Birmanie – Chine : les infrastructures énergétiques comme instruments de négociations bilatérales
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Dans le prolongement de la transition politique initiée par les nouvelles autorités birmanes à partir du printemps 2011, des voix de plus en plus nombreuses au sein de l’opposition s’élèvent pour critiquer les liens qui unissent Naypyidaw à Pékin, plaçant les investissements chinois au centre du débat politique.
Description
FAITS
Le 20 octobre 2013, la China National Petroleum Corp. (CNPC) a annoncé la mise en service complète du gazoduc sino-birman reliant le port en eau profonde de Kyaukpyu, dans l’État de l’Arakan, à Guigang, dans la province du Guangxi, à la suite de l’achèvement de son dernier tronçon entre Lufeng (Yunnan) et Guigang. Trois mois plus tôt, le 28 juillet, la CNPC avait lancé les premières opérations d’exportation de gaz à destination de Kunming. En parallèle à ce gazoduc, un oléoduc poursuivant le même trajet est en phase d’achèvement. Il devrait entrer en activité d’ici le printemps 2014. Si le pétrole importé par la République populaire de Chine proviendra du Moyen-Orient, le gaz vient du champ de Shwe, en mer d’Andaman, et essentiellement exploité par les Sud-coréens Daewo International et Korean Gas Corporation et les Indiens Oil and Natural Gas Corporation (ONGC) et Gas Authority of India Limited (GAIL), sous la supervision de la Myanmar Oil and Gas Entreprise (MOGE).
La construction de ce corridor énergétique est une réussite pour la Chine qui, cependant, pourrait être amenée à revoir ses ambitions à la baisse.
Laurent Amelot, Asie21
Extrait de la Lettre confidentielle Asie21-Futuribles n°67 novembre 2013
Informations complémentaires
Auteur | Amelot Laurent |
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