Chine : la bulle financière n’éclatera sans doute pas
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Depuis 2010 le risque d’éclatement d’une bulle financière est évoqué. Il l’est à nouveau en 2014. Mais durant ces quatre ans, la Chine a pris des mesures partielles pour le repousser mais pas pour l’éradiquer. Ce sera l’objectif des réformes décidées par le Comité central de novembre 2013. La situation économique de la Chine doit lui permettre d’éviter l’éclatement d’une telle bulle.
Description
FAITS
Déjà en 2010, des institutions financières internationales, de grandes banques, des observateurs qualifiés de l’économie chinoise craignaient l’éclatement d’une bulle financière en Chine. Ils en voyaient la cause dans le plan de relance de 400 milliards € de 2008 et l’ouverture des vannes du crédit pour remédier aux conséquences de la crise économique mondiale. Cette avalanche de liquidités s’était en grande partie portée sur le marché immobilier y entraînant une bulle spéculative. Ces craintes se sont renouvelées début 2014 après la publication fin 2013 du rapport du Bureau national d’audit. On y lisait que les dettes des collectivités locales avaient augmenté de 67 % en deux ans. L’académie chinoise des sciences, simultanément, établissait que la dette cumulée privée et publique atteignait 215 % du PIB. L’endettement rapide des collectivités locales pour financer des investissements souvent peu rentables risquait d’accroître encore le portefeuille de créances douteuses des banques. Le mini plan de relance décidé en juillet 2013 pour maintenir le taux de croissance au dessus de 7 % a diffusé de nouvelles liquidités dans l’économie. Enfin l’essor de la finance de l’ombre ou shadow banking a atteint […]
Les causes […]
ENJEUX
Les plans de relance, le crédit facile, l’abondance de liquidités ont pour but de soutenir l’activité au prix d’une fragilité accrue du système financier. Si l’activité décline, les réformes seront difficiles à réaliser. Si la bulle n’est pas dégonflée le système financier risque de s’effondrer. L’enjeu est de (…)
Philippe Delalande, Asie21
Extrait de la Lettre confidentielle Asie21-Futuribles n°70 février 2014