La récente visite du président brésilien au Japon et au Vietnam conforte son pays dans son rôle d’acteur international d’importance.
La récente visite du président brésilien au Japon et au Vietnam conforte son pays dans son rôle d’acteur international d’importance.
« Le sage se réfugie dans les livres des Anciens et n’y apprend que de froides abstractions ; le fou, en abordant les réalités et les périls, acquiert à mon avis le vrai bon sens. »
(Erasme/ Éloge de la folie)
Trump revient à la Maison-Blanche, ce que redoutaient les leaders occidentaux. Il se trouve face à une situation, économique, financière et militaire, inquiétante : une balance commerciale en déficit croissant – 1260 M$ US – une dette supérieure à 35 000 M$ US, des guerres partout dans le monde, qui ne résolvent rien. Trump, brutal, imprévisible, chaotique, crée la discontinuité pour casser les courbes et tendances. C’est l’approche originale d’un homme qui connait l’appareil politique – c’est son second mandat – et les affaires – le fait est plus important que la théorie. Les résultats sont imprévisibles. L’Europe, conquérante de la planète il y a deux siècles, redevient la péninsule occidentale du continent asiatique. Son futur est bien incertain, l’allié de l’Ouest – la mer – se dérobe, l’Est – la terre – se ferme, et le Sud arrive.
Marla Dukharan, économiste de Trinité-et-Tobago, spécialisée dans les Caraïbes, en visite à Vanuatu, a exhorté le pays hôte à faire mieux entendre sa voix auprès de l’ONU.
Marla Dukharan, an economist from Trinidad and Tobago, specializing in the Caribbean, visiting Vanuatu, urged her host country to make its voice heard more clearly at the UN Organisation.
L’Inde a mené du 13 au 18 avril 2025, au large de la côte orientale de l’Afrique, un très important exercice naval, baptisé « Africa-India Key Maritime Engagement » (AIKEYME). Coorganisé avec la Tanzanie, cet exercice, axé sur la lutte contre la piraterie et l’interopérabilité navale, a réuni le Kenya, Madagascar, Maurice, les Comores, les Seychelles, le Mozambique, l’Afrique du Sud, Djibouti et l’Érythrée.
Le gouvernement de la région autonome de Bougainville, qui administre l’île éponyme en Papouasie-Nouvelle-Guinée, a déclaré fin mars 2025 envisager unilatéralement de proclamer son indépendance d’ici septembre 2027. Des négociations entre Bougainville et le gouvernement central sont en cours, avec la médiation de la Nouvelle-Zélande. Des organisations régionales, telles que le Forum des îles du Pacifique (FIP) et le Groupe Fer de lance mélanésien (GMS), semblent accorder leur soutien aux indépendantistes.
Partenaire stratégique de la Chine populaire au sein de l’Asean, le Cambodge envisage d’accorder un droit d’escale aux forces navales des États-Unis et de leurs alliés sur la base de Ream, considérée comme une emprise navale de Pékin. Des unités navales des Forces d’autodéfense japonaises y font escale en avril 2025.
Le commandement du théâtre oriental de l’APL a organisé un exercice militaire conjoint Strait Thunder-2025A autour de Taïwan. Il ne s’agissait pas seulement d’une démonstration de puissance de combat, mais aussi de la possibilité de convertir l’entraînement en combat. Alors, est-ce une menace de guerre contre Taïwan ou une carte utilisée pour des négociations avec Washington ?
Le 1er avril 2025, les avions et navires militaires de l’APL ont annoncé sans avertir à l’avance la tenue d’exercices militaires conjoints (marine et armée de l’air) autour de Taïwan (Strait Thunder-2025A).
Rien ne semblait arrêter la transformation de l’économie vietnamienne, l’une des plus réussies au sein de l’Asean*. En 2024 encore, la croissance économique atteignait 7 %, semblant conforter les ambitions fixées par le Parti Communiste Vietnamien (PCV) de rejoindre le club des pays développés en 2045. 2024 a vu une refonte du modèle de développement du pays vers plus de technologie et de valeur ajoutée. Un virage stratégique pour l’avenir industriel du pays qui s’amorce dans des conditions difficiles alors que les menaces de l’Administration Trump jettent une incertitude certaine sur ce parcours brillant.
Nothing seemed to stop the transformation of the Vietnamese economy, one of the most successful in ASEAN. As late as 2024, economic growth was reaching 7%, seemingly confirming the ambitions set by the Vietnamese Communist Party (VCP) to join the club of developed countries by 2045. 2024 spelled a makeover for the country’s development model to more technology and local added value. A strategic redirection for the industrial future of the country despite uncertainties due to the Trump Administration’s commercial threats over this brilliant course.
Pendant de nombreuses années, les relations entre le Japon et la France se limitaient principalement aux échanges commerciaux, tandis que sur le plan diplomatique et militaire, les deux nations s’ignoraient. Cependant, depuis 2015, et plus particulièrement après la visite d’État d’Emmanuel Macron le 26 mai 2019, les rapports entre les deux pays ont changés. Tokyo reconnaît à la France le statut de « nation du Pacifique », salue son engagement militaire dans la région et souhaite un rapprochement militaire. Cette dynamique devrait s’accélérer, en raison de l’imprévisibilité des États-Unis sous l’administration de Donald Trump. Une amitié entre le Japon et la France pourrait ainsi devenir une réalité tangible.
En cas de guerre entre les deux rives du détroit, l’armée taïwanaise devra compter sur ses propres capacités pour survivre pendant au moins 30 jours, et ce avec une guerre asymétrique en attendant l’arrivée – éventuelle – du soutien militaire américain. Car il faut du temps à l’armée américaine pour faire converger des troupes du monde entier vers Taïwan. Mais si l’APL parvenait à sa réunification en un temps record, les États-Unis pourraient choisir de ne pas intervenir et d’éviter un conflit frontal avec la Chine.
Dans une certaine ambiance de chaos politique à Taïwan (pas de majorité au Parlement et procédure en cours de référendum révocatoire pour les députés du KMT*1), les Verts* accusent la plupart des jeunes députés du KMT* d’être des espions à la solde des communistes chinois. Ainsi, ils déclenchent une investigation générale. C’est alors qu’ils découvrent qu’ils sont eux-mêmes infiltrés au plus haut niveau… Affaire embarrassante.
Le traité de 1960 conclu entre l’Inde et le Pakistan accorde à l’Inde le droit d’utiliser pleinement les eaux des trois affluents de l’Indus, la Sutlej, la Ravi et la Beas, ce dernier cours d’eau étant en fait un tributaire de la Ravi. L’achèvement récent d’un barrage sur la Ravi constitue un épisode important dans les relations entre les deux pays en matière hydraulique car il réduira considérablement le débit au Pakistan.
Depuis l’arrivée au pouvoir du président Prabowo Subianto en octobre 2024, l’Indonésie a engagé une transformation rapide de son appareil étatique et de sa stratégie économique. Dans un contexte de fragilités budgétaires, de dépréciation de la monnaie nationale et d’interrogations sur la stabilité politique, le pays mise sur un interventionnisme délibéré combinant relance par la dépense publique, concentration du pouvoir et rôle accru des militaires dans la sphère civile. Parallèlement, l’Indonésie cherche à redéfinir sa place dans l’ordre mondial entre adhésion aux BRICS, rapprochement avec l’OCDE, et rôle de puissance pivot au sein de l’Indopacifique. Cette double dynamique – interne et externe – dessine les contours d’un projet de puissance indonésienne à haut risque.
La récente visite du président brésilien au Japon et au Vietnam conforte son pays dans son rôle d’acteur international d’importance.
Alors que la Chine tente de renforcer son contrôle sur les exportations de terres rares dans un contexte de tensions commerciales croissantes avec les États-Unis, le Kazakhstan et la Mongolie font irruption dans le jeu stratégique des ressources critiques. Découverte de gisements prometteurs, rapprochements diplomatiques, projets d’infrastructure : les deux pays d’Asie centrale s’affirment comme des alternatives crédibles à la domination chinoise.
Le 1er avril 2025, le Commandement de théâtre (CT) Est de l’APL (armée populaire de libération) a lancé des manœuvres d’ampleur, poursuivies le lendemain sous l’appellation Strait Thunder-2025A, dont le scénario global simulait le blocus partiel deTaïwan, avec des interceptions aériennes, des frappes sur des cibles maritimes et terrestres. Les moyens engagés ont été très importants en volume et variés en nature, avec des unités terrestres, aériennes, navales (dont le groupe aéronaval Shandong), de la force stratégique, mais aussi des garde-côtes (et probablement des milices maritimes). Ils n’atteignaient toutefois pas ceux déployés lors des exercices d’ampleur précédents.
Pékin, sans surprise, a décrit l’exercice comme « un sérieux avertissement et une mesure d’endiguement contre les forces séparatistes pro-indépendance de Taïwan, ainsi qu’une mesure légitime et nécessaire pour défendre la souveraineté et l’unité nationales ».
Le déclenchement, soudain et sans préavis, et le nombre d’aéronefs et de bâtiments déployés, ont résonné comme un coup de tonnerre qui a pu surprendre. Pour autant, cet exercice n’avait rien de surprenant, ni dans sa nature, ni dans son timing. Il s’est inscrit au contraire dans la montée en gamme continue des entraînements de l’APL autour de Taïwan, et dans le schéma désormais classique « provocations-réactions ».
Deux accords frontaliers conclus en mars 2025 devraient mettre fin aux différends qui opposaient le Tadjikistan, le Kirghizstan et l’Ouzbékistan.
Le 27 février 2025, la députée Lisa McClain avait expliqué à Fox News Digital, son projet de loi qui permettrait d’exposer les actifs des hauts responsables du PCC et de leur interdire d’utiliser les systèmes bancaires américains dans le cas où la Chine envahirait Taïwan.