Afghanistan : Inertie coupable

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Une nouvelle conférence mondiale vient de se pencher sur les besoins financiers de l’Afghanistan. Mais ce qui frappe surtout, au-delà des annonces chiffrées qui seront vraisemblablement aussi peu efficaces que les précédentes, c’est le manque de volonté flagrant de la communauté internationale d’orienter l’Afghanistan vers la sortie des guerres qui le rongent depuis plus de quarante ans.

Description

FAITS

Le 5 octobre 2016, à Bruxelles, s’est tenue une nouvelle fois une imposante réunion de plus de 70 États donateurs dans le cadre de l’aide internationale à la reconstruction de l’Afghanistan. Au final, ce sont plus de 13,5 milliards d’euros qui ont été promis au régime afghan, représenté sur place par son tandem dirigeant composé du président Ashraf Ghani et du chef de l’exécutif Abdullah Abdullah, qui se sont ignorés durant toute la rencontre.

Dans le même temps, à l’approche de l’hiver, les combats s’intensifient dans le bon tiers du pays qui échappe au contrôle gouvernemental et où les combattants de la mouvance radicale de l’islam (taleban, État islamique, groupuscules locaux plus ou moins autonomes…) essaient de faire progresser au maximum leurs positions. Depuis le 3 octobre 2016 notamment, les combats intenses autour de Kunduz, grande ville du Nord proche de la frontière avec le Tadjikistan, ont entraîné l’exode interne de plus de 10 000 réfugiés qui affluent dans les autres grandes villes afghanes, où rien n’est réellement prévu pour les accueillir. Et cela malgré l’accord politique d’immunité que le président Ghani a signé, le 22 septembre 2016, avec l’ancien chef de guerre Gulbuddin Hekmatyar qui fut longtemps sous la protection pakistanaise le chef de file des radicaux islamistes dans le pays. […]

Patrick Dombrowsky, Asie21

Le jeu des puissances sur le théâtre afghan

Quasi permanente depuis la première moitié des années 1970, la conflictualité en Afghanistan résiste à toutes les tentatives de solution, au point qu’on peut se demander si en fait une volonté internationale réelle existe en faveur de son éventuelle pacification. Que représente en effet un Afghanistan en guerre pour les puissances régionales et mondiales ?

  • Chine […]
  • États-Unis […]
  • Inde […]
  • Iran […]
  • Pakistan […]
  • Républiques centrasiatiques […]
  • Russie […]
  • Union européenne […]

Patrick Dombrowsky, Asie21

Extrait de la Lettre confidentielle Asie21-Futuribles n°99 octobre 2016