La première mondialisation achevée en 1914 n’a pas laissé un bon souvenir en Asie. Elle a coïncidé avec les « mises en valeur » coloniales, l’ouverture forcée des pays qui avaient échappé au colonialisme, et enfin la « Grande divergence » et l’effondrement de l’Asie dans l’économie globale. Après la Seconde Guerre mondiale, les pays qui accèdent à l’indépendance choisissent de se protéger de la concurrence des pays industrialisés. Leur attitude a évolué dans les années 1970 avec l’émergence des NPI (nouveaux pays industrialisés) qui combinent protection et ouverture commerciale, libéralisme et intervention de l’État. Dans les années 1980 et 1990, marquées par la réévaluation du yen et l’afflux d’investissements japonais, les pays asiatiques connaissent « dix glorieuses » mais succombent aux sirènes de la mondialisation financière qui précipitent la crise de 1997. Ils s’en sont remis rapidement et leur croissance a ensuite bénéficié de l’ascension de la Chine. Son adhésion à l’OMC a donné un coup d’accélérateur à la mondialisation.