Le populisme, cheval de Troie d’une Europe sous influence sino-russe illibérale ?
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Alors que les liens entre la montée des mouvances ultra-droitières et le pouvoir russe sont de plus en plus évidents en Europe, la question se pose de la position de la Chine dans cette alliance « eurasiatique » en droit et anti-européenne en fait.
Description
FAITS
- Le 25 février 2019, des journalistes italiens ont révélé que des fonds russes d’un montant de 3 millions d’euros auraient financé le parti néofasciste de Matteo Salvini pour les élections européennes.
- Alors même que début mars, l’Union européenne avait réussi à établir une stratégie commune en désignant la Chine non plus comme partenaire stratégique mais comme rival systémique, la Chine a signé le 23 mars 2019 un mémorandum d’accord (MoU) avec l’Italie pour participer à la BRI.
- En avril 2019, Marcus Pretzell, membre du groupe d’extrême-droite allemand AfD, était invité, en compagnie d’autres personnalités politiques européennes appartenant à la même mouvance, dont notamment Marion Maréchal, au 5e Forum économique international de Yalta présidé par Sergey Aksyonov le Premier ministre de Crimée (la province annexée dans le déni du droit international par la Russie).
- Fin avril 2019, le premier ministre de Hongrie Viktor Orbán s’est rendu à Pékin pour préparer la participation du pays au deuxième Forum de la Route de la Soie pour la coopération internationale.
- Début mai, Matteo Salvini s’est rendu en Hongrie (Viktor Orbán l’a qualifié d’homme politique le plus influent en Europe) dans l’espoir de former une coalition d’extrême droite dans le prochain parlement européen.
- Le 18 mai 2019, le vice-chancelier d’extrême droite autrichien Heinz-Christian Strache Chine – Europe – Russie : Le populisme, cheval de Troie d’une Europe sous influence sino-russe illibérale ?
Jean-Yves Heurtebise, Asie21
Extrait de la Lettre confidentielle Asie21-Futuribles n°129 juin 2019