Chine : La réforme de l’armée

Description

FAITS

Les principales mesures portent sur les points suivants :

• une recentralisation au profit de la Commission militaire centrale (CMC), organe du parti, Xi Jinping en étant le président. La CMC prend en compte plusieurs fonctions jusqu’alors dévolues à d’autres organismes subalternes qui disparaissent ;
• la création d’un commandement opérationnel combiné, intégrant les trois armes, en augmentant le rôle de la marine et de l’armée de l’air dans la chaîne de décision et de commandement jusqu’ici tenue principalement si ce n’est totalement par l’armée de terre. Cette dernière bénéficiait dans chacune des régions militaires de prérogatives de nominations, de décisions et de gestion qui échappaient au pouvoir politique et militaire central, au point de favoriser népotisme et corruption ;
• la réorganisation des 7 régions militaires, transformées en 4 régions stratégiques (cf. carte) ;
• la création d’un organisme de direction des forces terrestres jusqu’à présent dépendantes de 4 états-majors (ou départements généraux) : l’état-major général (sauvegardé), le département général politique, le département général logistique, le département général de l’armement ;
• L’organisation territoriale, copiée sur le modèle soviétique, avait déjà fait preuve d’inconvénients majeurs lors du dernier engagement des forces chinoises, lors de la « leçon au Vietnam » (1979). La nouvelle organisation s’inspire ouvertement du modèle américain et privilégie l’emploi combiné des forces terre, mer et air sur des zones de bataille ou fronts ;

la création d’une Commission d’inspection disciplinaire, dépendante de la CMC et dont les inspecteurs seront envoyés dans les différents départements de la CMC et dans les commandements des zones de bataille. […]

Michel Jan, Asie21

Extrait de la Lettre confidentielle Asie21-Futuribles n°90 décembre 2015