Les États-Unis font fausse route quand ils demandent à la Chine d’intervenir auprès de l’Iran pour que les rebelles houthis mettent fin à leurs frappes de navires en mer Rouge. Ce n’est pas vers l’Iran que la Chine va se tourner, mais vers l’État des houthis, la république du Yémen, un État religieux qui se voit invulnérable et qui, avec ces frappes, entend punir l’Amérique et Israël agresseur à Gaza. Le Yémen a été l’un des premiers pays à reconnaître la Chine en 1956. La Chine va l’aider à tirer pleinement parti de ses ressources pétrolières et sera en appui quand il se reconstruira. Elle devrait obtenir en échange un point d’ancrage stratégique à l’extrémité sud du Yémen, un point de contrôle des flux traversant le détroit de Bab el Mandeb.
The United States is on the wrong track when it asks China to intervene with Iran to get the Houthi rebels to put an end to their ship strikes in the Red Sea. But it’s not to Iran that China will turn, but to the Houthis’ state, the Republic of Yemen, a religious state that sees itself as invulnerable and which, with these strikes, intends to punish America and aggressor Israel in Gaza. Yemen was one of the first countries to recognize China in 1956. China will help Yemen take full advantage of its oil resources, and will support the country as it rebuilds. In exchange, China should gain a strategic foothold at the southern tip of Yemen, a control point for flows across the Bab el Mandeb strait.