Début juillet 2025, les Philippines ont annoncé la signature imminente d’un accord sur les forces en visite avec le Canada ; Manille négociant, par ailleurs, ce type d’accord militaire avec d’autres partenaires dont la France et l’Inde.
Début juillet 2025, les Philippines ont annoncé la signature imminente d’un accord sur les forces en visite avec le Canada ; Manille négociant, par ailleurs, ce type d’accord militaire avec d’autres partenaires dont la France et l’Inde.
Le 11 juillet 2025, les États-Unis, le Japon et l’Australie ont signé un accord trilatéral de coopération logistique. Ce pacte renforce l’interopérabilité du soutien naval, notamment pour le ravitaillement, le réarmement, la réparation et le ravitaillement des navires des forces des trois pays. Il officialise des années de coordination dans ces domaines.
Les exercices militaires (Resolute Power Pacific, exercice trilatéral États-Unis-Japon-Corée du Sud, Talisman Sabre) dans la région indo-pacifique ont pour objectif technique de développer l’interopérabilité entre les participants. L’exercice annuel Han Kuang 41 est purement taïwanais et a pour objectif d’entraîner les forces militaires de Taïwan, Kinmen, Penghu et Matsu. Sur le plan stratégique, ils envoient un message à la Chine : sa menace est prise en compte et certains se préparent à l’affronter.
Pendant de nombreuses années, les relations entre le Japon et la France se limitaient principalement aux échanges commerciaux, tandis que sur le plan diplomatique et militaire, les deux nations s’ignoraient. Cependant, depuis 2015, et plus particulièrement après la visite d’État d’Emmanuel Macron le 26 mai 2019, les rapports entre les deux pays ont changés. Tokyo reconnaît à la France le statut de « nation du Pacifique », salue son engagement militaire dans la région et souhaite un rapprochement militaire. Cette dynamique devrait s’accélérer, en raison de l’imprévisibilité des États-Unis sous l’administration de Donald Trump. Une amitié entre le Japon et la France pourrait ainsi devenir une réalité tangible.
Recension de l’ouvrage L’Indo-pacifique, sous la direction de Delphine Allès et Christophe Jaffrelot, Presses de la Fondation nationale des sciences politiques, Paris, 2024
En 189 pages et 8 chapitres, 16 auteurs traitent de l’Indo-pacifique sous ses divers aspects politiques, économiques et militaires.
Dans leur introduction, Delphine Allès, vice-présidente de l’Institut national des langues et civilisations orientales et Christophe Jaffrelot, directeur de recherche au Centre national de la recherche scientifique, qui ont dirigé l’ouvrage, affirment que le concept d’Indo-Pacifique est né en 2007 avec un discours du Premier ministre japonais.
En 254 pages et 7 chapitres, Valérie Niquet et Marianne Péron-Doise traitent de l’Indo-Pacifique sous ses divers aspects politiques, économiques et militaires. Sans surprise, la Chine et les réactions des autres pays riverains et des grandes puissances mondiales que sa politique suscite occupent une place prépondérante dans l’ouvrage. A contrario, le livre consacre une faible importance à l’Afrique. La part réservée au Moyen-Orient n’est guère non plus conséquente. Quelques cartes agrémentent le livre.
Après des années d’effort, les États-Unis ont réussi à organiser à Camp David, le 18 août 2023, une rencontre trilatérale avec le Premier ministre japonais et le président sud-coréen. Au terme de la réunion des mesures sécuritaires et économique ont été annoncées1, formalisant un fort rapprochement entre la Corée du Sud et le Japon. Le communiqué final va jusqu’à parler d’« une nouvelle ère de partenariat trilatéral ». Un mouvement souhaité de longue date par les États-Unis. Si ces derniers et le Japon semblent avoir tout à gagner à cette entente renforcée, ce n’est pas forcément le cas pour la Corée du Sud. Cette dernière pourrait donc, à l’occasion d’une prochaine élection, faire marche arrière d’autant plus que le communiqué de Camp David, adopté sans véritable débat préalable, est loin de faire consensus dans le pays.
La Papouasie-Nouvelle-Guinée va-t-elle trouver sa place dans le monde indo-pacifique qui s’organise ? Admise comme membre observateur de l’ASEAN depuis près d’un demi-siècle, elle s’irrite de ne pas être conviée à accéder au statut de plein exercice. Une situation clairement analysée à Pékin.
Séoul a accueilli les 29 et 30 mai 2023 le premier sommet Corée du Sud – Îles du Pacifique. Les 18 membres du Forum des Îles du Pacifique, y compris la Polynésie française et la Nouvelle-Calédonie ont été invités à participer à un événement qui devait marquer les premiers pas concrets de la stratégie Indo-Pacifique sud-coréenne annoncée par le Président Yoon Seok-yeol en novembre 2022 à Phnom-Penh et présentée par le gouvernement sud-coréen en décembre 2022. Au final peu d’avancées mais une belle opération d’affichage et un alignement toujours plus net de la Corée du Sud avec les intérêts américains dans la région.
La république populaire du Bangladesh, quatrième pays musulman du monde, n’apparaît dans l’actualité que lorsqu’il y survient une catastrophe, inondation ou incendie meurtriers, suscitant surpeuplement, pauvreté, arrestations de masse, violations des droits humains, etc. Sa coopération nucléaire civile avec la Russie et un partenariat stratégique avec la Chine sont accompagnés, non sans péripéties, de bonnes relations avec Washington. Ces jours derniers, le Bangladesh et les États-Unis ont discuté de sécurité et de stratégie indo-pacifique, contraignant Dacca à éclaircir sa position.
The People’s Republic of Bangladesh, the fourth Muslim country in the world, only appears in the news when there is a disaster, floods or deadly fires, causing overcrowding, poverty, mass arrests, human rights violations, etc. Its civil nuclear cooperation with Russia and a strategic partnership with China are accompanied, not without ups and downs, by good relations with Washington. In recent days, Bangladesh and the United States have discussed security and Indo-Pacific strategy, forcing Dhaka to clarify its position.
Les Japonais craignent que l’invasion russe en Ukraine n’incite les Chinois à procéder à la conquête de Taïwan par la force et que, par effet d’entraînement, d’en subir les conséquences collatérales. Au nord, elles pourraient même se traduire par des confrontations armées, à divers degrés, avec les forces russes. C’est pourquoi le gouvernement Kishida* est activement à la recherche d’appuis extérieurs et planifie l’augmentation de son budget de la défense.
Chine – Australie – Afrique Les besoins en lithium font bouger les lignes Chine – Inde – Mozambique – Autres pays Graphite Chine – Japon – Inde – Mozambique Engagements Chine – Japon – Mozambique – Autres pays Barrage en vue mais lointaine Chine – Suisse À la peine Chine – Suisse Reprise Chine – … Lire la suite
Le 24 mai 2022 les Premiers ministres australien, indien, japonais et le président des États-Unis se sont rencontrés à Tokyo pour la quatrième édition du Quad*. Le communiqué conjoint émis à la suite fait état de nombreuses initiatives nouvelles décidées qui devraient rapidement déboucher sur des applications concrètes. Face à cela la Chine réagit avec hostilité, non seulement par le discours mais aussi en se livrant à diverses activités navales et aériennes dont une conjointe avec les Russes.
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Comment les quelques 275 millions d’Indonésiens voient-ils leur pays et le monde environnant ? Pour répondre à cette question, l’institut australien Lowy avait réalisé un sondage en 2011. Dix ans après, il vient de livrer les résultats du suivant, réalisé à la fin de l’année 2021. Le peuple indonésien, confiant et ambitieux, souhaite que son pays trace sa propre voie dans le monde. Un monde où il convient à la fois de se méfier de la Chine et de mesurer son enthousiasme vis-à-vis des États-Unis et de l’Australie.
La république de Maurice veut prendre une place éminente et originale dans l’économie indo-pacifique en développant les services d’intermédiation financière entre l’Asie et l’Afrique. Pour cela, elle devra vaincre les défis qui conditionnent l’accès à l’économie de la connaissance.
Ce territoire de l’Union indienne, dont il est éloigné d’un millier de km au large des côtes birmanes et ne représente en surface que 0,25 % et 0,03 % en population, pourrait bien doter sa métropole d’un rôle stratégique non négligeable dans l’Indo-Pacifique.
À l’occasion du 5e sommet France-Océanie1, qui s’est tenu en distanciel le 19 juillet 2021, et de sa visite officielle en Polynésie française du 24 au 28 juillet 2021, Emmanuel Macron n’a pas manqué de rappeler que la France est une puissance du Pacifique : une zone « où se joue tant de défis de l’humanité », à commencer par celui géopolitique « avec la confrontation entre les deux grandes puissances mondiales ». À ce titre, elle y a non seulement des responsabilités mais également des ambitions.
En engageant l’Australie dans le « schéma chinois » des États-Unis, le Premier ministre Scott Morrison vient de mettre son pays à mal. Les sous-marins nucléaires anglo-américains dont l’Australie doit être dotée ne seront pas en ligne avant dix à quinze ans, s’ils sont effectivement construits, ce dont on peut douter. En attendant l’Australie reste seule et nue soumise aux sanctions chinoises : elle perd ce marché et ses échanges extérieurs sont désorganisés ; le pays est ouvertement menacé par la Chine de frappes conventionnelles et à terme nucléaires. Car voici, non sans raisons l’Australie dénoncée comme une puissance nucléaire virtuelle. Cela, en échange d’une protection illusoire car l’Australie ne sera pas défendue en cas de crise. Au total, une mauvaise affaire et une grave crise politique prévisible en Australie.
By committing Australia to the « Chinese scheme » of the United States, Prime Minister Scott Morrison has just undermined his own country. The Anglo-American nuclear submarines, which Australia is to be equipped with, will not be operational for ten to fifteen years, if they are built, which is doubtful. In the meantime, Australia remains alone and nude, subject to Chinese sanctions: it is losing this market and its foreign trade is disorganized; the country is openly threatened by China with conventional and eventually nuclear strikes. For here, not without reason, Australia is denounced as a virtual nuclear power. And this in exchange of an illusory protection, because Australia will not be defended in case of crisis. All in all, a bad deal and in the long run, a serious political crisis predictable in Australia.
Du 22 au 26 août 2021, Kamala Harris, vice-présidente des États-Unis a effectué une visite à Singapour et au Vietnam. Les objectifs essentiels étaient de resserrer davantage les liens entre Washington et ces deux pays et globalement, malgré le piteux repli d’Afghanistan, de rassurer l’ASEAN sur l’engagement américain en Asie du Sud-Est afin de contrer l’hégémonie chinoise en mer de Chine du Sud.
From 22 to 26 of August 2021, Kamala Harris, vice president of the Unites States, paid a visit to Singapore and Vietnam. The main aims of the visits were to enhance the links between Washington and these two countries and as a whole, despite the pitiful withdrawal from Afghanistan, to reassure ASEAN on a sustainable American commitment in South East Asia in order to put in check the Chinese hegemony in the South China Sea.