L’Asie après la COP21
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L’élévation de la température mondiale dépendra beaucoup de la mise en application des engagements asiatiques lors de la COP21.
Description
FAITS
L’Asie (de Tokyo à Islamabad) a émis entre 1850 et 2010, plus de gaz à effet de serre que les États-Unis et l’Europe sachant que les émissions per capita sont très différentes selon les pays. Si le réchauffement est connu depuis la fin du 19e siècle, son caractère nocif n’a été scientifiquement reconnu que depuis 1988. Mesurées depuis cette date, les émissions cumulées de l’Asie représentent 42 % du total mondial, loin devant les États-Unis (20 %), l’UE (15 %) et le reste du Monde (23 %). Les États-Unis et la Chine ont été les premiers émetteurs devant l’UE, l’Inde et le Japon ; la Corée du Sud, à la 14e place, est à la seconde, après Brunei, pour ses émissions par habitant, comme le montre la cartographie ci-contre des émissions selon le revenu per capita (parité de pouvoir d’achat), les émissions per capita et émissions totales (taille des cercles).
Les contributions asiatiques présentées à la COP 21 manquent d’ambition.
La Chine dont les émissions per capita dépassent celles de l’UE :
- réduira l’intensité carbone de sa croissance,
- doublera la part des énergies renouvelables et du nucléaire dans le mix énergétique,
- verra ses émissions de carbone atteindre un pic en 2030, soit 3 fois le niveau de 1990. En effet, l’utilisation des énergies fossiles restera prépondérante pendant cette période (construction d’une centrale à charbon tous les dix jours), avant de voir les effets des mesures en faveur de la transition énergétiques mises en place par Pékin.
Reconnaissant une responsabilité commune mais différenciée, l’Inde :
-donne la priorité au développement,
-prévoit :
- une baisse d’un tiers de l’intensité carbone de sa croissance,
- un doublement de la part des énergies non fossiles,
- un accroissement du charbon,
- un doublement de ses émissions qui, plus élevées que celles des États-Unis vers 2030, seront cinq fois plus élevées qu’en 1990.
- Fukushima a bouleversé le mix énergétique du Japon qui a compensé l’arrêt de la moitié des capacités nucléaires par des économies d’énergie. Il prévoit pour 2030, des émissions inférieures de 15 % à celles de 1990.
Les émissions sud-coréennes ont […] […]
Jean Raphaël Chaponnière et Patrick Hebert, Asie21
Extrait de la Lettre confidentielle Asie21-Futuribles n°91 janvier 2016
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