Indonésie
Indonésie : Conséquences de la crise en cours
En gérant maladroitement la crise sanitaire en cours, le Président Joko Widodo met non seulement la vie de ses concitoyens en danger mais il hypothèque aussi la suite de la transition amorcée par son pays depuis la fin des années 1990, après la crise financière. On assiste à une multiplication des crises qui déclenchent des signaux d’alarme inquiétants. Combien de temps va mettre le pays à se relever et à inspirer à nouveau confiance ? Ce flottement pourrait bien être mis à profit par la Chine et activer des rapprochements qui se sont accélérés avec la mise en place de la BRI (Belt and Road Initiative). De quoi inquiéter ses partenaires traditionnels (Australie, États-Unis, Japon, Union européenne) alors que « l’archipel interface » est crucial au déploiement de la vision Indo-Pacifique.
Grappillages Asie21 n° 138/2020-04
Chine Externalisation de la sécurité Chine – Afrique Angola : en berne Cap-Vert : coopération militaire Grands lacs : préférence pour le Rwanda Madagascar : Huawei en lice Chine – Corée du Sud – Mozambique Gaz en suspend Chine – Inde Charbon Inde – Portugal Attraction Timor oriental – Vatican – Portugal Visites Extrait de la Lettre … Lire la suite
Grappillages Asie21 n° 137 / 2020-03
Chine : Covid-19 et démons Chine Afrique Du modèle angolais au modèle ghanéen Sao Tomé-et-Principe : l’aéroport sera agrandi Sénégal : les risques de l’export Chine Union européenne Afrique : réaction Chine – Monde : le cuivre face au Covid-19 Inde – CPLP : intérêt bien compris et partagé Japon Toilettes pour tous Timor oriental … Lire la suite
Asie21 Hors-Série n°3/2020-03 Spécial Indo-Pacifique : Les grands acteurs
L’Indo-Pacifique (IP), un nouveau monde tiraillé entre Washington et Pékin
Cinq grands acteurs dans un théâtre pour trois stratégies
Rémi Perelman, Asie21
NB : Ce qui suit développe le sujet d’un court exposé présenté par Rémi Perelman lors du colloque organisé le 25 février 2020 par la Fondation Gabriel Péri et l’INALCO sur le thème « Mer de Chine méridionale et Indo-Pacifique : comment garantir une sécurité commune ?«
L’Indo-Pacifique est désormais le centre de la compétition géopolitique sino-américaine. On pourrait imaginer, et cela a été dit, être revenu à l’affrontement bipolaire qui a marqué la Guerre Froide avec, pour Washington, un simple changement de sparring partner. Mais l’effacement – tout relatif – des États-Unis trumpiens donnent de l’espace à des puissances moyennes. Trois d’entre elles, chacune à sa manière, pourrait trouver l’instant favorable pour affirmer ses ambitions régionales, l’Inde, l’Indonésie et l’Australie, une situation susceptible de conduire à la multipolarité.
Mer de Chine du Sud et futur code de conduite : champ libre à la prédation chinoise
(Reproduction intégrale par tout média intéressé, autorisée avec prière de mentionner la source)
Chine – Asie du Sud-Est : Enjeux géopolitiques de la crise du coronavirus
La nouvelle maladie à Coronavirus appelée désormais COVID-19 (après avoir été appelée « Pneumonie de Wuhan » et SARS-CoV-2 a touché plus de 150 000 personnes dans plus de 100 pays dans le monde et entraîné la mort de plus de 5 000 personnes. Dépassé au départ par les critiques internes des habitants du pays, le Parti communiste chinois a décidé de contre-attaquer en ciblant son meilleur ennemi et son bouc-émissaire multi-fonction : l’Occident à la fois accusé d’avoir créé le virus et moqué pour son incapacité à y faire face.
Indo-Pacifique : Asia Reassurance Initiative Act
L’Asia Reassurance Initiative Act (ARIA, où reassurance se traduit ici par « engagement ») est une loi votée par le Congrès américain et mise récemment en application. Avec un souci méritoire de précision, elle manifeste l’adoption par le législateur du concept récent d’Indo-Pacifique. Son application par l’exécutif dépendra des différentes administrations qui se succèderont à la Maison-Blanche. Celle de Donald Trump, pourtant signataire ne donne cependant pas le bon exemple.
Mer de Chine du Sud – Malaisie – Chine : Crise sur prétention malaisienne à plateau continental étendu
Le 12 décembre 2019, la Malaisie surprend tout le monde en présentant devant la Commission des limites du Plateau continental (CLCS*) de l’ONU, une prétention (présentée comme une « information ») à extension de plateau continental mesuré à partir des lignes de base droites de l’État de Sabah. Ce qui vaut, comme attendu, une vive réaction chinoise. Mais derrière ce qui apparaît être une provocation plutôt qu’une réelle prétention peut se présumer un plan judicieux.
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On the 12th of December 2019 Malaysia took everybody by surprise by submitting to the Commission on the Limits of the Continental Shelf (CLCS), of the UN, its claim (entitled “an information”) for an extended continental shelf measured from the baselines of the State of Sabah. That, as expected, caused a strong reaction from China. But behind what appears to be a kind of provocation from Malaysia towards Chine may be guessed as a smart scheme.
Indonésie – Chine : Tensions autour des Natuna
Les îles Natuna (situées dans la province indonésienne des îles Riau à l’extrême sud de la mer de Chine du Sud) présentent un cas particulier. Pékin ne revendique pas de souveraineté sur ces îlots mais, en revanche, il revendique quasiment tout le secteur nord-est de la zone économique exclusive (ZEE) indonésienne situé au large de la grande île de Natuna. Parce que ce secteur est coupé par le tracé chinois en neuf traits, Pékin y revendique une tradition de pêche, donc des droits. Cette interprétation unilatérale – et abusive – du droit de la mer par les Chinois relance évidemment des craintes profondes dans la région, à l’égard des intentions et de la domination chinoises . À terme, ces incursions chinoises, qui se multiplient depuis 2014, pourraient remettre en cause les bonnes dispositions de l’Asie du Sud-Est à l’égard de leur grand voisin. L’affirmation nationaliste des Indonésiens et l’implication directe du président Jokowi semblent montrer que les Chinois ont franchi une ligne rouge. Pour autant, cela modifiera-t-il les manœuvres chinoises sur cet espace considéré comme relevant de « l’intérêt national chinois » ?
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Bougainville : Le choix de l’indépendance
Dans le cadre d’un référendum organisé du 23 novembre au 7 décembre, la population de l’archipel de Bougainville a voté pour l’indépendance à une écrasante majorité (98 % des suffrages exprimés), rejetant l’offre d’autonomie élargie proposée par le gouvernement de Papouasie-Nouvelle-Guinée. Bougainville pourrait bien, désormais, devenir un nouveau front dans la guerre d’influence à laquelle se livrent, dans la région, l’Australie et la Chine.
Papouasie : Flambées de violence indépendantiste
En août 2019, la Papouasie occidentale est frappée par des violences meurtrières qui révèlent des fractures très profondes entre cette partie occidentale de l’île de Nouvelle Guinée et Jakarta, la capitale indonésienne. Victime d’une politique migratoire qu’elle estime excessive, s’estimant discriminée, voire délibérément négligée par les autorités centrales, souffrant d’un sous-développement chronique, la population mélanésienne relance l’appel à l’indépendance et réclame un référendum. La nouveauté est que ce mouvement ne provient plus seulement des zones côtières mais se propage à présent aux montagnes centrales : l’embrasement entier d’un territoire qui ne s’est jamais senti indonésien.
Chine – Vietnam – Philippines – Russie : La Russie agent potentiel de cristallisation de la situation en mer de Chine du Sud
Une série d’événements, sans coordinations vraiment apparentes les uns avec les autres, amènent à penser que, dans la crise de la mer de Chine méridionale, la Russie pourrait être l’agent susceptible de favoriser en arrière scène la cristallisation d’une situation potentiellement détonante.
A series of events, appearing without obvious bounds with each other, may lead to think that, in the present crisis of the South China Sea, Russia may indirectly become the agent who behind the scene could help to partly freeze a potentially explosive situation.
Technologie 5G Huawei 華為* : en Asie, un accueil très différent selon les pays
Savoir si Huawei pose un risque pour la sécurité et, dans l’affirmative, si la faiblesse ses coûts l’emportent sur ces préoccupations est un débat aux conclusions différentes selon les pays.
* 華為 : « bel ouvrage »
Indo-Pacifique, portrait d’un monde tiraillé entre Washington et Pékin
Peu de pays de la région ont une attitude tranchée à l’égard des deux grandes puissances. Les raisons sont nombreuses et ne sont pas toujours explicitées, par prudence d’une part, par difficulté de démêler intérêts et risques dans les deux domaines qui comptent aujourd’hui, l’économie et la politique. La succession des gouvernements dans les pays à régime démocratique font varier les sympathies. Certains, comme l’Indonésie, font ouvertement appel à l’aide des deux camps, la proximité géographique de la Chine dans la région conduit d’autres soit à se méfier du voisin, comme l’Inde, soit à s’y livrer, comme le Cambodge… Chaque pays a son histoire et ses projets. Ce qui suit n’est qu’une esquisse très sommaire de la diversité des situations.
Asie21 HORS-SÉRIE n°2 : spécial Indo-Pacifique – sommaire
DOSSIER SPÉCIAL INDO-PACIFIQUE acheter le numéro Préambule Catherine Bouchet-Orphelin, Asie21 Indo-Pacifique Entre deux puissances, Rémi Perelman, Asie21 Portrait d’un monde tiraillé entre Washington et Pékin L’Inde Sri Lanka L’ASEAN L’Indonésie La Malaisie Le Vietnam Les Philippines La Birmanie La péninsule coréenne Le Japon Le Golfe Dans l’océan Indien L’Australie Les petits États insulaires du … Lire la suite
ASEAN : Anniversaire et nouveau siège
Le 8 août 2019 marque le 52e anniversaire de la naissance de l’ASEAN. En effet, le 8 août 1967, cinq pays d’Asie du Sud-Est1 signaient la Déclaration de Bangkok, l’acte de naissance de […] Rémi Perelman, Asie21 Extrait de la Lettre confidentielle Asie21-Futuribles n°131 septembre 2019 La suite de l’article est réservée aux abonnés : abonnement … Lire la suite
Indo-Pacifique : Entre deux puissances 夾在中美兩強之間的印太地區
Deux puissances s’affrontent à fleurets mouchetés dans l’espace indo-pacifique. La Chine sort de son pré carré continental et cherche avec vigueur à s’affirmer en mer. En vieille habituée du Pacifique, forte de ses flottes numérotées couvrant les océans du globe à la suite de celles de l’Empire britannique (Rule Britannia, Britannia rule the waves...), l’Amérique (great again ?) s’efforce d’y conserver son emprise « bienveillante ». Un grand nombre de pays aujourd’hui indépendants sont compris dans cette immense région qui réunit deux océans. Est-il fatal qu’ils aient à se rallier à l’un ou l’autre de ces camps ?
在印度洋與太平洋之間,目前有兩個大國,正揮劍互鬥。中國正走出大陸草原,奮力奔向海洋。而美國則承接大英帝國,以偏布全球的先進海軍,企圖"氣定神閒的"牢牢掌控太平洋。許多今天已宣告獨立的國家,終於瞭解,處在這片連結兩大洋的地區之中,是否倒向任一邊,都可能遭到致命噩運?
Mer de Chine du Sud : Code de conduite, l’ASEAN continue à préparer la corde chinoise qui pendra ses dix membres 南海宣言:東盟10國要用中國的繩子吊自己
À la suite du 34e sommet de l’ASEAN (23 juin 2019 à Bangkok), les négociations préparatoires à celles qui devraient avoir lieu ultérieurement sur un futur code de conduite des parties en mer de Chine du Sud semblent s’accélérer. Paradoxalement ces travaux se déroulent à un moment où, pendant tout le mois de juillet et tout le mois d’août, la Chine se livre dans les zones économiques exclusives (ZEE) du Vietnam, de la Malaisie et des Philippines à des actes à visée hégémonique.
第34屆東盟外長高峯會於2019年6月23日在曼谷舉行後,有関未來南海各方行為宣言的談判,正緊鑼密鼓的進行。奇怪的乃是:就在這七月與八月之間,中國對越南丶馬來西亜及菲律賓的專屬經濟區,卻採取了霸權的行徑!
Following the 34th ASEAN summit (23rd of June 2019 in Bangkok), the negotiations preparatory to those which should occur later on a future code of conduct (COC) of the parties in the South China Sea seem to accelerate. Paradoxically those works are going on at a time when, during the whole months of July and August China is completing hegemonic acts in Vietnam, Malaysia and Philippines’ exclusive economic zones (EEZ).
Indonésie : Un changement de capitale lourd de sens
En dépit de la situation d’urgence, peu d’experts estimaient que le président Jokowi d’Indonésie mettrait si rapidement à exécution la promesse qu’il avait faite lors de sa deuxième campagne présidentielle au printemps 2019 de transférer la capitale du grand archipel. Il a donc surpris en annonçant le 16 août 2019 que la décision avait été prise et que les travaux commenceraient dans les meilleurs délais pour un transfert vers l’est de l’île de Bornéo, dans le district de Penagam Passer Utara et Kutai Kartanegara entre les villes de Balikpapan et de Samarinda (l’emplacement exact reste à définir et la nouvelle capitale n’a pas été officiellement baptisée). Le transfert devrait prendre une décennie complète et coûter autour de 35 milliards de dollars. Au-delà des défis technique et logistique, le vrai enjeu de ce transfert demeure politique.