Inde – Pakistan : L’eau, arme de représailles ?
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Pour punir le Pakistan des actes terroristes sur le sol indien commis selon elle par des militants basés dans ce pays, l’Inde envisage d’appliquer à son avantage le traité de partage des eaux de l’Indus, signé en 1960, voire de l’abroger. Sans compromettre gravement, dans l’immédiat, l’approvisionnement en eau de son voisin en aval, l’Inde pourrait construire davantage de barrages sur l’Indus et ses deux affluents la Jhelum et le Chenab, trois cours d’eau attribués au Pakistan par le traité, afin de modifier leurs débits à sa guise pour éventuellement nuire au pays en aval. Les va-t-en-guerre des deux pays donnent de la voix.
Description
FAITS
Plusieurs actes terroristes ont frappé récemment les provinces indiennes du Jammu et Cachemire et du Pendjab. Le plus meurtrier, une attaque contre une base de l’armée de terre à Uri, au nord-ouest de Srinagar, datant du 18 septembre 2016 a fait 19 morts indiens. L’armée indienne affirme avoir réagi en effectuant des coups de main sur des centres d’instruction terroristes installés sur le territoire cachemiri administré par le Pakistan, à faible distance de la ligne de contrôle. Le Pakistan dément que de telles actions aient eu lieu. Quoi qu’il en soit, New Delhi envisage des actions punitives dans des domaines autres que militaires, tout particulièrement en appliquant à la lettre mais pas nécessairement dans son esprit, les clauses du traité de partage des eaux du bassin de l’Indus, conclu en 1960, voire en l’abrogeant pour utiliser à sa guise les eaux de l’amont.
ENJEUX
Pour l’Inde comme pour le Pakistan, les enjeux sont vitaux.
Pour l’Inde, […]
Alain Lamballe, Asie21
Extrait de la Lettre confidentielle Asie21-Futuribles n°99 octobre 2016