Chine – Taiwan : Entre le Vatican et la Chine, la messe n’est pas dite

1,00

Malgré les rumeurs, l’ouverture des relations diplomatiques entre le Vatican et la République Populaire de Chine n’est pas pour bientôt.

Description

FAITS

La non-rencontre le 12 décembre 2014 entre le dalaï-lama et le pape François lors de la conférence des prix Nobel à Rome a suscité un certain nombre d’interrogations. En effet, rencontrer le dalaï-lama est considéré par la Chine comme un signe « d’ingérence politique dans les affaires intérieures de la Chine », c’est-à-dire comme un soutien à la « cause tibétaine » et, aujourd’hui, seul le président des États-Unis peut se permettre le luxe d’une telle rencontre. Comment interpréter cette non-rencontre ? Est-ce la manifestation de la force de persuasion diplomatique de la Chine, qui serait arrivée à faire plier même le Saint-Siège ? Est-ce le signe d’une « reprise » des contacts entre le Vatican et Pékin et de la volonté de ne pas perturber des discussions de « normalisation » en cours ? En réalité, il semblerait que cela réponde à deux considérations :

  • d’une part, le fait que le dalaï-lama s’était rendu à Rome et non nommément au Vatican n’aurait pas permis de constituer le protocole diplomatique nécessaire à cette rencontre ;
  • d’autre part, la conscience claire de la situation difficile des chrétiens et des catholiques, durant cette période de la fin d’année en Chine, aurait poussé le pape à ne pas donner de prétexte à des pressions (asie21.com) et exactions supplémentaires du pouvoir chinois sur la communauté chrétienne (cf. Asie21 n°80, Noël en Chine : entre valeur « subversive » et marché profitable, un signe de déficit affectif). […]

Emmanuel Dubois de Prisque, Asie21

Jean-Yves Heurtebise, Asie21

 

Extrait de la Lettre confidentielle Asie21-Futuribles n°82 mars 2015

Informations complémentaires

Asie21 n°

82