Japon – Corée du Sud – États-Unis : Vers une institutionnalisation des alliances américaines

Avec l’objectif de maintenir un haut niveau de partenariat et de coopération avec leurs principaux alliés en Asie quels que soient les éventuels changements politiques, les États-Unis ont manifesté le souhait d’institutionnaliser certains des mécanismes de dialogue récemment mis en place. Cela pourrait, dans un premier temps, se concrétiser par la création d’un secrétariat permanent pour coordonner le triangle États-Unis – Japon – Corée du Sud. Puis, dans un second temps, déboucher sur la constitution d’une structure permanente de coordination entre l’Otan et ses quatre partenaires de la région indopacifique (IP4*)1. L’intérêt étant de garantir la poursuite de la politique actuelle, même en cas de changement d’administration aux États-Unis ou dans un autre pays de la région, et de contourner les oppositions quant à l’ouverture de bureaux de représentation de l’Otan en Asie.

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Aukus – Japon – Corée du Sud – Nouvelle-Zélande – Canada : Perspective d’élargissements sous contraintes

À l’occasion du troisième anniversaire de sa création, les membres de l’Aukus ont publié une déclaration commune, le 18 septembre 2024, révélant des consultations avec le Canada, la Nouvelle-Zélande et la Corée du Sud, ainsi qu’une coopération opérationnelle avec le Japon.

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Chine – États-Unis – Taïwan : Rencontres aux collines parfumées

北京香山論壇

Pékin avait suspendu les canaux de communication militaire entre les deux pays, en réponse à la visite de Nancy Pelosi* à Taïwan1. Les Américains ont mené plusieurs actions pour essayer de rétablir le dialogue avec la Chine. En novembre 2023 à San Francisco, le président américain Joe Biden et le président chinois Xi Jinping sont parvenus à un consensus sur la nécessité pour les armées des deux pays de rétablir des canaux de communication afin d’essayer de stabiliser les relations entre les États-Unis et la Chine.

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Australie – Royaume-Uni – États-Unis – Japon : Aukus, vers un élargissement ?

Pensé pour renforcer la coopération militaro-technique entre les puissances alliées des États-Unis dans les régions euro-atlantique et indo-pacifique, l’Aukus pourrait bientôt s’élargir à de nouveaux membres. Dans leur communiqué du 8 avril, les trois pays fondateurs, l’Australie, le Royaume-Uni et les États-Unis, ont indiqué « envisager de coopérer » avec le Japon sur des projets de capacités avancées de l’Aukus, Pillar II, le volet du Pacte consacré aux technologies de rupture. Un partenariat qui pourrait également concerner la Corée du Sud et la Nouvelle-Zélande, bien que les discussions ne soient pas aussi avancées. Il reste à définir les modalités d’une coopération avec ces deux acteurs aux rapports complexes avec Pékin et dont l’histoire douloureuse les a souvent divisés.

Designed to strengthen military-technical cooperation between U.S.-allied powers in the Euro-Atlantic and Indo-Pacific regions, the Aukus could soon expand to include new members. In their April 8 press release, the three founding countries – Australia, the United Kingdom and the United States – said they were « considering cooperating » with Tokyo on advanced capability projects for the Aukus, Pillar II, the part of the Pact dedicated to disruptive technologies. A partnership that could also involve Seoul and Wellington, although discussions are not as advanced. The modalities of cooperation with these two players, whose relations with Beijing are complex and whose painful history has often divided them, remain to be defined.

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Japon – Cambodge : Le Japon toujours dans le jeu

Alors que plus de 65 % des investissements étrangers approuvés au Cambodge en 2023 étaient d’origine chinoise et que les deux pays ont signé une série de nouveaux accords en octobre 2023 pour des investissements chinois supplémentaires dans le cadre de l’initiative « la ceinture et la route », le Cambodge, loin d’être totalement passé sous la coupe chinoise, cherche à mieux équilibrer ses relations économiques mais aussi sa coopération internationale en matière de sécurité. Dans ce cadre, le renforcement de ses relations avec le Japon est considéré comme primordial. L’amarrage de deux destroyers japonais dans le port de Sihanoukville en février 2024 est une illustration de cette aspiration cambodgienne au rééquilibrage accompagnée d’une volonté japonaise de rester dans le jeu.

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Corée du Sud – États-Unis : Des SNA pour Séoul

Unanimes derrière Le vice-amiral Kim Myung-Soo, président du Comité des chefs d’état-major interarmées de la république de Corée, les dirigeants et l’opinion publique coréenne souhaitent que leur pays puisse se doter au plus tôt de sous-marins nucléaires d’attaque. Ceux-ci semblent être déjà à l’étude, dérivés des sous-marins KS III en service dont les dimensions sont comparables aux sous-marins d’attaque français. D’ici 2035, date estimée de leur mise en service, Séoul, dont les réacteurs nucléaires sont parmi les meilleur au monde, saura bien concevoir la chaufferie nucléaire navalisée et disposer des charges d’uranium fortement enrichi qui leur sont nécessaires. Le prix à payer sera le bras de fer à engager avec Washington. Séoul ne semble pas s’en effrayer. Il envisage même d’aller plus loin jusqu’à se doter de sous-marins nucléaires lanceur d’engins, des SNLE, noyau d’une future force de dissuasion à venir.

Unanimously behind vice-admiral Kim Myung-Soo, Chairman of the Republic of Korea’s Joint Chiefs of Staff, Korean leaders and public opinion want their country to acquire nuclear attack submarines as soon as possible. These appear to be already under consideration, derived from the KS III submarines currently in service, whose dimensions are comparable to those of French attack submarines. By 2035, the estimated date of their commissioning, Seoul, whose nuclear reactors are among the best in the world, will be able to design the naval nuclear boiler room and obtain the loads of highly enriched uranium they need. The price to be paid will be the arm wrestling with Washington. Seoul doesn’t seem to mind. It even plans to go so far as to acquire nuclear-powered ballistic missile submarines, the core of a future deterrent force.

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Nouvelle-Zélande : Un pas vers l’Aukus ?

Le Parti national (conservateur) a largement remporté les élections législatives qui se sont tenues en Nouvelle-Zélande le 14 octobre 2023 mettant fin à six ans de gouvernement travailliste. C’est Christopher Luxon, un ancien président directeur général d’Air New Zealand, qui sera en charge de former le nouveau gouvernement. Durant la campagne électorale – qui a principalement porté sur des questions intérieures – Chris Luxon s’est montré favorable à l’idée que son pays puisse rejoindre le second pilier (non nucléaire) de l’Aukus. Si, une fois Premier ministre, il s’engage véritablement sur cette voie, cela marquerait une nette inflexion de la politique étrangère néo-zélandaise. La Chine, qui absorbe plus de 30 % des exportations néo-zélandaises pourrait faire payer cher au pays son rapprochement en direction des États-Unis. Cela affaiblirait également l’ensemble des initiatives prises dans la région pour essayer de trouver une voie intermédiaire afin d’éviter d’avoir à choisir entre les États-Unis ou la Chine.

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Nouvelle-Zélande – Australie – États-Unis : Les SNA américains, la torpille australienne à l’encontre de l’indépendance néo-zélandaise ?

Considérée par l’ancien Premier ministre travailliste australien Paul Keating (1991/1996) comme « la pire décision du pays depuis plus de 100 ans » en termes de souveraineté stratégique et subsidiairement de sa liberté d’engagement – ou non – d’un potentiel adversaire dans le cadre de l’Aukus*, l’acquisition de SNA* américains par l’Australie provoque de nombreuses interrogations en Nouvelle-Zélande. En marge des craintes des nations du Pacifique et de l’ASEAN* concernant une éventuelle prolifération nucléaire et/ou un accroissement de la militarisation de leur environnement direct, Wellington – tenu tout comme Ottawa à l’écart de la gestation de ladite alliance tripartite anglo-saxonne Aukus* – se retrouve désormais face à la perspective de choix difficiles. 

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Australie – États-Unis – Royaume-Uni : Des illusions sans devenir

À regarder de près, l’acquisition de trois sous-marins Virginia par l’Australie reste une intention qui demeure suspendue à un accord improbable du Congrès des États-Unis. Le cœur du projet Aukus est la construction d’un sous-marin à propulsion nucléaire qui, au début des années 2040 (pas avant), devrait combiner la technologie et la conception des sous-marins américains et britanniques avec la technologie américaine. Une fois encore, un souhait et un programme dont les grands risques n’ont toujours pas été évalués. Dans cette aventure, il pourrait n’y avoir qu’un seul gagnant, les États-Unis. Ils pourront compter en toute circonstance sur un allié discipliné qui, dès 2027, disposera d’une base navale qui ouvrira grand l’océan Indien à leurs sous-marins. 

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Aukus : future expansion ou extension ?

Australie – Inde – Japon – Royaume-Uni

Aukus : future expansion ou extension ?

En marge de la très prochaine annonce du Premier ministre australien, Anthony Albanese, concernant son choix définitif lié à l’acquisition des futurs submersibles dédiés à la RAN*, le président du Comité spécial de la défense de la Chambre des communes du Royaume-Uni, Tobias Ellwood, a suggéré en janvier 2023 d’inviter l’Inde et le Japon à rejoindre l’Aukus*. Si l’ancien Premier ministre australien Scott Morrison (2018/2022) a en février 2023 déclaré qu’il était « trop tôt » pour étendre ce partenariat à Tokyo, argumentant que cette alliance jusqu’à présent exclusivement anglo-saxonne a été mise en place pour « n’être qu’un arrangement trilatéral », l’initiative britannique ouvre la porte à une possible ou nécessaire évolution des architectures régionales de sécurité déjà présentes en Asie.

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Australie – États-Unis – Royaume-Uni : À vouloir plonger trop profond, on se noie

Le projet d’acquisition d’un sous-marin nucléaire par l’Australie, se révèle un désastre. Certes, très discrètement dès le 15 septembre 2021, jour de la signature de l’Aukus, l’Australie avait fait le choix de l’acquisition, avant la fin de l’année 2023, de deux sous-marins d’attaque américains Virginia. Mais le coup a manqué et la réalité a rattrapé l’Australie dans les toutes dernières semaines de l’année 2022 : faute de main d’œuvre, les chantiers navals américains accumulent les retard sur la production des sous-marins de l’US Navy. Affecter des Virginia à l’Australie est inimaginable. « Cela ne se fera pas. » En remplacement, tout ce que le Royaume-Uni peut proposer est aléatoire et au-delà de 2040. C’est la panique. Seul un retour vers la France, pourrait y mettre fin.

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Australie – Chine – États-Unis : Le paradoxe du statu quo australien

En 2012, l’ancienne Première ministre travailliste (ALP*) Julia Gillard (2010-2013) embrassait autant son « siècle asiatique1 » et le « boom » des échanges commerciaux sino-australiens, qu’elle n’accueillait sur les côtes septentrionales australiennes quelques 2 500 soldats américains ainsi que le président américain Barack Obama (2009-2017) qui venait lancer son Pivot to Asia* depuis Canberra. Son successeur travailliste, Anthony Albanese, cherche désormais autant, après le gel diplomatique sino-australien des dernières années (LNP*), à apaiser les relations avec la Chine2 qu’à acquérir malgré les obstacles3 des SNA* américains et/ou britanniques dans le cadre de l’Aukus*. Si la Chine peut certes avoir changé, l’acquisition de submersibles anglo-saxons ne risque peut-être pas de faciliter la détente souhaitée. Quoique.

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Australie – États-Unis – Royaume-Uni : Les travaillistes australiens face à l’AUKUS

En date du 15 septembre 2021, Canberra, Washington et Londres surprenaient le monde en annonçant le lancement de l’AUKUS*. Résultat d’un travail de plusieurs mois de l’ex-Premier ministre australien Scott Morrison, mais davantage de la simultanéité au pouvoir de trois gouvernements anglo-saxons décidés à contenir la Chine, il est autant intéressant de s’interroger sur les raisons qui ont amené les libéraux à sceller secrètement cette entente militaire tripartite qu’à en observer désormais les conséquences pour le gouvernement travailliste fraîchement élu.

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Australie – Chine : Les tensions sino-australiennes, le défi de l’ALP (Australian Labor Party)

Alors qu’ils ont quitté le pouvoir à l’apogée des relations entre Canberra et Pékin en 2013, les travaillistes de l’ALP* – vainqueurs des élections fédérales de mai 2022 – héritent aujourd’hui de profondes tensions sino-australiennes qu’ils attribuent au moins en partie au « manque de sophistication » de l’opposition, la coalition libérale-nationale (LNP). Après un gel de deux ans des relations diplomatiques entre l’Australie et la Chine, Xiao Qian – ambassadeur de la RPC – a récemment offert une reprise du dialogue à Canberra. Face aux défis économique et stratégique, le positionnement du nouveau Premier ministre travailliste, Anthony Albanese, sera donc déterminant au moment où l’Australie et la Chine célèbrent le 50e anniversaire de l’établissement de leurs relations diplomatiques sur fond de duel sino-américain.

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Indo-Pacifique : Quad – Effervescence

Le 24 mai 2022 les Premiers ministres australien, indien, japonais et le président des États-Unis se sont rencontrés à Tokyo pour la quatrième édition du Quad*. Le communiqué conjoint émis à la suite fait état de nombreuses initiatives nouvelles décidées qui devraient rapidement déboucher sur des applications concrètes. Face à cela la Chine réagit avec hostilité, non seulement par le discours mais aussi en se livrant à diverses activités navales et aériennes dont une conjointe avec les Russes.

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Indo-Pacifique : La barrière des Andaman et Nicobar 

Ce territoire de l’Union indienne, dont il est éloigné d’un millier de km au large des côtes birmanes et ne représente en surface que 0,25 % et 0,03 % en population, pourrait bien doter sa métropole d’un rôle stratégique non négligeable dans l’Indo-Pacifique.

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Les îles Salomon  : La Chine et l’Australie en arrière-plan

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Des troubles ont éclaté dans la capitale de l’archipel des Salomon, Honiara. Expression de profondes dissensions inter-îles et d’un fort ressentiment d’une partie de la population à l’égard du gouvernement central, ils ont également projeté cet État de l’arc mélanésien, particulièrement pauvre, sur le devant de la scène géopolitique d’un Pacifique rattrapé par la rivalité sino-américaine. Implanté aux Salomon, suite au virage diplomatique de son Premier ministre en 2019 pour s’en rapprocher, Pékin ne continue pas moins de susciter, sur place, défiance et rejet notamment dans l’île de Malaita restée fidèle à Taïwan. L’Australie appelée par le gouvernement des Salomon à intervenir pour mettre fin aux violences se trouve maintenant placée dans une situation paradoxale, sous surveillance de la Chine qui entend que ses ressortissants soient protégés mais également des États-Unis qui veulent du résultat dans le cadre d’AUKUS. Quoi qu’il en soit, de l’action de Canberra dépend surtout la cohésion d’un archipel déjà fragile et mise à mal par une situation internationale qui lui échappe.    

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Mer de Chine du Sud – Chine – Philippines – Indonésie : La Chine persiste dans l’arbitraire de ses harcèlements 

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À la fin du mois de novembre 2021, se prétendant dans son bon droit, la Chine a procédé à une opération sauvage de harcèlement contre les Philippins sur le haut-fond Thomas-2* soulevant un opprobre international de principe. Ce qui n’a pas empêché la Chine de poursuivre son harcèlement autour du même site comme aussi de l’île Thitu. Et au sud de la mer de Chine méridionale la voici qui somme l’Indonésie de cesser ses activités d’exploration gazière au nord de la grande île de Natuna.

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Corée du Sud – États-Unis Un œil sur le détroit de Taïwan

La 53e réunion consultative de sécurité entre la Corée du Sud et les États-Unis a permis de raffermir les liens entre les deux pays distendus depuis 2019 et d’ancrer un peu plus fortement la Corée du Sud dans le système d’alliances que les États-Unis cherchent à mettre en place en Indo-Pacifique. Elle n’a toutefois par permis de définir clairement le rôle que pourrait jouer par la Corée du Sud dans ce réseau d’alliances.

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