Fatigués des actes chinois de coercition à leur encontre dans leurs ZEE respectives en mer de Chine du Sud, cinq États riverains concernés ont décidé, sous l’impulsion de l’Indonésie, de tenter de fédérer leur action de résistance contre Pékin. Ils sont Brunei, la Malaisie, les Philippines et le Vietnam. Singapour, indirectement impacté par les incursions chinoises, est associé.
buffalo tongue
Chine – mers de Chine : Entrée en vigueur de la loi chinoise sur l’exercice du droit de l’État en mer : perspective de crises majeures
Le 22 janvier 2021, le Comité permanent de l’Assemblée nationale populaire chinoise a promulgué la nouvelle « loi de la république populaire de Chine sur la police maritime ». Elle permettra aux garde-côtes chinois d’exercer le droit de l’État en mer sur toutes les zones maritimes revendiquées par Pékin au-delà de ses droits légitimes en mer de Chine de l’Est et du Sud ainsi que dans le détroit de Taïwan, et ainsi de mener des opérations de police dans plusieurs secteurs des zones économiques exclusives de ses voisins et en haute mer. En s’arrogeant un tel droit la Chine renforcera ses prétentions sur des espaces marins internationaux. Si les pays d’Asie du Sud-Est et les pays dont les marines fréquentent ces mers ne se liguent pas pour exiger immédiatement l’abolition ou la rectification d’une telle loi, son application, effective depuis le 1er février, conduira fatalement à des passes d’armes violentes entre garde-côtes chinois et forces navales sud-est asiatiques ainsi que celles des États-Unis et de leurs alliés.
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On the 22nd of January 2021 the Standing committee of Chinese People’s National Congress adopted the new “law of the People’s Republic of China on the maritime police”. That law shall allow the Chinese coast guards to enforce the maritime law all over the maritime areas that Peking is claiming beyond its legitimate rights in the East and South China seas as well as in the Taiwan strait, and thus to conduct maritime police operations over different parts of the exclusive economic zones of the other coastal States of the two seas, and over the remaining part of high sea in between in the South China sea. By availing itself with such prerogatives China will strengthen its claims over international maritime areas. If the South-East Asian Nations and the countries whose merchant ships and navies are accustomed to cross those seas or exercise there do not immediately demand the abolition or the modification of that law, it shall inevitably lead to violent clashes of arms between Chinese coast guards and the South East Asian countries’ naval forces and those of the United States and its allies.
Chine – Mers de Chine : Loi chinoise en gestation sur l’exercice du droit de l’État en mer : perspective de crises majeures
Le 5 novembre 2020 l’Assemblée nationale populaire chinoise a publié l’ébauche d’une future « loi de la république populaire de Chine sur la police maritime ». Elle permettra aux garde-côtes chinois d’exercer le droit de l’État en mer sur toutes les zones maritimes revendiquées par Pékin au-delà de ses droits légitimes en mer de Chine de l’Est et du Sud ainsi que dans le détroit de Taïwan, et ainsi de mener des opérations de police dans plusieurs secteurs des zones économiques exclusives de ses voisins et en haute mer. En s’arrogeant un tel droit la Chine renforcera ses prétentions sur des espaces marins internationaux. Si les pays d’Asie du Sud-Est et les pays dont les marines fréquentent ces mers n’exigent pas immédiatement l’abolition ou la rectification de ce projet, l’application de la nouvelle loi, une fois adoptée, conduira fatalement à des passes d’armes violentes entre garde-côtes chinois et forces navales sud-est asiatiques ainsi que celles des États-Unis et de leurs alliés.
On the 5th of November 2020 the Chinese People’s National Congress published the draft of a future “law of the People’s Republic of China on the maritime police”. That law shall allow the Chinese coast guards to enforce the maritime law all over the maritime areas that Peking is claiming beyond its legitimate rights in the East and South China seas as well as in the Taiwan strait, and thus to conduct maritime police operations over different parts of the exclusive economic zones of the other coastal States of the two seas and over the remaining part of high sea in the South China sea. By availing itself with such prerogatives China will strengthen its claims over international maritime areas. If the South-East Asian Nations and the countries whose merchant ships and navies are accustomed to cross those seas or exercise there do not immediately demand the abolition or the modification of that project, that law once adopted shall inevitably lead to violent clashes of arms between Chinese coast guards and the South East Asian countries’ naval forces and those of the United States and its allies.
Mer de Chine du Sud – Chine – Philippines : Manille lève son moratoire sur l’exploitation des hydrocarbures dans sa zone économique exclusive
Le 15 octobre 2020, les Philippines ont pris la décision, annoncée comme ayant été prise unilatéralement, de lever les moratoires que les gouvernements successifs Aquino III et Duterte ont imposé, au motif de « force majeure », sur les activités d’exploration – exploitation des hydrocarbures sur cinq lots (blocks) en leur zone économique exclusive (ZEE). Apparemment, si d’un côté la décision a été prise parce que les besoins philippins en énergie deviennent cruciaux, de l’autre côté il s’agit d’abord de favoriser une possibilité de coopération avec la Chine sur les lots que conteste Pékin à Manille en raison de ses prétentions territoriales maritimes en mer de Chine du Sud.
Chine – Mer de Chine du Sud : Quand la Chine s’apprête à extorquer une portion de l’espace aérien international
La menace chinoise de création d’une zone d’identification et de défense aérienne au-dessus de la mer de Chine du Sud est toujours d’actualité et peut être mise à exécution du jour au lendemain, sans préavis. Ce sera un pas de plus dans la mainmise de la Chine sur cet espace marin et aérien international en tant que tout. Ce sera aussi un nouveau défi au droit international de la mer et contre ceux qui le défendent.
The Chinese threat to create an air defense and identification zone above the South China Sea remains genuine and can be implemented at any time without any prior notice. That will be a new step forwards towards the full Chinese grasp over that international area as a whole, sea and air above all included, and a new defiance against the primacy of the international law of the sea and against all those who are defending that law.
Chine – Mer de Chine du Sud : Quand la Chine s’apprête à extorquer une portion de l’espace aérien international
La menace chinoise de création d’une zone d’identification et de défense aérienne au-dessus de la mer de Chine du Sud est toujours d’actualité et peut être mise à exécution du jour au lendemain, sans préavis. Ce sera un pas de plus dans la mainmise de la Chine sur cet espace marin et aérien international en tant que tout. Ce sera aussi un nouveau défi au droit international de la mer et contre ceux qui le défendent.
Mer de Chine du Sud – Malaisie – Chine – Vietnam : Quand la Malaisie outrepasse ses droits
Au nord-ouest des États de Sarawak et de Sabah, la Malaisie exploite deux sites pétroliers et procède à des explorations sismiques sur trois autres, dont deux situés au-delà de sa zone économique exclusive (ZEE). De ce fait, elle outrepasse dans ce secteur ses droits légitimes en même temps qu’elle y néglige l’accord passé en 2009 avec le Vietnam sur cette partie de haute mer. La Chine, de son côté, toujours dans son concept de refus aux autres États riverains de la mer de Chine du Sud d’exploiter pleinement leurs ZEE, se livre à des actions de harcèlement paranaval sur ces cinq sites contre les compagnies pétrolières.
Chine – Autorité internationale des fonds marins (International Seabed Authority – ISA) : La Chine en position de tête pour l’exploitation des grands fonds océaniques
[Cf. Partie XI de la Convention des Nations unies sur le droit de la mer / CNUDM]
En juillet 2020, l’une des entreprises chinoises spécialisées sur les grands fonds marins1 pourrait recevoir l’autorisation d’extraire les minéraux des sols sous-marins d’une concession que l’ISA lui a déjà préalablement accordée pour exploration. La Chine serait ainsi le premier pays à recevoir un accord d’exploitation de la part de l’Autorité.
South China Sea: When the ASEAN nations are continuing weaving the Chinese rope that will hang them 當東盟國家繼續編織將吊掛它們的中國繩索
Map : Overlap of the South-East Asian nations’ EEZs by the « buffalo tongue »
By General (ret.) Daniel Schaeffer
Former French defense attaché in Thailand, Vietnam and China
Member of the French think tank Asie21[1]
Notice: This issue may be reproduced at will provided Asie21.com (www.asie21.com) is clearly quoted as the original source.
By continuing to negotiate a future code of conduct (COC) of the parties in the South China Sea, the South East Asian nations are preparing a situation worse than today in their relations with Beijing, at least as long as the nine-dashed line that borders the “buffalo tongue” over that sea has not been deleted. Explanation.
通過繼續就南中國海各方的未來行為準則(COC)進行談判,東南亞國家與北京的關係正在準備比今天更糟的局勢,至少只要舌形九段缐尚未刪除。
Chine – Vietnam – Philippines – Russie : La Russie agent potentiel de cristallisation de la situation en mer de Chine du Sud
Une série d’événements, sans coordinations vraiment apparentes les uns avec les autres, amènent à penser que, dans la crise de la mer de Chine méridionale, la Russie pourrait être l’agent susceptible de favoriser en arrière scène la cristallisation d’une situation potentiellement détonante.
A series of events, appearing without obvious bounds with each other, may lead to think that, in the present crisis of the South China Sea, Russia may indirectly become the agent who behind the scene could help to partly freeze a potentially explosive situation.
Mer de Chine du Sud : Code de conduite, l’ASEAN continue à préparer la corde chinoise qui pendra ses dix membres 南海宣言:東盟10國要用中國的繩子吊自己
À la suite du 34e sommet de l’ASEAN (23 juin 2019 à Bangkok), les négociations préparatoires à celles qui devraient avoir lieu ultérieurement sur un futur code de conduite des parties en mer de Chine du Sud semblent s’accélérer. Paradoxalement ces travaux se déroulent à un moment où, pendant tout le mois de juillet et tout le mois d’août, la Chine se livre dans les zones économiques exclusives (ZEE) du Vietnam, de la Malaisie et des Philippines à des actes à visée hégémonique.
第34屆東盟外長高峯會於2019年6月23日在曼谷舉行後,有関未來南海各方行為宣言的談判,正緊鑼密鼓的進行。奇怪的乃是:就在這七月與八月之間,中國對越南丶馬來西亜及菲律賓的專屬經濟區,卻採取了霸權的行徑!
Following the 34th ASEAN summit (23rd of June 2019 in Bangkok), the negotiations preparatory to those which should occur later on a future code of conduct (COC) of the parties in the South China Sea seem to accelerate. Paradoxically those works are going on at a time when, during the whole months of July and August China is completing hegemonic acts in Vietnam, Malaysia and Philippines’ exclusive economic zones (EEZ).
Mer de Chine du Sud – Code de conduite : Quand l’ASEAN prépare la corde chinoise qui pendra ses dix membres
Le 2 août 2018, lors de la déclaration d’ouverture de la 51e réunion des ministres des Affaires étrangères des dix pays de l’ASEAN (MAE ASEAN) et de la Chine, à Singapour, a été annoncée l’adoption d’une ébauche commune unique de code de conduite des parties (COC) en mer de Chine du Sud. Cet événement a été salué comme un débouché majeur vers les négociations à venir. Mais tant que la Chine maintiendra le tracé en neuf traits pour délimiter ses prétentions en mer de Chine du Sud, les dix pays de l’ASEAN vont finalement négocier avec Pékin le système des sanctions qui s’appliqueront contre eux dès lors que, bien qu’opérant dans leurs propres zones économiques exclusives (ZEE), ils exerceront leurs activités dans la « langue de buffle ». Parce qu’ils seront ainsi considérés par la Chine comme contrevenant au COC.
The Code of Conduct of the Parties in the South China Sea: a tremendous mistake
On the 5th of August 2017, the ministers of foreign affairs of the Association of South-East Nations (ASEAN), in the frame of the first of their yearly meetings, gathered in Manila, Manila holding the presidency of the Association this year. One of the main purpose, among other important ones, of the meeting was to elaborate the project of a framework for the future consultations, before negotiations, for a code of conduct (COC) of the parties in the South China Sea (SCS). The project was to be discussed the following day with Wang Yi, the Chinese minister of foreign affairs. After strong discussions the two parties reached an agreement on a framework from which the consultations for a COC shall start in November, at Clark, Pampanga province, in the Philippines. It will happen on the occasion of the second ASEAN and China foreign affairs ministers’ meeting of year 2017.