Tadjikistan : Très chère fée électricité…
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Depuis l’éclatement soviétique de 1991, le développement des nouveaux États situés dans la partie centrasiatique de l’Asie médiane passe par les ressources énergétiques. Le Tadjikistan est particulièrement mal doté dans ce domaine, sauf en ce qui concerne l’hydroélectricité. C’est pourquoi le régime parie sur celle-ci.
Description
FAITS
Vendredi 28 octobre 2016, comme fréquemment dès le début des saisons froides, le Tadjikistan a été touché par une panne électrique d’envergure. L’événement a été cette fois-ci particulièrement important, puisqu’on estime que la moitié du territoire du pays a été privée de courant. Ce qui, compte tenu des nombreuses régions de très haute montagne non électrifiées, revient à dire que la quasi-totalité de la population a été plongée dans l’obscurité. La panne provenait de la centrale de Nourek, située au sud-est de la capitale sur le cours de la Vakhch, qui produit plus des trois-quarts de l’énergie électrique du Tadjikistan.
Par un télescopage chronologique inattendu, c’est le lendemain 29 octobre qu’ont été inaugurés par le président Emomalii Rahmon les travaux de reprise de l’immense chantier du barrage de Rogoun, situé plus en amont sur la même rivière Vakhch. Ce vieux projet de l’Union soviétique brejnévienne (les premiers travaux datent de 1976) a été plusieurs fois interrompu par les accidents, destructions, péripéties historiques, avant de pouvoir reprendre enfin. Le régime actuel en a fait une priorité majeure sur la voie du développement de ce petit pays montagnard et enclavé, le plus pauvre des États issus de l’ancienne Union.
Patrick Dombrowsky, Asie21
Extrait de la Lettre confidentielle Asie21-Futuribles n°100 novembre 2016
Informations complémentaires
Auteur | Dombrowsky Patrick |
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Mois | |
Pays | Tadjikistan |