Considérée par l’ancien Premier ministre travailliste australien Paul Keating (1991/1996) comme « la pire décision du pays depuis plus de 100 ans » en termes de souveraineté stratégique et subsidiairement de sa liberté d’engagement – ou non – d’un potentiel adversaire dans le cadre de l’Aukus*, l’acquisition de SNA* américains par l’Australie provoque de nombreuses interrogations en Nouvelle-Zélande. En marge des craintes des nations du Pacifique et de l’ASEAN* concernant une éventuelle prolifération nucléaire et/ou un accroissement de la militarisation de leur environnement direct, Wellington – tenu tout comme Ottawa à l’écart de la gestation de ladite alliance tripartite anglo-saxonne Aukus* – se retrouve désormais face à la perspective de choix difficiles.
BOMBENGER Guillaume
BOMBENGER Guillaume
Lettre confidentielle Asie21-Futuribles n° 171/2023-04 sommaire
1- ÉVÉNEMENTS MAJEURS RÉCENTS ET ENJEUX DE DEMAIN EXTRÊME-ORIENT Chine – Brésil Le grand retour de Lula et du Brésil sur la scène internationale, Maurice Rossin, Asie21 Chine – France – Taïwan – États-Unis Vers un nouvel équilibre du monde ? Catherine Bouchet-Orphelin, Asie21 Encadré 1 Accueil de Tsai Ing-wen à New York Encadré 2 … Lire la suite
Aukus : future expansion ou extension ?
Australie – Inde – Japon – Royaume-Uni
Aukus : future expansion ou extension ?
En marge de la très prochaine annonce du Premier ministre australien, Anthony Albanese, concernant son choix définitif lié à l’acquisition des futurs submersibles dédiés à la RAN*, le président du Comité spécial de la défense de la Chambre des communes du Royaume-Uni, Tobias Ellwood, a suggéré en janvier 2023 d’inviter l’Inde et le Japon à rejoindre l’Aukus*. Si l’ancien Premier ministre australien Scott Morrison (2018/2022) a en février 2023 déclaré qu’il était « trop tôt » pour étendre ce partenariat à Tokyo, argumentant que cette alliance jusqu’à présent exclusivement anglo-saxonne a été mise en place pour « n’être qu’un arrangement trilatéral », l’initiative britannique ouvre la porte à une possible ou nécessaire évolution des architectures régionales de sécurité déjà présentes en Asie.
Australie – Chine – États-Unis : Le paradoxe du statu quo australien
En 2012, l’ancienne Première ministre travailliste (ALP*) Julia Gillard (2010-2013) embrassait autant son « siècle asiatique1 » et le « boom » des échanges commerciaux sino-australiens, qu’elle n’accueillait sur les côtes septentrionales australiennes quelques 2 500 soldats américains ainsi que le président américain Barack Obama (2009-2017) qui venait lancer son Pivot to Asia* depuis Canberra. Son successeur travailliste, Anthony Albanese, cherche désormais autant, après le gel diplomatique sino-australien des dernières années (LNP*), à apaiser les relations avec la Chine2 qu’à acquérir malgré les obstacles3 des SNA* américains et/ou britanniques dans le cadre de l’Aukus*. Si la Chine peut certes avoir changé, l’acquisition de submersibles anglo-saxons ne risque peut-être pas de faciliter la détente souhaitée. Quoique.
Lettre confidentielle Asie21-Futuribles n° 169/2023-02
1- ÉVÉNEMENTS MAJEURS RÉCENTS ET ENJEUX DE DEMAIN
Chine Nouvel an chinois : qu’apportera l’année du « lièvre d’eau » ? Philippe Delalande, Asie21
Chine – Brésil – États-Unis La souveraineté alimentaire selon Xi Jinping, Lula da Silva, Joe Biden. Le « fils de la terre jaune », le « boia fria », « l’homme exceptionnel », Maurice Rossin, Asie21
Taïwan – États-Unis Vers une nouvelle crise du détroit de Taïwan ? De l’huile taïwano-américaine sur le feu ? Catherine Bouchet-Orphelin, Asie21
Taïwan – Japon – Chine – États-Unis Les Taïwanais ne veulent pas faire la guerre. Base lance-missiles, abris anti-missiles, mines antipersonnel, Catherine Bouchet-Orphelin, Asie21
Encadré 1 Nouvelle vente d’armes pour transformer l’île de Taïwan en champ de bataille
Australie – États-Unis – Royaume-Uni : Les travaillistes australiens face à l’AUKUS
En date du 15 septembre 2021, Canberra, Washington et Londres surprenaient le monde en annonçant le lancement de l’AUKUS*. Résultat d’un travail de plusieurs mois de l’ex-Premier ministre australien Scott Morrison, mais davantage de la simultanéité au pouvoir de trois gouvernements anglo-saxons décidés à contenir la Chine, il est autant intéressant de s’interroger sur les raisons qui ont amené les libéraux à sceller secrètement cette entente militaire tripartite qu’à en observer désormais les conséquences pour le gouvernement travailliste fraîchement élu.
Australie – Chine : Les tensions sino-australiennes, le défi de l’ALP (Australian Labor Party)
Alors qu’ils ont quitté le pouvoir à l’apogée des relations entre Canberra et Pékin en 2013, les travaillistes de l’ALP* – vainqueurs des élections fédérales de mai 2022 – héritent aujourd’hui de profondes tensions sino-australiennes qu’ils attribuent au moins en partie au « manque de sophistication » de l’opposition, la coalition libérale-nationale (LNP). Après un gel de deux ans des relations diplomatiques entre l’Australie et la Chine, Xiao Qian – ambassadeur de la RPC – a récemment offert une reprise du dialogue à Canberra. Face aux défis économique et stratégique, le positionnement du nouveau Premier ministre travailliste, Anthony Albanese, sera donc déterminant au moment où l’Australie et la Chine célèbrent le 50e anniversaire de l’établissement de leurs relations diplomatiques sur fond de duel sino-américain.
Lettre confidentielle Asie21-futuribles n° 163/2022-07&08 sommaire
1 – ÉVÉNEMENTS MAJEURS RÉCENTS ET ENJEUX DE DEMAIN
EURASIE
Saint-Petersbourg – Bishkek – Pékin Requiem pour le rêve de l’Europe… La Sibérie, grand enjeu du Great Game1. Quand un mur remplace un pont…, Maurice Rossin, Asie21
Encadré 1 : Histoire
ASIE MÉDIANE
Confidential letter Asie21-Futuribles n° 162/2022-06 summary
Knowing to understand, understand to anticipate, anticipate to decide, decide to act
1 – RECENT MAJOR EVENTS AND FUTURE CHALLENGES
China 2022: decisive year for Xi Jinping, Philippe Delalande, Asie21
China Space: Shenzhou-14, Philippe Coué, Asie21
China – United States Xi: « Joe, relax! » Edouard Valensi, Asia21
Inde – États-Unis – Russie – Chine : La réticence indienne à sanctionner la Russie pourrait-elle influer sur le Quad ?
Depuis le 24 février 2022, date de l’invasion de l’Ukraine par la Russie, la majeure partie des pays du monde – dont les BRICS* – s’est abstenue de sanctionner Moscou. Parmi eux, pourtant membre de la stratégie américaine du containment* de la Chine dans la zone Indo-Pacifique, le Quad*, l’Inde refuse toujours d’appliquer les sanctions contre la Russie malgré les pressions des États-Unis. À la suite de l’analyse des aspects économique et militaire de ce refus dans la Lettre confidentielle du mois de mai1, Asie21 en examine aujourd’hui les enjeux stratégiques qui dépassent largement le cadre du conflit russo-ukrainien.
Lettre confidentielle Asie21-Futuribles n° 162/2022-06 sommaire
Suivez l’évolution de l’Asie avec un abonnement à Asie21
1 – ÉVÉNEMENTS MAJEURS RÉCENTS ET ENJEUX DE DEMAIN
Chine 2022, année décisive pour Xi Jinping, Philippe Delalande, Asie21
Chine Espace : Shenzhou-14, Philippe Coué, Asie21
Chine – États-Unis Xi : » Joe, relax! » Edouard Valensi, Asie21
Îles Salomon – Chine – Australie : Influence chinoise au sein du Commonwealth
Alors qu’elle traverse une crise diplomatique sans précédent avec la Chine depuis 2017, l’Australie voit à nouveau un membre du Commonwealth progressivement glisser dans la sphère d’influence de Pékin. Après le récent rapprochement diplomatique, économique et financier des îles Fidji, de la république de Kiribati, de la Papouasie Nouvelle-Guinée (PNG) et du Vanuatu de la Chine, c’est l’archipel des Îles Salomon, pourtant le 2e bénéficiaire de l’aide financière australienne, qui vient de sceller un accord controversé avec la Chine.