Peu de pays de la région ont une attitude tranchée à l’égard des deux grandes puissances. Les raisons sont nombreuses et ne sont pas toujours explicitées, par prudence d’une part, par difficulté de démêler intérêts et risques dans les deux domaines qui comptent aujourd’hui, l’économie et la politique. La succession des gouvernements dans les pays à régime démocratique font varier les sympathies. Certains, comme l’Indonésie, font ouvertement appel à l’aide des deux camps, la proximité géographique de la Chine dans la région conduit d’autres soit à se méfier du voisin, comme l’Inde, soit à s’y livrer, comme le Cambodge… Chaque pays a son histoire et ses projets. Ce qui suit n’est qu’une esquisse très sommaire de la diversité des situations.
Birmanie
Asie21 HORS-SÉRIE n°2 : spécial Indo-Pacifique – sommaire
DOSSIER SPÉCIAL INDO-PACIFIQUE acheter le numéro Préambule Catherine Bouchet-Orphelin, Asie21 Indo-Pacifique Entre deux puissances, Rémi Perelman, Asie21 Portrait d’un monde tiraillé entre Washington et Pékin L’Inde Sri Lanka L’ASEAN L’Indonésie La Malaisie Le Vietnam Les Philippines La Birmanie La péninsule coréenne Le Japon Le Golfe Dans l’océan Indien L’Australie Les petits États insulaires du … Lire la suite
Japon : Entre amis dans l’océan Indien // Japan: Among friends in the Indian Ocean
Sans rompre avec les États-Unis ni affronter directement la Chine, l’Australie, l’Inde et le Japon vont sans doute organiser de concert une stratégie d’associations à géométrie souple avec leurs voisins dans l’océan Indien pour « occuper le terrain » face à l’entreprenante politique chinoise des Routes de la soie – laquelle englobe désormais celle du collier de perles. L’Indonésie, avec son pivot maritime en serait le partenaire le plus marquant sur la façade orientale de l’océan Indien.
Without breaking with the United States or directly confronting China, Australia, India and Japan will no doubt organize a strategy of flexible geometry partnerships with their neighbors in the Indian Ocean to « occupy the land ». Against the enterprising Chinese policy of Silk Roads – which now includes the pearl necklace. Indonesia, with its maritime hub, would be the most prominent partner on the eastern side of the Indian Ocean.
ASIE Mondialisation : envois de fonds record
Malgré la réaction antimondialisation d’un nationalisme croissant et les guerres commerciales, les envois de fonds étrangers en Asie ont dépassé 300 milliards de dollars en 2018, un record.
Despite the anti-globalization reaction of growing nationalism and trade wars, foreign remittances to Asia exceeded $ 300 billion in 2018, a record.
Birmanie : Un projet chinois de Nouvelle-Rangoun
Le projet d’une ville nouvelle doublant l’agglomération de Rangoun date de plusieurs années. Son attribution à un développeur ayant échoué en 2014, un accord est intervenu en 2018 avec la China Communications Construction Company. Mais la presse birmane vient de révéler que le comportement de celle-ci est sujet à controverse. Affaire à suivre.
Lettre confidentielle Asie21-futuribles n°126 mars 2019 – sommaire
1 – ÉVÉNEMENTS MAJEURS DU MOIS ET ENJEUX DE DEMAIN 🐷
EXTRÊME-ORIENT
Chine Une Route techno-dystopique, Rémi Perelman, Asie21
Le système de crédit social, RP
Birmanie – Chine : Un corridor économique semé d’embûches
Les deux pays voisins que sont la Birmanie et la Chine ont des liens très anciens et des populations frontalières cousines germaines. Les sanctions économiques appliquées à l’encontre du gouvernement de la junte militaire après l’invalidation des élections de 1990 remportées par la Ligue nationale pour la démocratie ont, par contrecoup, ouvert largement la porte à l’influence et aux investissements chinois sans s’inféoder pour autant à Pékin. Des liens économiques forts ont été tissés entre la Birmanie et les provinces du Yunnan et du Sichuan. Le retour à la démocratie en 2015 n’a été qu’un bref moment d’ouverture avant que la répression des Rohingyas, fermant le pays à nouveau, ne redonne la main à Pékin, bien décidé à arrimer son voisin avec un corridor économique. Mais la route va être longue.
The two neighbouring countries of Burma and China have very old ties and close border populations. The economic sanctions imposed on the government of the military junta after the invalidation of the 1990 elections won by the National League for Democracy have, in turn, largely opened the door to Chinese influence and investment without to be able to infer in Beijing. Strong economic ties have been forged between Burma and the provinces of Yunnan and Sichuan. The return to democracy in 2015 was only a brief moment of opening before the Rohingya crackdown, closing the country, give again a hand to Beijing, determined to lash up its neighbour with an economic corridor. But the road will be long …
Birmanie : Nouvelle rébellion – bouddhiste – dans l’Arakan
Maintenant que le problème rohingya paraît, au moins provisoirement, réglé, on voit resurgir en Arakan une « armée » séparatiste bouddhiste « identitaire ».
Now that the Rohingya issue seems, for the moment, settled, a buddhist armed organization reappears in the state of Arakan in defense of local culture.
Lettre confidentielle Asie21-futuribles n°124 janvier 2019 – sommaire
1 – ÉVÉNEMENTS MAJEURS DU MOIS ET ENJEUX DE DEMAIN
EXTRÊME-ORIENT
Chine Trop peu d’enfants, Philippe Delalande, Asie21
Chine – Canada – États-Unis Tout un symbole, Jorge Lusaf, Asie21
- Huawei
- Canada
- Réseau 5G : Huawei est en première ligne des champions compétents
- Ottawa
- La loi du plus fort domine
Birmanie : chute d’une icône
La presse internationale relate à l’envi la chute de popularité de Mme Aung San Suu Kyi dans l’opinion internationale en raison de son silence devant l’expulsion sanglante de la plupart des Rohingyas musulmans de l’Etat (bouddhiste) de l’Arakan par l’armée birmane.
Birmanie : Un nouveau chef de l’État
Le président de la république de l’Union de Birmanie Htin Kyaw, ancien compagnon de route de Mme Aung San Suu Kyi, élu en 2016 par le parlement à la suite des élections législatives de 2015, a démissionné pour raisons de santé. […] Jean Hourcade, Asie21 Extrait de la Lettre confidentielle Asie21-Futuribles n°116 avril 2018 Acheter … Lire la suite
ASEAN – Australie : Bilan du sommet spécial tenu du 16 au 18 mars 2018 à Sydney
Le sommet spécial ASEAN – Australie, qui a eu lieu à Sidney du 16 au 18 mars 2018, s’est achevé sur une note très consensuelle traduite dans une déclaration dite de Sidney. Si une multitude de sujets d’intérêt commun ont été discutés pendant les trois jours de rencontre, ce sont avant tout les problèmes de sécurité régionale sur lesquels l’accent a été mis.
Le Laos et les Routes de la soie : potentiel et inquiétudes
Le Laos est un État enclavé, frontalier de la Chine, de la Thaïlande, du Vietnam et de la Birmanie. Dirigé par le Pathet Lao, Parti communiste local, c’est l’un des pays d’Asie du Sud-Est parmi les moins développés : le PIB/habitant (6, 9 millions) n’atteint pas 2000 dollars. Néanmoins, sa croissance en 2016 était de 7,4 % : bien surprenant même si on sait que les secteurs clés de l’énergie et des mines sont en plein développement. Ce qui justifie ce taux enviable a un nom « magique » : les Routes de la soie, la fameuse « Initiative une Ceinture, une Route » (BRI) de Xi Jinping. État-tampon et porte de l’Asie du Sud-Est péninsulaire, le Laos en a été un des premiers bénéficiaires.
La Chine, stabilisateur hégémonique de l’ASEAN
La Chine a un rôle hégémonique en Asie qui lui permet d’assurer une paix régionale. Les pays de l’ASEAN sont, de fait, ouverts à cette présence stabilisatrice de la Chine. Celle-ci en tire évidemment profit.
BIRMANIE Et si les militaires avaient atteint leur but avec les Rohingyas ?
Alors que la Conseillère d’État et ministre des Affaires étrangères, Mme Aung San Suu Kyi, était convenue avec les autorités du Bangladesh du principe du retour échelonné des réfugiés rohingyas dans l’État birman de l’Arakan, d’où les
Birmanie : Aung San Suu Kyi chez les Rohingyas, le Pape en Birmanie et dans les camps du Bangladesh
Le 2 juin 2017, la « conseillère d’État » et ministre des Affaires étrangères de Birmanie (elle n’est ni présidente, ni premier ministre) s’est pour la première fois rendue dans l’État de l’Arakan.
Birmanie – Le drame des Rohingya : dimensions internationales
Le 25 août 2017, une trentaine de postes de police birmans et une base militaire sont attaqués par des soldats de l’ARSA (Armée du Salut des Rohingya de l’Arakan), déclenchant des représailles violentes de la part de l’armée birmane, la Tatmadaw. Les tensions auraient fait selon l’armée au moins 500 morts mais l’ONU estime le nombre de victimes à un millier et fait état d’exactions, de viols et de villages incendiés. 40 000 réfugiés se dirigent vers le Bangladesh, plusieurs milliers s’embarquent sur des navires de fortune vers la Malaisie ou l’Indonésie.
- La communauté internationale dans son ensemble s’indigne sur le silence d’Aung San Suu Kyi.
- La communauté musulmane dénonce les agissements et abus de la Tatmadaw.
- Al Qaida déclare « qu’aider les Rohingya et organiser la résistance est une obligation de la charia ».
- L’ASEAN est divisée.
Les ressorts du drame des Rohingya sont d’abord à chercher dans l’histoire chaotique de la Birmanie ces siècles derniers ; et force est de constater qu’il n’a pas ému les acteurs extérieurs depuis l’indépendance. Ce pourrait être le paramètre vraiment nouveau de cette dernière crise : une internationalisation dont il n’est pas sûr que les Rohingya tirent bénéfice.
Chine – Singapour – ASEAN : la prochaine présidence singapourienne de l’ASEAN tracasse Pékin
Réduites depuis au moins deux ans, les relations entre Singapour et Pékin se réchauffent sous l’impulsion du gouvernement Xi Jinping qui voit arriver avec inquiétude la cité-Etat à la présidence de l’ASEAN le 1er janvier 2018. Cette inquiétude est essentiellement fondée sur le fait que Singapour ne voudra pas tergiverser à propos de la problématique de la mer de Chine du Sud, et voudra refaire l’unité de l’ASEAN sans pour autant que soient trop endommagées les relations entre l’Association et Pékin.