Taïwan – Gambie : rupture des relations diplomatiques
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En Afrique, les généreux programmes d’aide chinois qui sont accordés sans conditions relatives aux droits de l’Homme, permettent à Pékin de séduire (d’acheter) les dirigeants africains, notamment ceux qui sont au ban de la communauté internationale mais les pays qui reconnaissent Taiwan ne peuvent bénéficier de l’aide chinoise (avec laquelle Taiwan ne peut pas vraiment rivaliser).
Description
FAITS
- La Gambie a été l’un des principaux porte-parole de Taïwan sur la scène internationale, y compris aux Nations unies, pour défendre et promouvoir le statut international de l’île face à la Chine populaire.
- Les fonds secrets taïwanais visant à s’attacher la fidélité de ses alliés ont été sérieusement réduits (divisés par dix selon certaines sources) depuis le retour, avec Ma Ying-jeou 馬英九, du Kuomintang (KMT) au pouvoir en 2008.
- Ne supportant pas les critiques que valent à son président, Yahya Jammeh, ses violations graves des droits de l’homme (notamment à l’égard de la presse), la Gambie quitte le Commonwealth le 2 octobre 2013.
- Un mois plus tard, le 14 novembre, la Gambie rompt les relations diplomatiques avec Taiwan en réponse à l’exigence d’un droit de regard sur l’usage de 10 millions de dollars sollicitée en janvier 2013 en sus des programmes d’aides habituels. Il s’agit d’une décision personnelle du président Jammeh ; l’ambassadeur gambien à Taipei a appris cette décision par la presse.
- Conformément à la trêve conclue entre la Chine et le KMT, en vigueur depuis son arrivée au pouvoir à Taiwan en 2008, Pékin n’a pas sollicité l’ouverture des relations avec Banjul.
Emmanuel Dubois et Jean-Yves Heurtebise, Asie21
Extrait de la Lettre confidentielle Asie21-Futuribles n°68 décembre 2013
Informations complémentaires
Auteur | Dubois Emmanuel, Heurtebise Jean-Yves |
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Mois | |
Pays | Taïwan |