Le gouvernement indien déploie de vastes efforts pour mieux connaître la population et repérer les résidents illégaux. Ce faisant, il mécontente les communautés minoritaires, tout particulièrement les musulmans qui se sentent visés. Des hindous se joignent au mouvement de résistance qui cherche à s’organiser dans tout le pays.
Mer de Chine du Sud – Malaisie – Chine : Crise sur prétention malaisienne à plateau continental étendu
Le 12 décembre 2019, la Malaisie surprend tout le monde en présentant devant la Commission des limites du Plateau continental (CLCS*) de l’ONU, une prétention (présentée comme une « information ») à extension de plateau continental mesuré à partir des lignes de base droites de l’État de Sabah. Ce qui vaut, comme attendu, une vive réaction chinoise. Mais derrière ce qui apparaît être une provocation plutôt qu’une réelle prétention peut se présumer un plan judicieux.
On the 12th of December 2019 Malaysia took everybody by surprise by submitting to the Commission on the Limits of the Continental Shelf (CLCS), of the UN, its claim (entitled “an information”) for an extended continental shelf measured from the baselines of the State of Sabah. That, as expected, caused a strong reaction from China. But behind what appears to be a kind of provocation from Malaysia towards Chine may be guessed as a smart scheme.
Indonésie – Chine : Tensions autour des Natuna
Les îles Natuna (situées dans la province indonésienne des îles Riau à l’extrême sud de la mer de Chine du Sud) présentent un cas particulier. Pékin ne revendique pas de souveraineté sur ces îlots mais, en revanche, il revendique quasiment tout le secteur nord-est de la zone économique exclusive (ZEE) indonésienne situé au large de la grande île de Natuna. Parce que ce secteur est coupé par le tracé chinois en neuf traits, Pékin y revendique une tradition de pêche, donc des droits. Cette interprétation unilatérale – et abusive – du droit de la mer par les Chinois relance évidemment des craintes profondes dans la région, à l’égard des intentions et de la domination chinoises . À terme, ces incursions chinoises, qui se multiplient depuis 2014, pourraient remettre en cause les bonnes dispositions de l’Asie du Sud-Est à l’égard de leur grand voisin. L’affirmation nationaliste des Indonésiens et l’implication directe du président Jokowi semblent montrer que les Chinois ont franchi une ligne rouge. Pour autant, cela modifiera-t-il les manœuvres chinoises sur cet espace considéré comme relevant de « l’intérêt national chinois » ?
Taïwan : La victoire de Tsai Ing-wen confirme la crise du KMT
Les élections présidentielles et législatives ont confirmé et dépassé les prédictions des sondages des derniers mois donnant la présidente sortante Tsai Ing-wen (DPP) gagnante. Pourtant, début janvier 2020 le candidat de l’opposition Han Guo-yu (KMT) devançait encore son opposante de 30 points et Pékin était confiante de pouvoir l’emporter. Qu’est-ce qui s’est passé ?
Chine – États-Unis : Une trêve armée 休戰的中美貿易戰充滿火藥味
La trêve ne signifie pas la fin des hostilités sur le front de la technologie et des finances.
Chine : Des nouvelles du moyen-courrier C919, difficultés techniques et retards
L’avion chinois moyen-courrier C919 risque de voir sa certification repoussée au-delà de 2021.
Confucius et le rayonnement de la Chine
Confucius est honoré en Chine comme un personnage constitutif de l’identité chinoise. Les jésuites l’ont étudié depuis le 16e siècle, curieux des similitudes entre sa pensée et le message chrétien et ils ont latinisé son nom. Décrié à l’époque maoïste, le confucianisme est aujourd’hui souvent évoqué par Xi Jinping. Il exprime une morale sociale qui recherche l’harmonie dans les relations humaines.
Lettre confidentielle Asie21-Futuribles n° 135/2020-01 sommaire
1 – ÉVÉNEMENTS MAJEURS DU MOIS ET ENJEUX DE DEMAIN EXTRÊME-ORIENT Chine Confucius et le rayonnement de la Chine, Philippe Delalande, Asie21 Chine Des nouvelles du moyen-courrier C919, difficultés techniques et retards, Patrick Hébert, Asie 21 Chine – États-Unis Une trêve armée, Jean-Raphaël Chaponnière, Asie21 Taïwan La victoire de Tsai Ing-wen confirme la crise du KMT, … Lire la suite
Guerre commerciale : après 18 mois d’hostilités, on est loin du « deal du siècle »

La république de Chine – Histoire générale de la Chine (1912-1949) 中華民國
Xavier Paulès, Les Belles Lettres, novembre 2019
Les 37 ans qui séparent la chute de l’empire des Qing (1912) de la proclamation de la république populaire de Chine (1949) sont la période dite républicaine (民國時代). Cette période met un terme à la trame de l’histoire chinoise des successions dynastiques sur plus de 2000 ans. Ce livre s’efforce de montrer que la victoire du Parti communiste chinois (PCC) en 1949 résulte d’une conjonction de facteurs heureux dont le parti a su tirer profit mais qui ne sont pas de son fait. Ainsi, il n’est plus légitime de lire toute la période à la lumière de la victoire finale du PCC. C’est un choix contestable et difficile, explique l’auteur, mais nécessaire pour faire émerger une interprétation de la période plus équilibrée et redonner toute leur importance aux différents acteurs comme les seigneurs de la guerre ou les technocrates du Kuomintang. De plus, en l’absence d’un pouvoir central fort, le pays enregistre quand même des avancées significatives dans la construction de l’État, du développement économique, de l’éducation et de la vie intellectuelle.
Faux départ au Kazakhstan ?
Le 20 mars 2019, la démission du président fondateur de la république du Kazakhstan, Nursultan Nazarbaev, avait été une surprise de taille. Dans l’Asie centrale post-soviétique, c’était la première fois qu’un chef d’État quittait le pouvoir volontairement. Mis en place rapidement, le processus de succession semblait fonctionner sans accroc.
Birmanie : Aung San Suu Kyi devant la justice internationale
Aung San Suu Kyi comparaît devant la Cour internationale de justice de La Haye pour défendre la politique du gouvernement birman accusé de « génocide. »
Tuvalu dit non
Les élections législatives à Tuvalu, en septembre 2019, ont vu la défaite du Premier ministre sortant, Enele Sopoaga*, et son remplacement à la tête du gouvernement par le chef de l’opposition Kauséa Natano*. Le départ d’Enele Sopoaga, pro-Taïwan, a un moment agité la communauté des États du Pacifique qui ne savait rien des intentions de son successeur quant à la délicate question des relations diplomatiques avec la république de Chine, certains pariant sur un retournement rapide en faveur de Pékin.
Chine : Tourisme à l’étranger en forte hausse
En 2018, les touristes chinois ont effectué 150 millions de visites à l’étranger, soit une augmentation de 14,7 % par rapport à 2017, selon la China Tourism Academy.
Grappilllages Asie21 n°134
BRICS : Plan crypto Suite à une proposition de la Russie, le Business Council des pays regroupés dans les BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud) […] Chine – Afrique Angola : argutie La diplomatie chinoise soutient que, contrairement à […] Angola : chemin de fer Isabel dos Santos porte-parole Lors d’un récent séjour … Lire la suite
Bougainville : Le choix de l’indépendance
Dans le cadre d’un référendum organisé du 23 novembre au 7 décembre, la population de l’archipel de Bougainville a voté pour l’indépendance à une écrasante majorité (98 % des suffrages exprimés), rejetant l’offre d’autonomie élargie proposée par le gouvernement de Papouasie-Nouvelle-Guinée. Bougainville pourrait bien, désormais, devenir un nouveau front dans la guerre d’influence à laquelle se livrent, dans la région, l’Australie et la Chine.
Sri Lanka : Les défis du nouveau président
Les élections présidentielles qui se sont tenues à Sri Lanka le 16 novembre 2019 ont vu la nette victoire de Gotabaya Rajapaksa, candidat de la gauche nationaliste, qui l’a emporté par 52 % des voix sur son principal rival, Sajith Premadasa (centre droit), qui n’a recueilli que 43 % des suffrages, le reste s’étant porté sur différents petits candidats.
Inde – Japon : Nouveaux progrès dans les relations de défense
Le dialogue bilatéral (2 +2) entre ministres des affaires étrangères et de la défense indiens et japonais, tenu le 30 novembre 2019 à New Delhi, a marqué un nouveau pas en avant dans la coopération de défense et de sécurité entre les deux pays. Cette avancée s’inscrit dans une convergence de vues sur la sécurité en Indo-Pacifique.
Asie du Sud : Politique et religion intimement liées
En Asie du Sud, la politique et la religion sont intimement liées. L’Inde se veut laïque mais l’hindouisme s’affirme avec de plus en plus d’assurance. Le Pakistan a été créé pour des raisons religieuses ; c’est une république islamiste. Il en est de même pour le Bangladesh, ex-Pakistan oriental. Le Népal, ex-royaume hindou, se proclame une république laïque mais la population est majoritairement hindoue et très pratiquante. Le Bhoutan affiche sa détermination d’être un royaume bouddhiste. À Sri Lanka, les Cinghalais bouddhistes manifestent leur prédominance face aux Tamouls hindous et musulmans. Quant aux Maldives, elles constituent aussi une république islamiste.