Après 2014 et 2015, 2016 a été la pire année en ce qui concerne les effets du changement climatique en Asie du Sud-Est : les catastrophes naturelles augmentent en fréquence, en durée et en violence. La région est très exposée aux conséquences induites qui touchent à la fois les plus vulnérables, les activités économiques le long des côtes (plusieurs capitales sont touchées par les problèmes causés par la montée des eaux) et une pollution qui s’amplifie. Depuis 1990, les 10 pays de l’ASEAN ont vu leur part dans les émissions mondiales de de gaz à effet de serre (GES) croître très significativement de 4,5 % en 1990, à 5,8 % en 2000 pour atteindre 9 % des émissions en 2015. Le lien de causalité entre changement climatique, dégâts écologiques, pauvreté et développement économique était une fois de plus démontré par les enchaînements sur place. Alors que les Accords de Paris COP 21 insistaient sur la nécessité de réduire les émissions de GES, l’inquiétude grandit. L’Asie du Sud-Est, un des pôles économiques mondiaux mais aussi une des régions phares de la biodiversité, pourrait montrer l’exemple dans le combat contre le réchauffement climatique non seulement en s’attaquant sérieusement au problème mais en proposant des solutions véritablement innovantes. On en est loin.
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