LE MONDE | • Mis à jour le | Propos recueillis par Marc-Olivier Bherer
La spécialiste Sophie Boisseau du Rocher estime qu’avec le discours de mardi, la dirigeante birmane a fait un geste sensible pour l’intégration des Rohingya.
Que vous inspirent les déclarations de la dirigeante birmane sur les Rohingya, qui a condamné « les violations des droits de l’homme » dont ils sont victimes et a déclaré que son pays était « prêt » à organiser le retour des Rohingya réfugiés au Bangladesh ?
Sophie Boisseau du Rocher : Les déclarations d’Aung San Suu Kyi pourraient décevoir ceux qui attendaient un revirement complet et public de ses positions, qui espéraient par exemple qu’elle condamne publiquement l’armée pour les exactions commises dans l’Etat d’Arakan, exactions qui pourraient même paraître sous-estimées. Il s’agit, à mon avis, d’une erreur de jugement et d’une méconnaissance de la situation sur place.