Le 15 mars 2017, deux sénateurs américains1 ont présenté devant le Congrès un projet de loi visant à établir l’imposition de sanctions à l’égard des Chinois qui participeraient aux travaux de bouleversement de structures rocheuses dans les deux mers de Chine. La question qui se pose est de savoir quel impact réel pourra avoir une telle loi qui s’inscrit dans la propension des États-Unis à vouloir régir le monde sur la base de lois américaines.
Asie du Sud-Est : Changement climatique et désastres écologiques, le coût des dégâts
Après 2014 et 2015, 2016 a été la pire année en ce qui concerne les effets du changement climatique en Asie du Sud-Est : les catastrophes naturelles augmentent en fréquence, en durée et en violence. La région est très exposée aux conséquences induites qui touchent à la fois les plus vulnérables, les activités économiques le long des côtes (plusieurs capitales sont touchées par les problèmes causés par la montée des eaux) et une pollution qui s’amplifie. Depuis 1990, les 10 pays de l’ASEAN ont vu leur part dans les émissions mondiales de de gaz à effet de serre (GES) croître très significativement de 4,5 % en 1990, à 5,8 % en 2000 pour atteindre 9 % des émissions en 2015. Le lien de causalité entre changement climatique, dégâts écologiques, pauvreté et développement économique était une fois de plus démontré par les enchaînements sur place. Alors que les Accords de Paris COP 21 insistaient sur la nécessité de réduire les émissions de GES, l’inquiétude grandit. L’Asie du Sud-Est, un des pôles économiques mondiaux mais aussi une des régions phares de la biodiversité, pourrait montrer l’exemple dans le combat contre le réchauffement climatique non seulement en s’attaquant sérieusement au problème mais en proposant des solutions véritablement innovantes. On en est loin.
Corée du Nord – Chine – États-Unis : Les relations Chine – États-Unis au révélateur de la montée des tensions en Corée du Nord
La situation en Corée du Nord semble être proche d’un point de non-retour. L’échec des résolutions de l’ONU à empêcher le développement du programme balistique et des essais nucléaires de Pyongyang semble avoir été acté. Le principal problème est que le régime de Kim Jong-un ne fait rien pour faciliter la vie de son principal, pour ne pas dire unique, « allié », à savoir la Chine. Le dilemme pour Pékin est réel : si la république populaire de Chine se refuse absolument à concevoir un effondrement du régime nord-coréen en même temps la persistance agressive de celui-ci donne aux États-Unis un prétexte en or pour s’imposer militairement dans la région et rallier Japon et Corée du Sud à sa cause.
Chine – Philippines – États-Unis – mer de Chine du Sud : Nouvelle alerte sur les îles
L’alerte donnée en avril 2016, selon laquelle les Chinois projetaient de transformer complètement l’atoll effondré de Scarborough à l’identique des plateformes construites sur huit structures rocheuses des îles Spratleys, apparaît devoir se concrétiser en 2017. L’opération prévue, si elle est mise à exécution, constituera du côté de Pékin un test pour mesurer l’authenticité de la résolution américaine de contrôler au plus près les routes navales chinoises vers le Pacifique.
Chine – États-Unis : La compétition entre les régimes, une très vieille histoire
Des faits simultanés mais différents soulignent les défauts actuels de la démocratie occidentale et du régime de parti unique communiste. Y a-t-il un régime idéal ? Le débat est ouvert depuis les philosophes grecs de l’antiquité. Leur enseignement peut-il nous éclairer sur notre avenir ?
Chine : L’enjeu spatial
Pour les observateurs, la Chine sait se doter des moyens lui permettant de rivaliser avec les États-Unis dans l’espace, voire de les dépasser, tout en améliorant ses connaissances scientifiques et en dynamisant son économie.
Asie centrale : L’eau de la discorde
L’Asie centrale est caractérisée par son aridité, comme la mer d’Aral en donne l’image. Les ressources en eau, nécessaires pour la vie de près de 70 millions d’habitants aujourd’hui, y seront très critiques en 2050. La rétention de l’eau par les pays de l’amont et l’augmentation des besoins engendrent une pénurie croissante et, avec elle, une situation potentiellement conflictuelle. La ressource en eau provient des glaciers des massifs montagneux adossés à la Chine. Ils donnent ainsi naissance à l’Amou Darya, au Syr Darya, comme à l’Irtych et à l’Ily. De multiples facteurs, parmi lesquels la gestion de l’eau « aux caractéristiques chinoises » font de leur eau une denrée convoitée.
Asie-Pacifique : Le partenariat transpacifique (TPP) est-il vraiment mort ?
Après le retrait des États-Unis de l’accord de partenariat transpacifique (TPP), les onze autres pays qui avaient signé cet accord le 4 février 2016, se sont réunis les 14 et 15 mars 2017 au Chili pour essayer d’en sauver au moins le principe.
Russie – Japon : Projets de coopération aux Kouriles
À la suite des entretiens entre le président Poutine et le Premier ministre japonais Shinzo Abe en décembre 2016, les deux gouvernements ont intensifié leurs contacts en vue de parvenir à conclure un traité de paix par la voie du renforcement de la coopération économique (cf. Asie21 n°102, « Poutine au Japon »). À cet effet, Shinzo Abe doit se rendre en visite officielle à Moscou à la fin du mois d’avril 2017.
Eau et géopolitique, publications d’Alain Lamballe
Eau & géopolitique Publications d’Alain Lamballe, Asie21 Diverses éditions : – L’eau, source de conflits en Asie du Sud, in revue Histoire, Guerres mondiales et conflits contemporains, septembre 1999, Paris (http://www.svabhinava.org/indochina/alainlamballe/EauConflits-frame.php) – L’eau dans le conflit du Cachemire, in La revue de l’Inde, avril-juin 2007, New Delhi, Le Kremlin-Bicêtre. – L’eau en Asie du Sud : confrontation … Lire la suite
Chine : La Force de soutien stratégique de Pékin, un guichet unique « en prévision de la guerre »
La nature des tensions est protéiforme. Certains États membres européens connaissent un contexte d’une remise en cause populiste des fondements de la démocratie d’expression parlementaire et d’une promotion de l’organisation d’une économie de la pénurie. Aux États-Unis, on tient et diffuse des propos intempestifs s’affranchissant des codes de la parole diplomatique. En Russie, on a démontré aussi bien une volonté d’expansionnisme territorial qu’une stratégie d’influence afin de tenter de disloquer la trame de l’Union européenne. En Asie, la Chine a mis sur pied une nouvelle entité, la Force de soutien stratégique (FSS), destinée à fournir un support et une cohésion aux forces opérationnelles combinées chinoises. L’inscription de la création de la FSS dans une filiation institutionnelle accroît plus encore la justification nationale de ses champs d’application pour les objectifs de guerre de Pékin.
Lettre confidentielle Asie21-Futuribles n°104 mars 2017
1 – ÉVÉNEMENTS MAJEURS DU MOIS ET ENJEUX DE DEMAIN (cliquer ici pour revenir aux Articles en vente) ASIE COMMUNISMES D’ASIE ET DEMOCRATIES Compétition ravivée, Philippe Delalande, Asie 21 ASIE MÉDIANE TURKMENISTAN 25 ans de fermeture, Patrick Dombrowsky, Asie21 EXTRÊME-ORIENT CHINE Xiaomi et sa puce, Patrick Hébert, Asie21 CHINE – DROIT DE LA MER Révision annoncée de la loi maritime de 1984 : conséquences … Lire la suite
Inde : Une importante firme privée se lance dans la production de défense
Le Premier ministre Narendra Modi encourage le secteur privé à s’investir dans l’industrie de défense.
Corée du Sud : Destitution confirmée de la présidente
La destitution de la présidente de la république de Corée, Mme Park Geun-Hye, votée par l’Assemblée nationale le 9 décembre 2016 pour corruption, comportement inapproprié et atteinte à la sécurité nationale,* a été confirmée le 10 mars 2017 à l’unanimité des huit juges par la Cour constitutionnelle. L’annonce de cette destitution a déclenché […] Jean … Lire la suite
Chine – États-Unis – mer de Chine du Sud : Entrée du groupe porte-avions Carl Vinson en mer de Chine du Sud
Le 18 février 2017 le groupement opérationnel naval Carl Vinson, composé du porte-avions du même nom, et de la frégate de lutte antiaérienne USS Wayne E. Meyer, est entré en mer de Chine du Sud pour y accomplir une mission de présence pour une durée indéterminée.
Asie – Arabie saoudite : Pour transformer son économie, l’Arabie saoudite porte son regard vers l’Asie
Le 26 février 2017, le roi Salman d’Arabie saoudite débute sa première tournée internationale hors de la sphère arabo-musulmane depuis 2015 (et la première d’un roi saoudien dans trois de ces pays depuis plus de 45 ans : Japon, Indonésie et Malaisie). Destination l’Asie, où durant un mois il visite la Malaisie, l’Indonésie, la république populaire de Chine, le Japon, le sultanat de Brunei et les Maldives.
Grappillages Asie21 n°104
Chine – Amérique latine : Un enjeu Tandis que Donald Trump conduit une politique hostile à l’encontre de l’Amérique latine […] Chine – Amérique latine : Triste constat Les médias d’Amérique latine relèvent, non sans une certaine amertume, que […] Chine – Angola : Encore un prêt La Banque de développement de Chine[…] Chine – … Lire la suite
Pakistan – Chine : Le Corridor chinois des affaires
Le projet de Corridor économique Chine-Pakistan (CPEC) se met progressivement en place. Il donne un véritable coup de fouet à l’économie pakistanaise, qui va profiter d’infrastructures modernes et des sources d’énergie qui lui manquaient cruellement. L’installation systématique de sociétés chinoises qui s’ensuit apparaît plus problématique pour l’avenir du pays, comme l’enseigne le précédent des interventions chinoises au Sri Lanka. L’examen de ces deux cas jette une lumière crue sur les perspectives que l’Initiative des Routes de la soie peut laisser entrevoir aux pays qui se trouvent sur leur tracé. « Solution Chine » : une issue fatale ?
Philippines : Le président Duterte et le retour de l’autoritarisme ?
Depuis son accession démocratique au pouvoir en juin 2016, le président philippin a fait beaucoup parler de lui. Son programme électoral, à la fois ultra sécuritaire et populiste, inquiétait déjà les observateurs. Les premiers mois de son mandat ont confirmé les craintes sur d’éventuels enchaînements pernicieux. Sous des aspects un peu rustres et un discours peu élaboré, Rodrigo Duterte détruit les fondamentaux régaliens et entretient un climat de peur et d’intimidation. Alors qu’il bénéficie d’un taux de popularité toujours élevé, le président soulève un trouble profond quant à ses motivations, ses pratiques, ses dérives et les conséquences d’un certain cynisme sur une culture politique violente et inégalitaire.