Chine  – Europe : La victoire pyrrhique d’Ursula ?

Le 4 octobre 2024, Ursula von der Leyen a déclaré avoir « obtenu le soutien nécessaire des États membres de l’UE pour l’adoption de tarifs douaniers ». Le montant des taxes perçues est censé corriger les subventions versées par la Chine à ses constructeurs nationaux exportateurs (calcul de la CE). Le « couple franco-allemand », malgré une rencontre Macron – Scholz le 1er octobre à Berlin, s’est dissocié. La France pour et l’Allemagne contre, tout un symbole de l’UE. La Chine a rétorqué immédiatement en taxant immédiatement les importations de brandys. La guerre commerciale est engagée, la victoire de l’UE sera à la Pyrrhus, et, outre ses coûts, elle « renforcera l’aliénation en évacuant la réalité »1.

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Chine – Europe – France : Typhon sur la Charente. Dragon de bois à Pékin, gueule de bois à Cognac ? (180/2024-02)

« C’est une très bonne nouvelle » disait Bruno Le Maire, félicitant en septembre 2023 Ursula von der Leyen qui annonçait l’ouverture d’une enquête sur les subventions données aux véhicules électriques chinois. Quatre mois plus tard, la réponse du berger à la bergère arriva de Pékin : ouverture d’une enquête antidumping sur le brandy importé de l’UE*. Le produit visé est le fleuron des exportations en Chine : le cognac. La cible évidente est la France. Le calendrier minutieusement choisi : 2024, juste quand le secteur traverse deux crises simultanées : une production record en 2023 et une chute des ventes de 23 % et même 43 % aux États-Unis, le 1er acheteur. Les vins australiens ont expérimenté une telle aventure il y 3 ans, ils étaient alors les premiers. Ils ont été effacés du marché chinois.  2024 s’ouvre sur l’année du dragon de bois pour la Chine millénaire. Si elle s’accompagne d’un typhon tarifaire, ce sera l’année de la gueule de bois pour la Charente et ses vignes.

Typhon était un être monstrueux fils de Tartare et de Gaïa. À la fois mi-homme mi-fauve, il était ailé et ses yeux lançaient des flammes. Sa tête touchait aux étoiles, ses bras étendus touchaient l’Orient et l’Occident, et au bout de ses bras il avait cent têtes de dragons. Humour sino-grec.

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