Après le décès, attendu avec crainte, du fondateur de l’Ouzbékistan sur les décombres soviétiques, son successeur a été formellement élu à la tête du pays. Chavkat Mirzioïev doit désormais s’attaquer aux multiples faiblesses d’un pays qui a les moyens de devenir une puissance majeure dans sa région, mais qui est très loin de l’être pour le moment. Est-il l’homme de la situation ?
FAITS
Comme cela était plus que prévisible, le principal candidat Chavkat Mirzioïev a été largement élu le 4 décembre 2016 à la tête de l’Ouzbékistan, avec 88,6 % des voix. Hasard ou pas, son score reste toutefois légèrement inférieur à ceux qui étaient régulièrement obtenus par son indétrônable prédécesseur Islam Karimov, père de l’indépendance du pays constamment réélu depuis 1991.
Le nouveau président n’est pas un nouveau venu dans les arcanes du pouvoir ouzbek : âgé de 58 ans, il était Premier ministre depuis treize ans, et avait réussi sans difficulté à s’imposer dans une succession qui n’avait pourtant pas vraiment été préparée par son défunt mentor. L’homme est donc pleinement associé à un régime qu’il va devoir désormais façonner à sa main, mais aussi adapter au monde actuel.
ENJEUX
Extrait de la Lettre confidentielle Asie21-Futuribles n°101 décembre 2016