Pour la première fois, un pays du Caucase, l’Azerbaïdjan, est l’hôte de la 29e conférence sur les changements climatiques qui se déroule à Bakou du 11 au 22 novembre 2024. Elle s’est ouverte en présence du Secrétaire général des Nations unies, António Guterres, et de Charles Michel, président du Conseil européen, et en l’absence des grands ténors mondiaux.
Azerbaïdjan
Asie centrale : Le couloir du Milieu
Dans le n° 177 /2023-11 étaient présentés les quatre corridors destinés à relier, à travers le Moyen-Orient et l’espace eurasiatique, les réseaux ferroviaires européens et russe à leurs homologues chinois et indien1. Le présent article présente les conclusions de l’analyse économique – publiée en novembre 2023 – que la Banque mondiale a consacrée au potentiel de développement de l’un d’entre eux, le corridor ou « couloir du Milieu ». Ce lien est aujourd’hui privilégié pour assurer, sans devoir passer par la Russie, les échanges entre marchés chinois et européens via l’Asie centrale et le Caucase. D’ici 2030, le temps de trajet entre ses deux extrémités serait réduit de moitié tandis que le volume de fret pourrait tripler pour atteindre 11 millions de tonnes. Là, pourtant, n’est pas le plus important pour l’Asie centrale…
Letter No. 177 of November 2023 presented the four corridors intended to connect, across the Middle East and the Eurasian space, the European and Russian rail networks to their Chinese and Indian counterparts. This article presents the conclusions of the economic analysis – published in November 2023 – that the World Bank devoted to the development potential of one of them, the “Middle Corridor”. This link is today privileged to ensure, without having to take the passage through Russia, exchanges between Chinese and European markets via Central Asia and the Caucasus. By 2030, travel time between its two ends would be halved while freight volume could triple to 11 million tonnes. This, however, is not the most important for Central Asia…
Karabagh : Armistice au Karabagh. Et après ?
Les canons ne sont tus au Karabagh. Sous l’égide du président russe, les présidents de l’Arménie et de l’Azerbaïdjan ont signé le 9 novembre 2020 au soir un accord de cessez-le-feu effectif depuis le 10 novembre à 0 h. Des forces russes de maintien de la paix d’environ deux mille hommes ont été déployées au Haut-Karabagh et tout au long de la ligne de contact au moment du cessez-le-feu. Elles sont commandées par le général Roustam Mouradov, vétéran de la guerre de Tchétchénie, originaire d’une minorité ethnique du Daghestan. Leur mandat de cinq ans pourrait être étendu à dix ans. Selon le haut-commandement russe, la situation s’est stabilisée et le cessez-le-feu est respecté sur l’ensemble du front.
La question du Haut-Karabagh
Depuis le 27 septembre 2020, les troupes azerbaïdjanaises et arméniennes s’affrontent dans la zone du Haut-Karabagh et ses alentours. D’où vient ce différend qui a surgi au moment de l’écroulement de l’Union soviétique ? Les Arméniens revendiquent, comme leur appartenant historiquement, ce territoire montagneux et, vers la fin de l’ère Gorbatchev, ils ont engagé le combat dans le but d’en assurer la pleine autonomie jusqu’à l’indépendance complète. La population azerbaïdjanaise autochtone a été contrainte de fuir des terres ancestrales et notamment la région de Choucha, un des hauts lieux de la culture azérie. La « république du Haut-Karabagh » n’est reconnue par aucun État, pas même l’Arménie.
Caucase : Regain de tension au Karabagh
De plus en plus fréquemment, le fragile cessez-le-feu instauré entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan est menacé par la montée des accusations réciproques et des postures belliqueuses. Dans un contexte régional mouvant, le risque de reprise de ce conflit s’accroît.
Turkménistan : crise économique et alimentaire
À la fin de septembre 2018, le président du Turkménistan Gurbanguly Berdymuhammedov a reconnu que son pays était dans un grave état de crise et il a annoncé la mise en œuvre d’une nouvelle politique économique afin d’en faire sortir le pays.
Mer Caspienne : Adoption d’une convention sur le statut juridique de la Caspienne
Après plus de vingt années de discussions, les cinq États riverains de la mer Caspienne ont finalement signé le 12 août 2018 la convention précisant son statut juridique1. Afin de donner plus de souplesse à l’accord, cette étendue d’eau de 371 000 km² n’y est définie ni comme une mer ni comme un lac. Elle jouit donc d’un statut spécial, qui lui est propre. La conclusion de cet accord devrait donner un essor aux échanges économiques dans toute la région.
Vers une convention sur le statut juridique de la Caspienne
Depuis plus de vingt ans, les cinq pays riverains de la mer Caspienne (Russie, Azerbaïdjan, Iran, Kazakhstan, Turkménistan) négocient afin de se répartir ses espaces. Leurs représentants ont fini par élaborer un projet de convention, approuvé par le président Poutine, qui sera soumis à la signature des chefs d’États réunis au mois d’août 2018 au Kazakhstan.
RUSSIE – ASIE MÉDIANE Latinisation des écritures dans l’ancien espace soviétique et ses conséquences
À la suite de la désintégration de l’URSS, plusieurs républiques turcophones ont décidé d’abandonner l’alphabet cyrillique, qu’elles utilisaient depuis 60 ans, pour adopter un alphabet latin. Si ce passage a présenté peu de difficultés pour certains, il n’en a pas été de même pour d’autres, à la fois pour des raisons pratiques et pour des raisons culturelles, administratives et financières.
Caspienne : Seront-ils enfin d’accord ?
Jamais depuis 1991, les cinq États riverains de la Caspienne n’ont paru aussi proches de conclure enfin un accord multilatéral définissant le statut de cet espace maritime fermé, et les droits des États le bordant. Mais l’euphorie devant cette perspective serait sans doute précipitée, tant les enjeux contradictoires restent difficiles à concilier.
Russie – Azerbaïdjan – Iran : coopération trilatérale (corridor ferroviaire nord-sud, partage de la mer Caspienne)
L’Azerbaïdjan, riverain de la mer Caspienne, se trouve à la croisée des routes nord-sud et est-ouest. Sa participation est essentielle à la mise en œuvre de grands projets régionaux de développement des voies de communication dans les domaines des chemins de fer, de la navigation, aussi bien que dans celui de l’acheminement des hydrocarbures.
L’Iran retrouve le chemin du Caucase
Déjà partenaire important de l’Arménie enclavée, et disposant de « relations équilibrées » (selon la terminologie officielle des deux États) avec la Géorgie, la république islamique d’Iran améliore considérablement ses relations, longtemps tendues, avec l’Azerbaïdjan.
Lettre confidentielle Asie21-Futuribles n°101 décembre 2016
SOMMAIRE
1- ÉVÉNEMENTS MAJEURS DU MOIS ET ENJEUX DE DEMAIN
ASIE – PACIFIQUE
ASIE – PACIFIQUE
Nouveaux membres de la Francophonie, Philippe Delalande, Asie21
Russie – Azerbaïdjan – Iran : Corridor ferroviaire nord-sud
Depuis plusieurs années, la Russie et l’Azerbaïdjan projettent de prolonger vers l’Iran et jusqu’en Inde la ligne de chemin de fer nord-sud dont le terminus est situé en territoire azerbaïdjanais près de la frontière iranienne. Celle-ci compléterait la route empruntée par les camions. Cette idée est sur le point de devenir une réalité bien qu’elle se heurte encore à des difficultés techniques et financières du fait des sanctions américaines contre l’Iran.
Entre Asie et Europe, les Routes ferrées de la soie
Entre Asie et Europe, les Routes ferrées de la soie Éléments documentaires Rémi Perelman-Asie21, septembre 2015 65 – 4,4 – 63 Ces trois chiffres qui fondent le mythe eurasiatique des Routes de la soie (relier 65 pays, 4,4 milliards d’individus soit 63 % de la population du globe) Les esprits chagrins en ajouteront un 4e : 29 % de … Lire la suite
Tension persistante entre l’Iran et l’Azerbaïdjan
FAITS Les relations entre l’Azerbaïdjan et l’Iran ont toujours été délicates du fait que les 2/3 au moins des populations de langue azérie vivent sur le territoire de l’Azerbaïdjan iranien, la partie nord ayant été rattachée à l’Empire russe en 1828 parle traité de Turkmentchay. Récemment, des députés au Medjlis (Parlement) de Bakou ont proposé, … Lire la suite
Géorgie – Russie : Une crise très prévisible
FAITS Le 8 août, des troupes géorgiennes pénètrent en Ossétie du sud, région séparatiste située au Nord de la République de Géorgie. Appuyées par des bombardements faisant de nombreuses victimes parmi les populations civiles ossètes, elles prennent le contrôle de la capitale régionale, Tskhinvali. Cette éphémère victoire est rapidement contrée par l’intervention russe : en … Lire la suite
Grandes manœuvres pour le gaz en Asie centrale et en Transcaucasie
FAITS