Alors que Taïwan a perdu deux alliés en l’espace d’un mois – la République dominicaine le 30 avril 2018 et le Burkina Faso le 24 mai 2018 -, les pressions de la Chine populaire sur le Swaziland et surtout Haïti s’intensifient. Or c’est dans la région de l’Amérique latine et des Caraïbes que Taïwan a ses alliés les plus importants. Mais un tel retournement d’alliance pourrait aussi accélérer la perte d’influence des États-Unis dans la région et la diffusion de la soi-disant « solution chinoise ».
FAITS
Sur les 193 pays membres de l’ONU, seulement 18 reconnaissent la République de Chine comme un pays souverain. Ont rompu leurs relations diplomatiques avec la République de Chine et établi des relations officielles avec la République populaire de Chine :
– la République dominicaine le 30 avril 2018,
– le Burkina Faso le 24 mai,
Malgré la réception du roi du Swaziland (et ses 15 femmes) en avril 2018 à Taipei, la Chine accentue ses pressions sur le pays en vue de la préparation du sommet Chine-Afrique de septembre. Le 1er juin, la porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères Hua Chunying 华春莹a déclaré que leur porte était ouverte au Swaziland : « Nous souhaitons bien entendu que le Swaziland rejoigne la famille de la coopération sino-africaine dans les meilleurs délais, et espérons qu’au moment où le sommet de Beijing aura lieu, nous pourrons avoir une bonne image de toute la famille ».
En parallèle, la Chine reprend l’initiative pour reconquérir l’Amérique centrale et les Caraïbes après sa prise du Panama en juin 2017. Le premier allié de Taïwan sur la liste est […]
Jean-Yves Heurtebise, Asie21
Extrait de la Lettre confidentielle Asie21-Futuribles n°118 juin 2018
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