Birmanie : dernières ( ?) mesures d’ouverture
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le président s’est dit « favorable » à une modification de la constitution pour permettre à Mme Aung San Suu Kyi, icône de l’opposition à la junte et désormais députée, de se présenter aux élections présidentielles de 2015.
Description
FAITS
Le président de la République de Birmanie, l’ex-général Thein Sein, vient d’annoncer la libération des derniers prisonniers politiques du pays, qui avaient été condamnés en application de lois édictées par la junte aujourd’hui dissoute , ainsi que l’amnistie de plusieurs autres en attente de jugement. Selon M. Thein Sein, il ne devait plus y avoir de « prisonniers politiques » ou de conscience au 31 décembre 2013. Parallèlement, le président s’est dit « favorable » à une modification de la constitution pour permettre à Mme Aung San Suu Kyi, icône de l’opposition à la junte et désormais députée, de se présenter aux élections présidentielles de 2015. Un article « ad hominem » qui la visait personnellement stipulait, dans cette constitution léonine taillée pour le pouvoir militaire d’alors, qu’un(e) citoyen(nne) birman(e) ayant été marié(e) à un(e) étranger(e) ou ayant des enfants étrangers – ce qui est son cas – ne pouvait devenir chef de l’État. La voie semble donc s’ouvrir pour une candidature de « la Dame » à la magistrature suprême. Elle-même a déclaré « qu’elle ne serait pas honnête » si elle niait qu’elle y aspirait, ce qui n’a pas toujours été le cas. La commission chargée de donner son avis sur ce projet d’amendement de la loi fondamentale devra rendre son avis le 13 janvier 2014. […]
Jean Hourcade, Asie21
Extrait de la Lettre confidentielle Asie21-Futuribles n°69 janvier 2014