Une tempête de mécontentements souffle à Taïwan. L’opposition dénonce la politique de Mme Tsai mais également la politique américaine. L’American Institute in Taiwan n’apprécie guère.
台灣最近掀起一塲不滿的風暴,在野黨除了斥責蔡英文政府外,也對美國在台協會的作法,表示不快。
Une tempête de mécontentements souffle à Taïwan. L’opposition dénonce la politique de Mme Tsai mais également la politique américaine. L’American Institute in Taiwan n’apprécie guère.
台灣最近掀起一塲不滿的風暴,在野黨除了斥責蔡英文政府外,也對美國在台協會的作法,表示不快。
Le 31 décembre 2020, le directeur Brent Christensen* a posté ses voeux en chinois dans une vidéo sur le compte Facebook de l’AIT* en insistant sur les « relations interpersonnelles qui lient les États-Unis et Taïwan » et sur les « solides bases de respect mutuel et de valeurs partagées permettant de trouver un terrain d’entente et de poursuivre des intérêts communs ». Il dit être impatient de voir la croissance continue des relations américano-taïwanaises en 2021.
Le corps des marines américain n’était pas revenu à Taïwan depuis 40 ans, en tout cas pas officiellement.
Le lendemain de la réélection de Tsai Ing-wen à la présidence de Taïwan, le président de l’AIT*, James Moriarty, avait rappelé aux officiels taïwanais que les États-Unis souhaitaient exporter leur viande de boeuf et de porc sur leur marché. Le dossier est sensible car les États-Unis utilisent dans leurs élevages du chlorhydrate de ractopamine, toxique pour les consommateurs et interdit dans 160 pays, dont l’Union européenne (depuis 1996), la Chine et la Russie.
台灣對美國開放有毒豬牛肉進口市場—游盈龍指責蔡英文獨裁專制
蔡英文甫獲選連任台灣縂統的第二天,美國在台協會主席莫健就立刻向台灣當局表示,美國希望出口豬牛肉到台灣。這個案子極敏感,因為美國農民使用瘦肉精餵養牲畜,對消費者而言,這是有害的動物用藥,全球160個國家早已禁止使用,其中包括歐盟(從1996年即開始)、中國及俄國。
Le 23 août 2020, à Kinmen*, jour anniversaire de la crise dite du détroit de Taïwan en 1958 ( 八二三金門砲戰), a eu lieu une commémoration à laquelle se sont rendus, pour la première fois, la présidente Tsai Ing-wen et le directeur de l’American Institute in Taiwan (AIT*) Brend Christensen, présent de manière officielle, pour rendre hommage aux victimes.
Maintenant que Mme Tsai a été réélue à la présidence de Taïwan, l’AIT, quasi ambassade américaine sur place, s’emploie à y ranimer la peur de l’ogre chinois. Les États-Unis de Trump n’ont pas oublié qu’ils sont des marchands d’armes : « Équipez-vous immédiatement pour éviter le pire ! »
Les États-Unis espèrent enfin l’ouverture du marché taïwanais à leur viande porcine et bovine. Le 12 janvier 2020, parallèlement à la visite de Brent Christensen* à la présidente Tsai Ing-wen le lendemain de sa réélection, le président de l’AIT, James Moriarty, a organisé un Forum à Washington sur les résultats de l’élection présidentielle à Taïwan avec, entre autres, les diplomates taïwanais.
美國與台灣的利害關係
L’intérêt des États-Unis pour Taïwan n’est pas nouveau. Dès le début du XVIIIe siècle, des Européens et Américains mentionnent Taïwan, dans leurs carnets de voyage, comme riche en ressources naturelles. En 1853, un commandant de l’escadron américain des Indes orientales, Matthew Perry, avait suggéré à Washington de transformer Taïwan en territoire américain. En 1854, le premier ambassadeur américain au Japon suggère que les États-Unis rachètent1 Taïwan à la cour des Qing pour consolider leurs intérêts commerciaux en Asie. Mais Franklin Pierce, 14e président des États-Unis, considère alors que cela pourrait froisser l’empereur Qing. Aujourd’hui, Taïwan est un lieu hautement stratégique de par sa position géographique.
Depuis la victoire de Tsai Ing-wen aux élections présidentielles le 11 janvier 2020, une nouvelle page s’écrit dans l’histoire de Taïwan dont le rôle sera crucial dans la prochaine phase de la guerre technologique américano-chinoise : Taïwan s’est spécialisé dans les semi-conducteurs depuis plus de 30 ans, créant ainsi une puissance industrielle dans ce domaine. Aujourd’hui, avec cette guerre de la 5G et de l’intelligence artificielle entre les deux grands, Taïwan va être obligé de choisir son camp.
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