Chine : L’économie à la peine  

Description

FAITS 

• L’Assemblée populaire nationale, APN, s’est réunie à Pékin du 22 au 26 mai 2020. Cette assemblée de 2990 membres élus au suffrage indirect par les assemblées populaires locales a des pouvoirs législatifs, celui de désigner le président de la république, de vérifier la constitutionnalité des lois et celui de fixer des objectifs pour le pays. Mais cette assemblée pléthorique est peu réactive et décide difficilement. En pratique ce sont les 175 membres du comité permanent de l’APN, dont 121 sont membres du Parti communiste, qui gèrent l’APN. Donc, en pratique, l’APN est étroitement soumise au Parti communiste comme tous les organes de pouvoir en Chine.

• La session de mai 2020 de l’APN a été consacrée aux questions sanitaires liées à la covid-19, à ses répercussions sur la croissance chinoise qui a baissé de 6,8 % au premier trimestre 2020. Un plan modeste de relance de l’économie de 500 milliards de yuans, soit 2 % du PIB a été présenté par le premier ministre Li Keqiang et adopté. Mais contrairement aux traditions du régime, aucun objectif chiffré de croissance pour 2020 n’a été fixé. La situation économique interne et mondiale rend tout pronostic aléatoire. La Banque mondiale estime la croissance chinoise en 2020 entre 0,1 % et 2,3 %. 

• La situation politique à Hong Kong a occupé une bonne partie des débats. Des mesures répressives ont été décidées pour y ramener l’ordre. Mais des mesures coercitives ne suffiront pas. Le Parti est conscient que les manifestants pro démocratie à Hong Kong ont une audience locale et internationale qui ternit l’image que veut se donner la Chine. Les débats furent animés pour suggérer des solutions politiques. […]