Chine : L’année du cochon, c’est tous les ans !

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L’élevage intensif de porcs dans de grandes exploitations fournissant des groupes agro-alimentaires répond à la forte demande de viande qui provient des classes moyennes urbaines et aux vœux du gouvernement. L’alimentation des porcs étant essentiellement à base de tourteau de soja et la production nationale insuffisante, la Chine doit l’importer en très grandes quantités, mettant à contribution trois pays exportateurs : les États-Unis, le Brésil et l’Argentine. En contrepartie de la nourriture et des bénéfices commerciaux des acteurs de ce marché, la monoculture du soja est source de nuisances diverses, tant sur le sol chinois qu’à l’étranger. Un cordon ombilical se constitue entre la Chine et ses trois pays nourriciers, susceptible de créer des dépendances, notamment entre Pékin et Washington.

Description

FAITS

L’appétit de la Chine pour le pétrole, le minerai de fer, le cuivre ou le bois laisse au second plan celui qu’elle a pour les produits alimentaires. Le sujet a néanmoins été évoqué à plusieurs reprises par Asie21 (cf. in fine). Le présent article l’aborde à nouveau sous un angle concret : la forte demande de viande – majoritairement de porc – des classes moyennes urbaines trouve sa réponse dans le développement de l’élevage intensif qui repose sur le tourteau de soja. Le pays représente la moitié de la production et de la demande mondiale de porc. Les quantités nécessaires sont aujourd’hui telles que la production nationale ne suffit plus. Il faut en importer, et beaucoup. Des États-Unis, du Brésil et d’Argentine.

Les conséquences sont multiples, en Chine et à l’extérieur. Elles constituent autant d’enjeux qui peuvent paraître universels dans leur énoncé, mais auxquels « l’échelle chinoise » confère une acuité particulière. […]

Rémi Perelman, Asie21

Extrait de la Lettre confidentielle Asie21-Futuribles n°89 novembre 2015

Informations complémentaires

Pays

Chine