La république démocratique de Timor oriental (Timor-Leste en portugais), candidate depuis 2011, accède au statut de pays membre à part entière de l’Association des nations d’Asie du Sud-Est, connue sous son sigle anglais d’ASEAN. Seul pays d’Asie du Sud-Est laissé en dehors du bloc régional, le Timor oriental en sera donc le 11e membre après une longue période d’attente. Reste à venir la Papouasie-Nouvelle-Guinée.
ASEAN
Corée du Sud – Îles du Pacifique : Les ambitions Pacifique de la Corée du Sud
Séoul a accueilli les 29 et 30 mai 2023 le premier sommet Corée du Sud – Îles du Pacifique. Les 18 membres du Forum des Îles du Pacifique, y compris la Polynésie française et la Nouvelle-Calédonie ont été invités à participer à un événement qui devait marquer les premiers pas concrets de la stratégie Indo-Pacifique sud-coréenne annoncée par le Président Yoon Seok-yeol en novembre 2022 à Phnom-Penh et présentée par le gouvernement sud-coréen en décembre 2022. Au final peu d’avancées mais une belle opération d’affichage et un alignement toujours plus net de la Corée du Sud avec les intérêts américains dans la région.
Nouvelle-Zélande – Australie – États-Unis : Les SNA américains, la torpille australienne à l’encontre de l’indépendance néo-zélandaise ?
Considérée par l’ancien Premier ministre travailliste australien Paul Keating (1991/1996) comme « la pire décision du pays depuis plus de 100 ans » en termes de souveraineté stratégique et subsidiairement de sa liberté d’engagement – ou non – d’un potentiel adversaire dans le cadre de l’Aukus*, l’acquisition de SNA* américains par l’Australie provoque de nombreuses interrogations en Nouvelle-Zélande. En marge des craintes des nations du Pacifique et de l’ASEAN* concernant une éventuelle prolifération nucléaire et/ou un accroissement de la militarisation de leur environnement direct, Wellington – tenu tout comme Ottawa à l’écart de la gestation de ladite alliance tripartite anglo-saxonne Aukus* – se retrouve désormais face à la perspective de choix difficiles.
Bangladesh : Dans l’Indo-Pacifique avec circonspection
La république populaire du Bangladesh, quatrième pays musulman du monde, n’apparaît dans l’actualité que lorsqu’il y survient une catastrophe, inondation ou incendie meurtriers, suscitant surpeuplement, pauvreté, arrestations de masse, violations des droits humains, etc. Sa coopération nucléaire civile avec la Russie et un partenariat stratégique avec la Chine sont accompagnés, non sans péripéties, de bonnes relations avec Washington. Ces jours derniers, le Bangladesh et les États-Unis ont discuté de sécurité et de stratégie indo-pacifique, contraignant Dacca à éclaircir sa position.
The People’s Republic of Bangladesh, the fourth Muslim country in the world, only appears in the news when there is a disaster, floods or deadly fires, causing overcrowding, poverty, mass arrests, human rights violations, etc. Its civil nuclear cooperation with Russia and a strategic partnership with China are accompanied, not without ups and downs, by good relations with Washington. In recent days, Bangladesh and the United States have discussed security and Indo-Pacific strategy, forcing Dhaka to clarify its position.
Aukus : future expansion ou extension ?
Australie – Inde – Japon – Royaume-Uni
Aukus : future expansion ou extension ?
En marge de la très prochaine annonce du Premier ministre australien, Anthony Albanese, concernant son choix définitif lié à l’acquisition des futurs submersibles dédiés à la RAN*, le président du Comité spécial de la défense de la Chambre des communes du Royaume-Uni, Tobias Ellwood, a suggéré en janvier 2023 d’inviter l’Inde et le Japon à rejoindre l’Aukus*. Si l’ancien Premier ministre australien Scott Morrison (2018/2022) a en février 2023 déclaré qu’il était « trop tôt » pour étendre ce partenariat à Tokyo, argumentant que cette alliance jusqu’à présent exclusivement anglo-saxonne a été mise en place pour « n’être qu’un arrangement trilatéral », l’initiative britannique ouvre la porte à une possible ou nécessaire évolution des architectures régionales de sécurité déjà présentes en Asie.
Birmanie : L’Indonésie à la manœuvre
Présidant cette année l’Association des nations d’Asie du Sud-Est, ASEAN, l’Indonésie va devoir affronter un défi crucial : tenter de ramener une Union de Birmanie saccagée par la guerre civile dans un dialogue constructif entre pays membres de cette association.
Japon : Qualité des infrastructures exportées
Sans fanfare, le Japon a précédé de dix ans les Routes chinoises de la soie en investissant dans les infrastructures, notamment en Asie du Sud-Est. En mettant l’accent principal sur l’amélioration des populations desservies et sur la lutte contre la dégradation de l’environnement – local et global – Tokyo espère trouver les ressources que ne lui fournit plus que parcimonieusement le marché intérieur, et renforcer ses liens régionaux.
Without fanfare, Japan predated China’s Silk Roads by ten years by investing in infrastructure, particularly in Southeast Asia. By placing the main emphasis on the improvement of the populations served and on the fight against the degradation of the environment – local and global – Tokyo hopes to find the resources that it no longer provides only sparingly from the internal market and to strengthen its regional links.
Grappillages Asie21 n° 167/2022-12
BRICS – Chine – Inde Bousculade Chine Cavalier seul Chine – Angola Deuil Chine – Angola Énergie Chine – Australie Renseignement Chine – Brésil Confirmation et équidistance Chine – Brésil. Convictions Chine – Brésil – États-Unis Maïs Chine – Guinée Bissau Étude significative Inde – Burkina Faso Coopération en suspens Royaume-Uni – Chine Inquiétudes Timor oriental … Lire la suite
Grappillages Asie21 n° 164/2022-09
Chine Une certaine AMDT
Chine – Afrique
- Concurrence
- Angola : corruption
- Angola : Inquiétudes
- Angola : terrorisme
- Sao Tomé-et-Principe – États-Unis : efforts
- Guinée équatoriale : raffinerie
- Madagascar : pas à pas
- Zimbabwé – Inde : granit noir
Grappillages Asie21 n° 162/2022-06
Chine – Australie – Afrique Les besoins en lithium font bouger les lignes Chine – Inde – Mozambique – Autres pays Graphite Chine – Japon – Inde – Mozambique Engagements Chine – Japon – Mozambique – Autres pays Barrage en vue mais lointaine Chine – Suisse À la peine Chine – Suisse Reprise Chine – … Lire la suite
ASEAN : Cambodge, Indonésie et Thaïlande, hôtes de divers dirigeants du monde en novembre 2022
Le Cambodge accueillera le sommet de l’ASEAN du 11 au 13 novembre 2022, l’Indonésie celui du G20 les 15 et 16 novembre, et la Thaïlande, les leaders économiques des 21 pays membres du Comité économique de l’Asie-Pacifique, lors du sommet de l’APEC, les 18 et 19 novembre.
Indonésie : Au microscope
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Comment les quelques 275 millions d’Indonésiens voient-ils leur pays et le monde environnant ? Pour répondre à cette question, l’institut australien Lowy avait réalisé un sondage en 2011. Dix ans après, il vient de livrer les résultats du suivant, réalisé à la fin de l’année 2021. Le peuple indonésien, confiant et ambitieux, souhaite que son pays trace sa propre voie dans le monde. Un monde où il convient à la fois de se méfier de la Chine et de mesurer son enthousiasme vis-à-vis des États-Unis et de l’Australie.
Asie du Sud-Est : Quelles perceptions sur la guerre en Ukraine ?
La guerre déclenchée en Ukraine le 24 février 2022 n’a pas provoqué de vives réactions en Asie du Sud-Est, toujours réticente à porter un jugement sur les affaires des autres États (surtout quand il s’agit de grandes puissances) et méfiante à l’égard des conflits lointains. Cependant, la comparaison est difficile à soutenir pour ces pays, eux-mêmes visés par l’expansionnisme chinois. En outre, certains pays de la région ont des liens étroits avec la Russie et se trouvent dans une position délicate.
ASEAN : Échos de l’agression russe en Ukraine
Tout comme l’impératif du consensus, l’instinct des pays d’Asie du Sud-Est est, au sein de l’ASEAN, de rester neutre sur les questions où les grandes puissances sont divisées. C’est bien le cas à propos de l’agression russe en Ukraine, avec des nuances importantes entre membres. Cette position a des implications majeures concernant l’Asie orientale.
Indo-Pacifique : La barrière des Andaman et Nicobar
Ce territoire de l’Union indienne, dont il est éloigné d’un millier de km au large des côtes birmanes et ne représente en surface que 0,25 % et 0,03 % en population, pourrait bien doter sa métropole d’un rôle stratégique non négligeable dans l’Indo-Pacifique.
Mer de Chine du Sud – Chine – Riverains sud-est asiatiques : Tentative de fédération contre les actes coercitifs chinois
Fatigués des actes chinois de coercition à leur encontre dans leurs ZEE respectives en mer de Chine du Sud, cinq États riverains concernés ont décidé, sous l’impulsion de l’Indonésie, de tenter de fédérer leur action de résistance contre Pékin. Ils sont Brunei, la Malaisie, les Philippines et le Vietnam. Singapour, indirectement impacté par les incursions chinoises, est associé.
Asie du Sud-Est : Tectonique géopolitique dans le bassin du Mékong
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Tectonique géopolitique dans le bassin du Mékong
Par Rémi Perelman, Asie21, novembre 2021
SOMMAIRE
Première partie. Le jeu des institutions I – États-Unis-Chine, entre rivalité et ajustements Encadré 1. Partage géographique du bassin du Mékong II – Des structures multinationales aux personnalités accusées 1- La Commission du Mékong, Mekong River Commission, MRC Encadré 2. Les services des données et de l’information de la CMR 2) La Région du grand Mékong, Greater Mekong Subregion, GMS 3) Partenariat Mékong-États-Unis 4) Coopération Lancang Mékong Encadré 3. Les onze barrages sur le cours supérieur du Mékong (Lancang) Encadré 4. Incidence des barrages chinois sur le cours inférieur du Mékong Encadré 5. Questions sur la LMC, soumises à recherche par l’Institut des économies en développement de la JETRO 4 bis – L’Institut du Mékong Encadré 6. Les projets confiés par la LMC et l’Institut du Mékong 4 ter – Le Centre mondial d’études sur le Mékong
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Deuxième partie. Le jeu des infrastructures I – La Chine descend vers le sud Encadré 7 Population chinoise dans les pays du Mékon 1) Le pivot du Yunnan 2) Le réseau ferroviaire chinois 3) La concurrence japonaise Encadré 8 Les trois grands plans ferroviaires II – L’infrastructure classique : les trois couloirs ferroviaires 1) Le couloir birman ou route de l’Ouest 2) Le couloir lao-thaïlandais ou route centrale Encadré 9 La Thaïlande modifie radicalement un accord avec Pékin Encadré 10 Yunnan-Laos-Cambodge, couloir potentiel vers la mer de Chine du Sud 3) Le couloir vietnamo-khmer ou route oriental III – Une infrastructure duale : l’opération Dara Sakor 1) La réserve foncière ou « la RP de Chine peut agir au Cambodge comme chez elle » Encadré 11 Plaquette promotionnelle du projet Dara Sakor 2- L’attrait touristique de la côte : Sihanoukville et Dara Sakor Encadré 12 Le groupe Prince Holding Group Ltd 3- Les infrastructures de Dara Sakor |
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Première partie. Le jeu des institutions
Singapour – Vietnam – Chine – États-Unis : Quand les États-Unis veulent estomper le doute
Du 22 au 26 août 2021, Kamala Harris, vice-présidente des États-Unis a effectué une visite à Singapour et au Vietnam. Les objectifs essentiels étaient de resserrer davantage les liens entre Washington et ces deux pays et globalement, malgré le piteux repli d’Afghanistan, de rassurer l’ASEAN sur l’engagement américain en Asie du Sud-Est afin de contrer l’hégémonie chinoise en mer de Chine du Sud.
From 22 to 26 of August 2021, Kamala Harris, vice president of the Unites States, paid a visit to Singapore and Vietnam. The main aims of the visits were to enhance the links between Washington and these two countries and as a whole, despite the pitiful withdrawal from Afghanistan, to reassure ASEAN on a sustainable American commitment in South East Asia in order to put in check the Chinese hegemony in the South China Sea.
Indo-Pacifique : Un choix existentiel
En deux décennies, le concept académique d’indo-pacifique a nourri à des degrés divers et à différents niveaux la revitalisation d’organisations existantes ou l’éclosion d’initiatives géopolitiques nouvelles. Cette dynamique nouvelle est porteuse de réorganisation et de réorientations. Dans le portrait encore flou qui émerge, certains traits structurants commencent à apparaître. Si le souci de se soustraire aux influences exclusives de la Chine et des États-Unis en constitue le trait le plus net, il est escorté d’autres attributs aujourd’hui moins marqués. Il sera intéressant d’observer l’évolution de l’ensemble au cours de la prochaine décennie.