Les députés américains font pression sur Elon Musk pour qu’il accepte de donner un accès à son réseau Internet de Space X – StarShield – au personnel américain de la Défense stationné à Taïwan.
Les députés américains font pression sur Elon Musk pour qu’il accepte de donner un accès à son réseau Internet de Space X – StarShield – au personnel américain de la Défense stationné à Taïwan.
Du 2 au 9 mars 2024, Pékin a détaché son émissaire Li Hui en Europe dans la perspective d’engager des démarches en faveur du rétablissement de la paix en Ukraine. Le tiède accueil reçu, sauf en Ukraine et en Pologne, ne donne pas le signal d’une réelle volonté des pays en guerre de vouloir y mettre fin.
L’Asie profite des problèmes de l’Europe. La crise russo-ukrainienne a été un révélateur des faces cachées de la croissance mondiale dont les résultats, en 2023, donnent les grandes tendances économiques. L’Europe voulait « provoquer l’effondrement de l’économie russe » en la privant de ses recettes pétrolières. L’histoire nous a appris que « mettre la Russie à genoux » était une sacrée gageure. A-t-on oublié l’aigle bicéphale du blason d’Ivan le Terrible, avec ses deux têtes, l’une dirigée vers l’ouest, l’autre vers l’est ? Il était simple d’imaginer qu’elle ne plierait pas, qu’elle se tournerait vers l’Est. Elle le fit avec succès et rapidité, une surprise pour tous. Le monde n’a pas changé, il a seulement révélé au grand jour ses pôles de croissance. La Russie a contribué à ce mouvement, en jouant la Sibérie et ses perspectives. Les dragons asiatiques voisins sont réactifs et voraces. Le transsibérien a été un cordon ombilical sauveur comme il le fut aux périodes cruciales de la Russie, avec une réorganisation étonnamment performante. L’avenir est à l’Est, la crise est à l’Ouest : l’Ukraine est devenue une opportunité pour l’Asie.
Par l’écho qu’il donne aux déclarations d’Emmanuel Macron lors de son entretien télévisé du 15 mars, Le gouvernement chinois marque l’intérêt qu’il porte à la position française à propos de l’Ukraine. En retour, pour que la trêve olympique souhaitée par la France puisse être, et pour donner naissance à une solution durable, pendant un temps, Macron va devoir accepter de donner le bras à Xi.
Avec la publication, le 1er mars 2024, de la « Résolution du Parlement européen sur la mise en œuvre de la politique étrangère et de sécurité commune », le Parlement se fait le porte-parole de la Commission européenne et de son haut représentant pour les affaires étrangères pour s’en prendre à la Chine dans un réquisitoire sans nuances de plus de mille quatre cents mots. Il va jusqu’à mettre en cause le principe jusqu’ici accepté d’une seule Chine en affirmant que ni Taïwan ni la Chine ne sont subordonnés l’un à l’autre. Des propos de matamore que la Chine, pour l’heure, ne prend pas au sérieux. Souhaitons qu’elle en reste là. Car c’est sans armes, à découvert que l’Europe veut engager le fer. Que la Chine prenne ces déclarations au sérieux, qu’elle les sanctionne, et le prix à payer pour nos économies risque de se révéler désastreux.
With the publication, on March 1, 2024, of the « European Parliament Resolution on the implementation of the Common Foreign and Security Policy », the Parliament acted as the mouthpiece of the European Commission and its High Representative for Foreign Affairs to attack China in an unmitigated indictment of over one thousand four hundred words. He goes so far as to call into question the hitherto accepted principle of one China, asserting that neither Taiwan nor China is subordinate to the other. For the time being, China is not taking these matamore-like remarks seriously. Let’s hope it stays that way. For it is unarmed, in the open, that Europe wants to engage. If China takes these declarations seriously, if it sanctions them, the price to pay for our economies could prove disastrous.
L’énergie mène le monde, les énergies fossiles ont montré leurs puissances, leurs nuisances et leurs limites. Le moteur à explosion a été leur principal vecteur, avec en premier, les voitures. Les industries automobiles ont été parmi les premières du monde pour construire la paix comme pour faire la guerre. Les énergies vertes sont en passe de remplacer les énergies fossiles et la voiture électrique a un bel avenir devant elle. Alors, quand la Chine devient le 1er exportateur mondial d’automobiles, que son parc mobilise la moitié des voitures électriques de la planète, on peut en conclure que la Chine écrit un nouveau chapitre de l’histoire de l’humanité. L’Europe, plus désunie que jamais, qui cause plus qu’elle ne fait, se trouve confrontée à un nouveau défi, celui du « cheval de Troie chinois de la voiture électrique ». La désunion de l’un fait la force de l’autre, l’Asie est en train de gagner une nouvelle bataille.
À deux mois d’intervalle, le lanceur chinois le plus puissant – CZ-5 – a mis sur orbite géostationnaire (GEO) deux gros satellites militaires.
En février 2024, Pékin a rappelé que la Chine était complètement engagée dans son programme lunaire pour faire atterrir ses taïkonautes en 2029.
La Conférence de l’océan Indien est un forum consultatif annuel organisé depuis 2016 par le ministère des Affaires étrangères de l’Inde, avec la participation de 30 pays. Elle sert de plate-forme aux États et partenaires maritimes de la région de l’océan Indien pour aborder et débattre des questions d’intérêt commun, tout particulièrement celle de la coopération régionale en matière de sécurité et de développement socio-économique. Bien que l’accent ait été principalement mis sur la région de l’océan Indien, la Conférence a élargi sa portée au fil du temps pour traiter d’importantes questions mondiales. Cette année, celle de la militarisation de la région de l’océan Indien a dominé les discussions, incriminant les agissements de la Chine en mer. L’Australie, hôte de la Conférence, est restée discrète, laissant l’Inde mener le jeu.
« C’est une très bonne nouvelle » disait Bruno Le Maire, félicitant en septembre 2023 Ursula von der Leyen qui annonçait l’ouverture d’une enquête sur les subventions données aux véhicules électriques chinois. Quatre mois plus tard, la réponse du berger à la bergère arriva de Pékin : ouverture d’une enquête antidumping sur le brandy importé de l’UE*. Le produit visé est le fleuron des exportations en Chine : le cognac. La cible évidente est la France. Le calendrier minutieusement choisi : 2024, juste quand le secteur traverse deux crises simultanées : une production record en 2023 et une chute des ventes de 23 % et même 43 % aux États-Unis, le 1er acheteur. Les vins australiens ont expérimenté une telle aventure il y 3 ans, ils étaient alors les premiers. Ils ont été effacés du marché chinois. 2024 s’ouvre sur l’année du dragon de bois pour la Chine millénaire. Si elle s’accompagne d’un typhon tarifaire, ce sera l’année de la gueule de bois pour la Charente et ses vignes.
Typhon était un être monstrueux fils de Tartare et de Gaïa. À la fois mi-homme mi-fauve, il était ailé et ses yeux lançaient des flammes. Sa tête touchait aux étoiles, ses bras étendus touchaient l’Orient et l’Occident, et au bout de ses bras il avait cent têtes de dragons. Humour sino-grec.
Les États-Unis font fausse route quand ils demandent à la Chine d’intervenir auprès de l’Iran pour que les rebelles houthis mettent fin à leurs frappes de navires en mer Rouge. Ce n’est pas vers l’Iran que la Chine va se tourner, mais vers l’État des houthis, la république du Yémen, un État religieux qui se voit invulnérable et qui, avec ces frappes, entend punir l’Amérique et Israël agresseur à Gaza. Le Yémen a été l’un des premiers pays à reconnaître la Chine en 1956. La Chine va l’aider à tirer pleinement parti de ses ressources pétrolières et sera en appui quand il se reconstruira. Elle devrait obtenir en échange un point d’ancrage stratégique à l’extrémité sud du Yémen, un point de contrôle des flux traversant le détroit de Bab el Mandeb.
The United States is on the wrong track when it asks China to intervene with Iran to get the Houthi rebels to put an end to their ship strikes in the Red Sea. But it’s not to Iran that China will turn, but to the Houthis’ state, the Republic of Yemen, a religious state that sees itself as invulnerable and which, with these strikes, intends to punish America and aggressor Israel in Gaza. Yemen was one of the first countries to recognize China in 1956. China will help Yemen take full advantage of its oil resources, and will support the country as it rebuilds. In exchange, China should gain a strategic foothold at the southern tip of Yemen, a control point for flows across the Bab el Mandeb strait.
Bangladesh – Guinée Bissau Main d’œuvre
Chine – Afrique
⦿ Angola – Cabinda : négociatrice ?
⦿ Cap-Vert – CPLP : forum de Macao
⦿ Eswatini : ténacité
Les projets de modernisation des chemins de fer de Lobito (Angola) et de Tazara (Zambie), initiés par Washington et par Pékin, participent de leur volonté respective d’obtenir des avantages logistiques significatifs concernant l’accès à ces mines qui produisent des matières premières essentielles pour les industries stratégiques d’aujourd’hui et de demain.
La Chine a accueilli pour la première fois, à Pékin, un ambassadeur taliban en provenance d’Afghanistan.
1- ÉVÉNEMENTS MAJEURS RÉCENTS ET ENJEUX DE DEMAIN EXTRÊME-ORIENT Chine – Afghanistan Un ambassadeur taliban à Pékin, Patrick Hébert, Asie 21 Chine – États-Unis – Afrique Compétition pour le contrôle de l’accès aux minerais critiques d’Afrique centrale, Laurent Amelot, Asie21 Chine – Europe – France Typhon sur la Charente. Dragon de bois à Pékin, gueule … Lire la suite
Le cessez-le-feu proclamé le 14 décembre 20231 n’a pas duré et, le 5 janvier 2024, des forces insurgées se sont emparées de Laukkai, chef-lieu de l’État de Kokang2, fondé après la chute des Ming par un seigneur d’origine chinoise2 et de deux autres petites villes, Hopang et Panlong. Cette région est maintenant administrée par un gouvernement du peuple de l’État Wa.
L’élection aux Maldives d’un nouveau président, pro-chinois, consolide l’emprise de Pékin sur cet archipel au détriment de New Delhi.
Asie – Mozambique Des pétroliers asiatiques
Chine Jeux interdits
Chine – Afrique
⦿ Angola : danger
Pour l’auteur, Pierre-Antoine Donnet, cet ouvrage aurait pu avoir pour titre : Chine, le pays du mensonge. Dans la Chine officielle tout ou presque est faux. À commencer par l’histoire du pays racontée pour servir l’idéologie officielle. Depuis des décennies, le monde est berné, abusé et trompé. Les idiots utiles étrangers, naïfs et serviles, sont … Lire la suite
Ce n’est que pendant quelques semaines que le Japon a pu se réjouir de son retour au nucléaire : l’accord donné à la remise en route de la plus grande centrale nucléaire au monde Kashiwazaki-Kariwa et, avec le blanc-seing de l’AIEA, le début du déversement en mer des eaux de Fukushima décontaminées. Mais il lui a fallu rapidement déchanter. La légitimité des rejets a été sévèrement mise en cause par la Chine et, le 1er janvier 2004 le tremblement de terre de NOTO, à 65 kilomètres de l’épicentre, a mis à mal la centrale nucléaire de Shika insuffisamment protégée. Il lui fallait reconnaître que toutes les leçons de la catastrophe de Fukushima n’avaient pas été tirées. Il devait se montrer plus rigoureux et mettre à jour ses normes de sécurité. Un moment de lucidité qui devrait inspirer tous les États nucléaire dans le monde.
For only a few weeks, Japan was able to celebrate its return to nuclear power: the agreement to restart the world’s largest nuclear power plant, Kashiwazaki-Kariwa, and, with the IAEA’s green light, the start of the discharge of decontaminated Fukushima water into the sea. But he was soon disillusioned. The legitimacy of the discharges was severely questioned by China, and on January 1, 2004, the NOTO earthquake, 65 kilometers from the epicenter, damaged the inadequately protected Shika nuclear power plant. He had to acknowledge that not all the lessons of the Fukushima disaster had been learned. It had to be more rigorous and update its safety standards. A moment of lucidity that should inspire nuclear states the world over.