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Lorsque son frère Georges, atteint de myopathie, est mort, Maurice Rossin était au Brésil, chargé par un employeur de faire pousser des hévéas et des palmiers à huile. Ses parents ne l’ont pas appelé, malgré l’affection qui unissait les deux frères. Le benjamin n’a appris la nouvelle que plus d’un mois et demi plus tard, en rentrant dans le village de Bourgogne qui l’avait vu naître, Marandeuil, 45 habitants, posé sur les coteaux de la vallée de la Saône qui montent doucement vers la Franche-Comté. Chez les Rossin, on est laconique. L’absent n’a pas tort. Simplement, il n’est pas là.