Le ministère des Affaires étrangères russe a annoncé le 21 mars 2022 qu’il arrêtait les pourparlers avec le Japon en vue de la conclusion d’un traité de paix en raison de l’impossibilité de signer un document avec un pays qui manifeste ouvertement des positions inamicales à son égard. Cette déclaration faisait suite à la décision du Premier ministre japonais Fumio Kishida de s’associer aux nouvelles sanctions prises contre la Russie le 16 mars à la réunion du G7. Cette mesure met fin au statut de nation la plus favorisée, ce qui entraîne l’augmentation des droits de douane sur les marchandises russes importées. Déjà le Japon avait restreint l’exportation vers la Russie de semi-conducteurs et de produits de haute technologie. M. Kishida a fermement condamné l’intervention russe en Ukraine et offert l’asile aux réfugiés ukrainiens qui arriveraient au Japon. Des cours de langue japonaise pourraient leur être dispensés.
Anatoli Kochkine
Russie – Japon : Ȋles Kouriles du Sud : dialogue de sourds russo-japonais
À l’approche du 75e anniversaire de la capitulation japonaise, le 2 septembre 1945, Japonais et Russes constatent qu’un traité de paix n’est toujours pas conclu entre les deux pays du fait qu’aucun compromis n’a pu être trouvé au sujet du sort des îles Kouriles du Sud, revendiquées de façon récurrente par le Japon et considérées comme inaliénables par la Russie. Le transfert éventuel de deux des quatre îlots du sud, Habomai et Shikotan, n’est plus envisagé par Moscou ou certains poussent à mettre un terme à toute discussion à ce sujet, arguant qu’il ne faut pas se leurrer sur les promesses de coopération japonaise.