Les canons ne sont tus au Karabagh. Sous l’égide du président russe, les présidents de l’Arménie et de l’Azerbaïdjan ont signé le 9 novembre 2020 au soir un accord de cessez-le-feu effectif depuis le 10 novembre à 0 h. Des forces russes de maintien de la paix d’environ deux mille hommes ont été déployées au Haut-Karabagh et tout au long de la ligne de contact au moment du cessez-le-feu. Elles sont commandées par le général Roustam Mouradov, vétéran de la guerre de Tchétchénie, originaire d’une minorité ethnique du Daghestan. Leur mandat de cinq ans pourrait être étendu à dix ans. Selon le haut-commandement russe, la situation s’est stabilisée et le cessez-le-feu est respecté sur l’ensemble du front.
Haut-Karabagh
La question du Haut-Karabagh
Depuis le 27 septembre 2020, les troupes azerbaïdjanaises et arméniennes s’affrontent dans la zone du Haut-Karabagh et ses alentours. D’où vient ce différend qui a surgi au moment de l’écroulement de l’Union soviétique ? Les Arméniens revendiquent, comme leur appartenant historiquement, ce territoire montagneux et, vers la fin de l’ère Gorbatchev, ils ont engagé le combat dans le but d’en assurer la pleine autonomie jusqu’à l’indépendance complète. La population azerbaïdjanaise autochtone a été contrainte de fuir des terres ancestrales et notamment la région de Choucha, un des hauts lieux de la culture azérie. La « république du Haut-Karabagh » n’est reconnue par aucun État, pas même l’Arménie.