Alors que la guerre commerciale entre les États-Unis et la Chine s’intensifie et pourrait devenir la nouvelle norme des relations entre les deux puissances, la situation pousse la Chine à rechercher et développer des alternatives. Cette situation pourrait être riche en succès pour les entreprises européennes, même si elle est au contraire de nature à accroître la pression sur certains secteurs industriels.
FAITS
La guerre commerciale entre les États-Unis et la Chine se prolonge. Les deux États continuent de se sanctionner mutuellement, à coup de mesures douanières et légales. Dans l’immédiat, la situation ne convient pas aux États-Unis, dont les entreprises et l’agriculture ne peuvent se passer du gigantesque marché chinois. Mais elle n’est pas sans conséquence non plus pour la Chine qui a besoin des transferts technologies permis par les investissements américains sur son territoire. Les habitudes alimentaires chinoises sont en revanche peu bouleversées grâce à l’existence de producteurs de substitution et au caractère immédiatement substituable des biens agricoles produits (le soja américain étant peu ou prou équivalent au soja brésilien par exemple).
La Chine disposait déjà de l’intention politique, d’un plan et de moyens pour réduire sa dépendance stratégique. C’est tout l’objet du plan Made by China 2025. C’est précisément parce que les États-Unis savent que le succès de ce plan augmenterait de manière significative, voire irréversible, le pouvoir de négociation de Pékin qu’il a été décidé de tout mettre en place pour limiter sa réalisation. Les débuts furent timides sous Obama, mais Trump se montre très volontariste. L’objectif principal est de […]
Vivien Fortat, Asie21
Extrait de la Lettre confidentielle Asie21-Futuribles n°122 novembre 2018