À la suite du voyage de Kim Jong-un à Pékin, du 26 au 28 mars 2018, et de ses entretiens avec Xi Jinping, les rencontres se sont succédé en Asie orientale. Elles marquent un tournant au moins formel dans les relations tendues que chacun des trois pays, Chine, Corée et Japon, entretenaient depuis des années.
Following Kim Jong-un’s trip to Beijing on March 28, 2018, and his talks with Xi Jinping, East Asian meetings were held. They mark a turning point, at least formal, in the tense relations that each of the three countries, China, Korea and Japan, have maintained for years.
À la suite de la rencontre entre Kim Jong-un et Xi Jinping, le ministre chinois des Affaires étrangères Wang Yi souhaitait informer son homologue Kōno Tarō des changements positifs en cours dans la situation sur la péninsule. Il a séjourné à Tokyo du 15 au 17 avril 2018 pour reprendre un dialogue de haut niveau interrompu depuis huit ans.
Le 27 avril 2018, le président sud-coréen et le leader nord-coréen Kim Jong-un ont tenu un sommet historique. Celui-ci n’a pas précisé pour autant les concessions qu’il était prêt à faire concernant ses armes nucléaires et ses missiles balistiques, sujet d’inquiétude pour le Japon.
Pour éviter d’être tenu à l’écart du tourbillon diplomatique créé par l’affaire nord-coréenne, le Premier ministre japonais Shinzo Abe a organisé un sommet trilatéral* à Tokyo le 9 mai 2018, le 7e de son espèce, en invitant le président sud- coréen Moon Jae-in et le Premier ministre chinois Li Keqiang.
(*) ces trois pays représentent 20 % du PIB mondial.
Abe a informé ses hôtes de la teneur de sa rencontre du 17 avril 2018 avec le président américain destinée à presser celui-ci d’obtenir de la Corée du Nord : […]
Rémi Perelman, Asie21
Extrait de la Lettre confidentielle Asie21-Futuribles n°117 mai 2018