en l’avenir industriel de la Chine où ils investissent beaucoup. Les Américains font tout pour s’y opposer. Ne pouvant répéter la guillotine « Nord Stream », ils s’appuient sur la Commission européenne qui taxe les importations d’EV. Les Chinois adaptent leur riposte en ciblant les importations agricoles, faibles en valeur mais fortes en poids politique. Brutalité des uns ou subtilités des autres.
Jake Sullivan s’est rendu à Pékin avec une importante délégation de spécialistes de la Chine afin d’essayer de restaurer un dialogue stratégique dans les meilleurs conditions possibles de compréhension. Il a rencontré les principaux conseillers militaires puis le président chinois Xi Jinping. Parallèlement, la candidate à la présidentielle, Kamala Harris, a choisi comme colistier Tim Walz, sinisant et connaissant bien la Chine. Le changement serait-il possible dans la relation sino-américaine ?
Dans le périple de sept mois, depuis l’Allemagne jusqu’au Pacifique, du groupe naval constitué de la frégate Baden-Württemberg et du ravitailleur Frankfurt am Main, il est envisagé que ce dernier franchisse le détroit de Taïwan en septembre 2024 dans le sens nord-sud. Ce qui ne devrait pas manquer de susciter l’ire de Pékin si le projet est réalisé. Bien qu’à la date du 27 août 2024 l’ordre d’exécution du transit n’ait pas encore été donné mais que l’information sur l’éventualité a été révélée, un recul de l’Allemagne équivaudrait à la reconnaissance implicite d’une prétendue et revendiquée souveraineté chinoise sur une voie d’eau indéniablement internationale.
La récente tenue des Jeux olympiques 2024 remet sur la table la question des sports électroniques dans lesquels l’Asie a joué et joue toujours un rôle de premier plan. Le sujet dépasse néanmoins la seule affirmation de puissance. Il concerne toute l’humanité dans divers domaines comme la morale, la santé, les relations sociales et l’économie.
La Chine n’a pas sauvé l’Afrique du désastre dans lequel l’Occident l’a jetée. La politique coloniale l’a déstructurée en détruisant son histoire, et le libéralisme a enrichi les maîtres au prix d’un endettement insupportable. Tout le monde le sait, tout le monde se tait. La solution chinoise, politique et commerciale, n’a pas vraiment fait bouger les lignes. L’Afrique continue à brûler ses terres avec ses cultures sur brulis et à produire du CO2. Le monde libéral, qui l’a utilisée pour, hier y déverser ses déchets, et demain pour y vendre ses voitures non électriques, souhaite utiliser ses espaces verts pour stocker ses excès de CO2 et faire des affaires. Une rupture des courbes de croissance et décroissance est nécessaire, ce sera la jeunesse africaine qui la fera. Des études récentes1 indiquent que 60 % des jeunes Africains veulent émigrer. L’Afrique, un continent au passé détruit, avec une jeunesse qui s’enfuit a-t-elle encore un avenir ? Dans la continuité, non, dans la discontinuité, peut-être. Laquelle, après l’échec de la voie chinoise ?
Le FIP s’est réuni à compter du lundi 26 juillet 2024, dans l’archipel des îles Tonga, sur l’île de Tongatapu, dans la capitale Nuku’alofa. Il s’est achevé le 30 août. La majorité des dirigeants des pays membres a rejeté les appels de la Chine à évincer Taïwan du FIP.
The FIP met from Monday July 26, 2024, in the Tonga archipelago, on the island of Tongatapu, in the capital Nuku’alofa. It ended on August 30. The majority of member country leaders rejected China’s calls to oust Taiwan from the PIF.
Le nouveau gouvernement mongol issu des élections de juin 2024 a décidé, le 16 août, de ne pas inclure le projet de construction du gazoduc Power of Siberia-2 dans son plan de dépenses pour les quatre prochaines années. Concrètement, cela repousse d’autant le début des travaux. Power of Siberia-2 est un projet commun entre la China National Petroleum Corporation (CNPC) et la société russe Gazprom qui a pour objectif d’acheminer du gaz russe en provenance des réserves de la péninsule de Yamal, en Sibérie occidentale, vers la Chine.
Du 19 au 21 août 2024, le premier ministre Anwar Ibrahim a effectué sa première visite officielle en Inde. À cette occasion, les deux partenaires ont convenu d’élever leurs relations au niveau d’un partenariat stratégique global, offrant des perspectives de coopérations renforcées.
Les travaux pour la construction du canal Funan-Techo ont commencé au Cambodge le 5 août 20241. Le canal doit relier le port automne de Phnom Penh à la province de Kep. Les travaux estimés à 1.7 milliards de dollars devraient durer quatre ans. Le projet divisé en deux phases (21 km et 159 km) a fait l’objet d’un accord cadre de partenariat entre la Cambodge et la China Bridge and Road Corporation (CRBC).
Pour l’ancien Premier ministre australien, Paul Keating, l’attitude des États-Unis à l’égard de Taïwan équivaut à laisser la Chine décider d’aider la Tasmanie à devenir indépendante de l’Australie. Il estime que l’expansion de la puissance militaire de la Chine est cohérente avec son statut de deuxième puissance mondiale. Avec un allié agressif comme les États-Unis, l’Australie pourrait être amenée, malgré elle, à faire la guerre à la Chine. Mais l’Australie n’a pas besoin d’être subordonnée aux États-Unis.