Jadis 4e plus grand espace maritime fermé du monde, celle qu’on appelait « la mer d’Aral » a perdu 75 % de sa superficie, et 90 % de son volume, amenant tous les spécialistes à la considérer comme définitivement perdue. Pourtant, dans sa partie septentrionale, dite « Petite mer », le niveau de l’eau remonte, et une économie marine redémarre modestement. L’Aral serait-elle sauvée ?
Amou Darya
Asie centrale : L’eau de la discorde
L’Asie centrale est caractérisée par son aridité, comme la mer d’Aral en donne l’image. Les ressources en eau, nécessaires pour la vie de près de 70 millions d’habitants aujourd’hui, y seront très critiques en 2050. La rétention de l’eau par les pays de l’amont et l’augmentation des besoins engendrent une pénurie croissante et, avec elle, une situation potentiellement conflictuelle. La ressource en eau provient des glaciers des massifs montagneux adossés à la Chine. Ils donnent ainsi naissance à l’Amou Darya, au Syr Darya, comme à l’Irtych et à l’Ily. De multiples facteurs, parmi lesquels la gestion de l’eau « aux caractéristiques chinoises » font de leur eau une denrée convoitée.
Tadjikistan : très chère fée électricité…
Depuis l’éclatement soviétique de 1991, le développement des nouveaux États situés dans la partie centrasiatique de l’Asie médiane passe par les ressources énergétiques. Le Tadjikistan est particulièrement mal doté dans ce domaine, sauf en ce qui concerne l’hydroélectricité. C’est pourquoi le régime parie sur celle-ci.