Tadjikistan : 25 ans d’inquiétudes
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Description
Un quart de siècle après la dislocation de l’Union soviétique, le groupe Asie21 se penche sur les cinq États qui, au centre du continent, sont nés à cette occasion. Il dresse le bilan de ces deux décennies et demie, et envisage les perspectives d’avenir de chacun d’entre eux. Deuxième étape de ce périple : le Tadjikistan, seul État de l’ancienne Union qui est né dans le drame d’une longue guerre civile. Il s’est depuis stabilisé sous la férule autoritaire de son président mais reste, et de loin, le plus pauvre de l’espace centrasiatique, source de nombreuses menaces géopolitiques.
FAITS
Le 12 janvier 2017, Roustam Emomali Rakhmon, l’aîné des fils du président du Tadjikistan, a été nommé maire de Douchanbé, la capitale du pays. Malgré son âge encore jeune (il vient de fêter ses 29 ans), celui que tous les observateurs dépeignent comme le futur successeur de son père a déjà occupé de multiples fonctions, souvent à la tête de plusieurs organismes officiels.
Cette nomination vient renforcer une tendance déjà ancienne du pouvoir tadjik. Il y aura bientôt un an, le 22 mai 2016, un référendum constitutionnel a aboli (à 94,5 % des voix !) la limite de mandats consécutifs que peut exercer le président en fonction Emomali Rakhmon. Quelques mois plus tôt, la fille aînée de celui-ci, Ozoda, avait quitté ses fonctions de vice-ministre des Affaires étrangères pour devenir chef du cabinet présidentiel. Et il ne se passe plus guère de manifestations officielles, dans le pays, sans que soient valorisés et mis en avant le rôle ou les mérites d’un membre de la famille présidentielle.
Patrick Dombrowsky, Asie21
Extrait de la Lettre confidentielle Asie21-Futuribles n°103 février 2017