La destitution de la présidente pourrait conduire à une séparation entre l’État et les chaebol.
FAITS
Le vote par le parlement de la destitution de Park Geun-hye a été précédé de l’interrogation des dirigeants des grands chaebol (conglomérats) à propos de la fondation de la conseillère de la présidente ; il y a vingt ans, ils avaient été interrogés sur leurs liens avec la fondation du président Chun Doo-hwan.
Ces groupes créés dans les années 1950 (voire avant pour Samsung), ont connu leur essor sous la présidence Park Chung Hee qui les avait mobilisés dans sa stratégie de développement. Faisant du crédit un instrument de politique industrielle, il dirigeait Korea Inc. d’une main de fer. Le rapport de force entre l’État et les chaebol s’est modifié – le chiffre d’affaires de Samsung dépasse le budget public depuis 1986 – avec la démocratisation et l’ouverture du compte de capital qui les ont libérés de sa tutelle. La restructuration engagée par Kim Dae jung en 1998, n’a pas abouti.
Les chaebol sont désormais […]
Jean-Raphaël Chaponnière, Asie21
Extrait de la Lettre confidentielle Asie21-Futuribles n°102 janvier 2017