Xavier Paulès, Les Belles Lettres, novembre 2019
Les 37 ans qui séparent la chute de l’empire des Qing (1912) de la proclamation de la république populaire de Chine (1949) sont la période dite républicaine (民國時代). Cette période met un terme à la trame de l’histoire chinoise des successions dynastiques sur plus de 2000 ans. Ce livre s’efforce de montrer que la victoire du Parti communiste chinois (PCC) en 1949 résulte d’une conjonction de facteurs heureux dont le parti a su tirer profit mais qui ne sont pas de son fait. Ainsi, il n’est plus légitime de lire toute la période à la lumière de la victoire finale du PCC. C’est un choix contestable et difficile, explique l’auteur, mais nécessaire pour faire émerger une interprétation de la période plus équilibrée et redonner toute leur importance aux différents acteurs comme les seigneurs de la guerre ou les technocrates du Kuomintang. De plus, en l’absence d’un pouvoir central fort, le pays enregistre quand même des avancées significatives dans la construction de l’État, du développement économique, de l’éducation et de la vie intellectuelle.
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