Australie – Chine : Les échanges agricoles au coeur du conflit

Description

FAITS

Une succession de conflits commence par des rétorsions sur les exportations chinoises industrielles et se termine par un quasi-blocage des échanges agricoles.

• Côté australien

Du 10 février au 10 juillet 2020, l’Australie a introduit plus de 8 mesures antidumping sur les importations chinoises d’acier et d’aluminium sous diverses formes et même sur le papier A4.

Le 21 avril, le Premier ministre australien a demandé le lancement d’une  enquête internationale sur la responsabilité de la Chine dans la crise de la covid-19.

• L’escalade chinoise

La réaction ne s’est pas fait attendre, multiple dans les formes, et suivant un calendrier de mesures détruisant les relations amicales entretenues jusqu’alors : hausses des droits d’importation, procédures antidumping et embargos sanitaires se multiplient depuis le 11 mai 2020 jusqu’à un embargo sur les blés australiens en novembre.

• • La Chine, après avoir interdit les importations de viande en mai 2020, puis des orges pour raisons sanitaires et, avec l’institution le 31 août de droits antidumping de 80,4 %, a lancé des procédures contre les vins qui doivent aboutir et conduire à des droits d’entrée de 202,7 % à partir de mi-novembre 2020.

• • Le 25 août 2020, face à un veto garanti de l’Australie, la société chinoise China Mengniu Dairy^* a dû annuler son offre d’acquisition de 430 millions $ de la firme australienne Lion Dairy.

• • L’achat surprise en 2016 pour 280 millions $ par un investisseur chinois Lu Xianfeng^*, de la compagnie historique laitière Van Diemen’s Land Company (VDL) , N° 1 d’Australie et créée en 1825 s’est révélé en octobre 2020 être un fiasco financier et humain.

• • L’accélération des conflits commerciaux se poursuit avec, le 12 octobre 2020, un nouvel embargo informel mais réel  sur [•••]

Extrait de la Lettre confidentielle Asie21-Futuribles n°144/2020-11

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