Contrairement aux prévisions des généraux birmans, leur reconquête du pouvoir n’a fait qu’exacerber l’hostilité de la population à leur égard. Le temps n’est plus en effet où l’armée pouvait se prévaloir de son prestige et de son autorité pour convaincre le peuple de la nécessité de son intervention. Elle est considérée désormais comme une caste de privilégiés et de profiteurs, qui vit dans un monde révolu. Les manifestations et les grèves ne cessent pas en dépit de la répression et des centaines de morts qu’elle a causés.