Birmanie : Contrôlant désormais le pouvoir, « la Dame » ménage l’armée
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Interdite de présidence, Aung San Suu Kyi a fait élire un proche dans ces fonctions et affiché sa volonté de gouverner de fait « au-dessus du président ». Elle a fait habilement élire comme vice-président un chrétien de la minorité chin mais ancien militaire. Elle dirigera par ailleurs la diplomatie birmane.
Description
FAITS
Htin Kyaw (prononcer « Tin Tcho »), proposé par la Ligue nationale pour la démocratie (LND), aura donc comme prévu été élu chef de l’État. Loin d’être l’homme de paille (ou le simple « chauffeur ») décrit récemment encore avec condescendance par certains media internationaux, il s’agit d’un économiste compétent, compagnon de route de toujours de « La Dame ». Empêchée d’exercer elle-même ces fonctions en raison d’un article la visant personnellement dans la constitution, toujours en vigueur, héritée de la junte (aujourd’hui dissoute) du fait de son mariage avec un étranger, elle a déclaré dès le début que de toutes façons, son parti ayant gagné les élections, elle gouvernerait « au-dessus du président ». Elle s’est attribué le poste de ministre des affaires étrangères et fait élire comme l’un des deux vice-présidents (l’autre, qui avait dirigé la répression de 2007, étant choisi par l’armée) un chrétien de la turbulente minorité chin… mais ancien militaire tout de même. […]
Jean Hourcade, Asie21
Extrait de la Lettre confidentielle Asie21-Futuribles n°94 avril 2016
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